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Incidents Nice - Saint-Etienne : Caïazzo : "Un jour, on aura un mort dans un derby"

Martin Mosnier

Mis à jour 25/11/2013 à 21:44 GMT+1

Président du comité de surveillance de l’ASSE, Bernard Caïazzo condamne les violences des supporters stéphanois à Nice… et l’attitude de Jean-Michel Aulas sur Twitter.

Eurosport

Crédit: Eurosport

Comment jugez-vous les actes de violence qui ont émaillé la rencontre Nice-Saint-Etienne ?
B.C. : Aujourd’hui, tant que nous n’aurons pas modifié l’arsenal français pour interdire le stade aux fauteurs de trouble, il y aura un problème. Dimanche, ce n’était pas un beau spectacle. Ce ne sont que vingt, trente supporters qui sont turbulents mais ils veulent exister et font des dégâts. Rien n’excuse ce qui s’est passé. Rien. Mais il existe une différence fondamentale entre les supporters qui se sont rendus au stade de France pour la finale de la Coupe de la Ligue, les vrais supporters stéphanois, et ceux qui ont commis des actes inexcusables dimanche.  Evitons les amalgames. 99,9% des supporters des Verts sont révoltés.
Que répondez-vous aux supporters stéphanois qui reprochent à l’ASSE de ne pas les soutenir face à la LFP ?
B.C. : On veut quoi ? Prendre des huis clos, des points en moins ? On n’a pas le droit d’utiliser des fumigènes. C’est la loi. La direction de l’ASSE doit aller contre la loi de la République ? Roland Romeyer est toujours derrière les supporters, c’est quelqu’un de conciliant avec les supporters. Devant l’intolérable, Roland perd patience. Nous avons un devoir d’exemplarité. Le football, ce n’est pas ça. Dimanche, nous nous serions crus dans la horde sauvage. Or, il y a avait des enfants dans les tribunes.
Malgré tout, Roland Romeyer n’a-t-il pas commis une erreur en stigmatisant à la mi-temps du match l’accueil "déplorable" des Niçois ?
B.C. : Il est à chaud à ce moment-là. La responsabilité des Niçois ne m’intéresse pas. Occupons-nous de ce qui s’est passé dans le parcage stéphanois.
Bientôt, Jean-Michel Aulas va envoyer les vœux au Pape via Twitter
Les dirigeants sont-ils aujourd’hui impuissants face à la violence qui gangrène les stades ?
B.C. : On est complètement impuissants. Nous ne sommes ni la police, ni la justice. Si on arrêtait aussi de tweeter les uns par rapport aux autres… On va finir par mettre le feu à Lyon et à Saint-Etienne. Il ne faut pas entretenir tout cela.
Vous faites référence au tweet de Jean-Michel Aulas qui s’est déclaré "stupéfait de la clémence des institutions envers certains clubs qui tous les dimanches ne gèrent pas leur supporters."
B.C. : Je ne commente pas les tweets de Jean-Michel Aulas. Il s’occupe de tout et de rien. Bientôt il va envoyer les vœux au pape via Twitter. On a en tant que dirigeant une énorme responsabilité. On doit éviter les incitations à la violence, éviter de mettre des écharpes dans les buts adverses. Pourtant, le président de Lyon est un homme mûr qui a dépassé la soixantaine, il doit comprendre ce genre de choses. On ne doit pas se comporter comme un capo de supporters. Il vaut mieux se taire. Un jour, on aura un mort dans un derby. Tout le monde doit être uni contre la violence et on ne doit pas attiser les haines. 
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