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Zurich 2014 - Eloyse Lesueur a débloqué le compteur en or

Laurent Vergne

Publié 14/08/2014 à 00:23 GMT+2

Fidèle au rendez-vous qu'elle avait elle-même fixé, Eloyse Lesueur a décroché son deuxième titre européen à la longueur. Et offert à la France sa première médaille d'or à Zurich.

Eloyse Lesueur en or à Zurich.

Crédit: AFP

Et l'or fut, enfin. L'argent était en train de couler de tous les côtés sur la délégation française à Zurich mercredi. Au lendemain de celui glané par Clémence Calvin sur 10 000 mètres devant Layla Traby, Kevin Mayer, Cindy Billaud, Christophe Lemaitre et Myriam Soumaré ont eux aussi apporté leur contribution argentée au total tricolore. Il ne manquait qu'un titre pour égayer tout ça. Il est venu d'Eloyse Lesueur. Tenante du titre européen à la longueur, l'élève de Renaud Longuèvre a conservé sa couronne au prix d'un quatrième essai où elle s'est arrachée pour forcer la décision.
Après trois sauts, elle tenait bon an mal an sur le podium avec 6,65m à sa première tentative, malgré un vent de face de plus de quatre mètres. "C'était très difficile ce soir, a-t-elle confié au micro d'Eurosport. Les conditions étaient très dures, il y a d'abord eu énormément de vent et ensuite il s'est mis à beaucoup pleuvoir. C'était compliqué." Mais elle le savait, il lui fallait un saut, un seul, pour mettre tout le monde d'accord. Au bout de sa quatrième prise d'élan, l'or l'attendait. Grâce, notamment, à une planche absolument parfaite, au centimètre près. Retombée à 6,85m, Lesueur a pris la tête du concours et personne n'a plus l'en déloger.
Je n'avais aucune excuse pour rentrer sans médaille
Au final, La Française a mordu quatre de ses six essais mais l'essentiel est évidemment ailleurs pour elle. "C'était dur de s'élever vu les conditions mais j'ai réussi à le faire sur un saut et ça suffit, c'est le principal, note-t-elle. Le boulot est fait. Je suis heureuse, j'ai toujours eu envie de faire le bon saut dans le bon timing, je n'ai pas eu de doute". Elle a devancé de quatre centimètres la Serbe Ivana Spanovic (6,81m), la médaille de bronze revenant à la Russe Darya Klishina (6,65m).
L'histoire retiendra donc que c'est elle qui a débloqué le compteur titres de l'équipe de France. "On a fait une belle moisson de médailles ce soir et j'espère que ça va continuer. Et c'est bien d'avoir pu apporter de l'or en ce qui me concerne. Je n'avais aucune excuse pour rentrer sans médaille. Vraiment. J'étais prête, j'ai travaillé. Même une médaille d'argent aurait été une déception immense", a-t-elle ajouté. Depuis trois saisons désormais, sa régularité au plus haut niveau en fait l'une des valeurs sûres de l'athlétisme tricolore. Mine de rien, elle est en train de se tailler un des plus beaux palmarès de l'athlétisme français de ses dernières années.
Et pour elle, ce titre a peut-être plus de valeur encore qu'à Helsinki. Parce que c'est celui de la confirmation, et que le contexte a changé. "Par rapport à ma médaille d'or d'Helsinki, c'est différent car il y avait les Jeux après, et il n'y avait pas toutes les filles présentes à Helsinki, explique-t-elle. On m'a un peu dit que ce n'était pas le championnat de l'année donc, c'était une médaille qui était un peu passée à la trappe. Mais là, qu'est-ce qu'on va dire maintenant ? Et bien, c'est moi, c'est tout !"
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