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Baala: "Tout est possible"

Eurosport
ParEurosport

Publié 15/08/2008 à 01:00 GMT+2

C'est un peu dans l'inconnu que Mehdi Baala aborde ses troisièmes Jeux Olympiques. Si la forme et le moral sont au beau fixe, le miler redoute une adversité plus dense que jamais ainsi qu'un environnement à inconnues multiples. Début des séries du 1500m j

MEHDI BAALA, cela fait maintenant six semaines que vous n'avez plus couru en compétition. Dans quel état de forme vous trouvez-vous ?
M.B. : A l'entraînement, je me sens bien. Mais l'entraînement et la compétition, ce sont deux choses différentes. On ne peut jamais savoir. On verra comment ça se passe lors de mon entrée en lice. En tout cas, je pense que j'ai tout fait pour que ça se passe bien. Après, advienne que pourra. Le seul truc sur lequel je ne peux pas agir, c'est l'était de forme de la concurrence. C'est ce qui rend la compétition belle et intéressante.
Quels sont vos favoris pour le titre olympique ?
M.B. Cette année, ce sera dense. On est plusieurs à légitimement espérer gagner. Le titre devrait se jouer entre Ramzi, Lagat, Kiprop et moi-même même si, à ce jour, je suis incapable de dire si je peux remporter le titre olympique car cela fait six semaines que je n'ai plus couru en compétition. Mais déjà, il faudra passer les deux tours, voir comment ça se passe. Après, tout est possible en finale. Ca dépend de la récupération, du déroulement des courses précédentes, de la chaleur, de l'humidité, de la pollution. Franchement, il y a tellement de choses difficiles à maîtriser que je ne peux rien pronostiquer.
Vous qui incarnez avec Yohann Diniz une grosse chance de médaille olympique, ne craignez-vous pas d'avoir à supporter une pression énorme ?
M.B. C'est habituel pour moi. Je ne crache pas sur ce statut. Je sais que je représente quelque chose pour l'équipe de France d'athlétisme car j'ai une chance de décrocher une médaille. Mais c'est plus un truc de journalistes qu'autre chose. Aux bilans mondiaux, j'ai quand même quatre mecs devant moi. Pour moi, quelque part, ce statut, ce n'est pas très logique. Je pense que j'ai marqué les esprits parce que j'ai gagné des courses cette saison. Mais dans ces courses, il n'y avait pas énormément de monde. Maintenant, ce qui se dit sur moi, sur mon rôle de favori ou pas, ce n'est pas très important.
Que vous inspire l'état de forme de l'équipe de France ?
M.B. Comme dans tout Jeux Olympiques ou Championnat du monde, il y aura des surprises en équipe de France… aussi bien dans le positif que dans le négatif. Si ça se trouve, ni moi ni Yohann ne serons médaillés. Je ne peux rien dire à l'avance. Ce sont des courses difficiles.
On a une équipe de France qui monte crescendo avec Ladji, notamment, qui est capable de faire quelque chose. Ceci dit, je suis sûr et certain qu'on ne rapportera pas beaucoup de médailles. Si on en ramène deux comme à Athènes, selon moi, ce sera super. On est entre deux générations. Il y a des jeunes qui arrivent, des anciens qui vont s'en aller. Il faut être patient et prendre le temps.
Le temps, justement, commence à passer pour vous. Ces Jeux seront-ils vos derniers ?
M.B. Théoriquement, j'ai toujours dit que j'irai jusqu'en 2012. Mais il faut être réaliste. Le temps ne joue plus en ma faveur. A Londres, j'aurai 34 ans. Je ne sais pas quelle forme je tiendrai. L'athlétisme est un sport dur où l'on s'entraîne dix mois, pour deux mois de compétition et une dizaine de courses seulement. Au bout d'un moment, ça pèse.
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