IAAF - Lamine Diack défend son bilan : l'athlétisme aura montré la voie pour lutter contre le dopage

Ce sera l'un des chantiers prioritaires de Sebastian Coe. Le nouveau président de la Fédération internationale d'athlétisme devra prendre à bras le corps la lutte anti-dopage. Le sujet est sensible. Même si, à l'heure de passer le témoin après 15 ans et 9 mois à la tête de l'IAAF, le Sénégalais Lamine Diack s'est évertué à défendre son bilan en la matière. "On nous amuse depuis des semaines sur le dopage. Tout ce qui a été fait en matière de dopage dans le sport l'a été par l'athlétisme, a souligné le Sénégalais mercredi matin à Pékin, en ouverture du 50e congrès de l'IAAF. Nous avons été déterminants dans la création de l'Agence mondiale antidopage."

Cela n'empêche pas le premier sport olympique d'être attaqué. Il y a trois semaines, la chaîne publique allemande ARD et le journal britannique The Sunday Times, s'appuyant sur 12.000 analyses sanguines provenant des bases de données de l'IAAF, avaient lâché une bombe : un tiers des médaillés mondiaux ou olympiques, entre 2001 et 2012, présenteraient des valeurs sanguines suspectes.

Réponse de Lamine Diack mercredi : "Ne nous mettons pas à nous couvrir la tête de cendres. Nous devons arrêter de réagir, nous devons continuer à agir. Nous continuons à dépenser entre 2,5 et 3 millions de dollars chaque année dans cette lutte. Nous continuerons dans cette direction sans complexe et nous arriverons à résoudre le problème (du dopage) le jour où tous les grands pays se doteront d'une agence nationale."

Et ce citer l'exemple des Etats-Unis : "Nous n'avons plus de problème avec eux. Ils éduquent, ils contrôlent, ils sanctionnent." Justin Gatlin en a fait les frais à deux reprises. Aujourd'hui, le spinteur américain a purgé sa peine. Il prendra le départ des 100 et 200 m aux Mondiaux de Pékin, qui débuteront samedi. Avec l'étiquette de favori dans le dos. Et ce come-back ne choque pas le désormais ex-président de l'IAAF : "Il a été suspendu, il revient, c'est la règle, a insisté Diack. Si plus tard, on décide pour une suspension à vie à la première infraction, alors ce sera différent."