Hooker ne va pas bien

Que fera Steve Hooker le 7 août prochain ? Ce jour-là, auront lieu dans le stade olympique de Londres les qualifications pour la finale de la perche. A six mois du début des Jeux, l'Australien n'a toujours pas son billet pour la capitale anglaise. Et il n'est visiblement pas près de l'obtenir. Tenant du titre, Hooker a, semble-t-il, totalement perdu confiance en lui. "Mon pilote automatique ne fonctionne pas en ce moment", a-t-il déclaré au Sydney Daily Telegraph. Un mal qui le ronge depuis quelques temps et qu'il a tenté d'expliquer dans un article intitulé "Why his mind is a mess ?" (*).

Débarrassé depuis novembre de ses problèmes au genou, l'Australien de 30 ans a renoncé à participer aux sélections australiennes prévues en mars. Le sauteur de Melbourne a révélé qu'il souffrait d'un blocage psychologique dans le franchissement de la barre. En gros, il ne parvient plus à engager son corps comme avant. Tétanisé au moment de planter sa perche, il ne peut plus tutoyer des hauteurs susceptibles de lui offrir des titres. "La confiance dont j'ai besoin pour m'élancer en bout de piste, puis pour m'éjecter en l'air, les pieds vers le ciel et la tête en bas, m'a abandonné pour le moment", explique-t-il. "Aussi frustrant et aussi déroutant que celui puisse être, je suis certain que cette situation est temporaire", rassure-t-il ensuite. "Je pense être en mesure de surpasser cela pour me rendre à Londres pour défendre ma couronne".

Le doute s'est emparé de Hooker depuis les Mondiaux de Daegu. Il ne s'en cache pas : "J'ai senti pour la première fois que je n'étais pas prêt. Ce doute a persisté ensuite aux entraînements". Avant de retrouver le chemin des tartans, l'Australien doit faire le ménage dans sa tête : "Pour être au mieux, un perchiste doit avoir l'esprit clair. Le doute que je ressens est comme un démon dans ma tête et cela altère mes pensées quand je dois sauter. Je n'y arrive tout simplement pas", avoue Hooker aujourd'hui. "Déclarer forfait pour les qualifications olympiques est un risque car je n'ai pas encore mon billet pour Londres. Mais je pense que trois mois d'entraînement, à partir de mai, peuvent me suffire pour aller là-bas". Et pour remettre en marche ce pilote automatique si précieux.