Tous derrière Baala

Chaque jour, du 30 juillet au 8 août, retrouvez la présentation de l'équipe de France dans chacun des sports suivants:

Déjà en ligne:
Cyclisme: Mieux qu'Athènes ?
Natation: Le grand Bleu?
Equitation: La France au petit trot
Tennis: Les Bleus sans leader
Voile: A toute vapeur !
Canöe-Kayak: Estanguet aux portes de l'Histoire
Escrime: Tradition oblige
Boxe: Thomas en quête d'or
Judo: Un kimono à redorer
Gymnastique : Sans grande illusion

L'équipe de France d'athlétisme n'a pas été très brillante il y a quatre ans, en Grèce. A l'arrivée, ce ne sont que deux médailles – de bronze à chaque fois – qui sont tombées dans l'escarcelle tricolore (sur les 33 récoltées au total). Celui qui a débloqué le compteur a été Naman Keita, troisième de la finale du 400m haies remportée par le Dominicain Felix Sanchez devant le Jamaïcain Danny McFarlane.

Le Français, auteur d'une dernière ligne droite mémorable à Athènes mais suspendu depuis septembre 2007 pour un contrôle positif à la testostérone, ne sera pas à Pékin pour défendre ses chances et celles de son pays. La seconde médaille a été glanée par le relais 4x100m féminin composé de Véronique Mang, Muriel Hurtis, Sylviane Felix et Christine Arron, troisième de la finale en 42"54 derrière la Jamaïque (41"73) et la Russie (42"27).

Le contingent français tient dans ses rangs une pépite. Une pépite qui tarde à prendre toute la valeur qu'on lui prédit depuis des années. A Pékin, sur sa distance fétiche qu'est le 1500m, Mehdi Baala sait qu'il jouera gros. Le Strasbourgeois participera à sa troisième Olympiade après celles de Sydney et d'Athènes. Si 2000 l'a vu prendre une prometteuse 4e place, 2004 a été un échec cuisant.

Victime d'une entorse à une cheville quelques semaines avant le début des Jeux hellènes, le double champion d'Europe fut contraint d'abandonner en séries, alors qu'il portait le costume de favori de l'épreuve, au même titre que le futur vainqueur, le Marocain Hicham El Guerrouj. En Chine, l'erreur n'est pas permise pour l'une des rares chances de médailles françaises.

Avec son mètre quatre-vingt dix, Mahiédine Mekhissi-Benabbad ne devrait pas passer inaperçu sur la piste du stade national de Pékin. Âgé de 23 ans, le Français va participer à ses premiers Jeux Olympiques. Ce qui ne l'empêche pas de nourrir de réelles ambitions sur une discipline, le 3000m steeple, qui présentera deux autres engagés tricolores (Bob Tahri et Vincent Zouaoui Dandrieux). Mekhissi-Benabbad espère se hisser parmi les huit meilleurs à Pékin. "Si j'arrive à entrer en finale, tout peut arriver car ce sera une course différente. Et je courrai alors dans ma tête pour une médaille" , expliquait-il il y a quelques semaines après la Coupe d'Europe d'Annecy.

Le président de la fédération française, Bernard Amsalem, espère deux à quatre médailles. Les deux meilleures chances de médailles seront sur les épaules de Mehdi Baala (1500m) et de Yohann Diniz (50 km marche). Comme expliqué précédemment, le premier a conscience que les JO 2008 doivent être un tournant dans sa carrière. Sydney et Athènes sont oubliés et désormais derrière lui. Pékin lui offre l'opportunité de devenir pour la première fois champion olympique et ainsi offrir à la France son premier titre olympique depuis 1996. A Atlanta, Jean Galfione avait décroché l'or à la perche. Depuis, aucun Bleu n'est plus jamais monté sur la plus haute marche d'un podium olympique en athlétisme.

Quant à Yohann Diniz, le pensionnaire de l'EFS de Reims fait figure de favori sur le 50km marche. Vice-champion du monde de la distance à Osaka l'an dernier, Diniz, qui participera à ses premiers JO, peut légitimement viser le titre olympique. D'autant plus que certains de ses plus sérieux adversaires ne seront pas là. Titré à Osaka en 2007 et recordman du monde du 50km, l'Australien Nathan Deakes a dû déclarer forfait en raison d'une blessure récurrente à un tendon. Dernier grand absent en date, le Russe Vladimir Kanaikin a subi un contrôle antidopage positif à une substance encore inconnue et n'ira pas, lui non plus, en Chine. La voie est libre pour le Français…

Si Baala et Diniz représentent les meilleures chances de médailles tricolores, il sera difficile aux autres membres de l'équipe de France d'accrocher le podium même si on espère le meilleur pour Ladji Doucouré (110m haies), Bob Tahri (3000m steeple), Romain Mesnil (perche), Salim Sdiri (longueur), Leslie Djhone (400m) chez les messieurs, ou encore Christine Arron (100m), Muriel Hurtis (200m), Manuela Montebrun (marteau) et Elodie Guégan (800m) chez les dames.

Messieurs : Ronald Pognon (100m, 4x100m), Martial Mbandjock (100m, 4x100m), David Alerte (4x100m), Christophe Lemaître (4x100m), Aimé Nthépé (4x100m), Manuel Reynaert (4x100m), Leslie Djohne (400m, 4x400m), Brice Panel (4x400m), Ydrissa Mbarké (4x400m), Teddy Venel (4x400m), Richard Maunier (4x400m), Ladji Doucouré (110m haies), Samuel Coco-Viloin (110m haies), Mehdi Baala (1500m), Mahiédine Mekhissi-Benabbad (3000m steeple), Colomba Fofana (Triple saut), Bouabdellah Tahri (3000m steeple), Vincent Zouaoui Dandrieux (3000m steeple), Salim Sdiri (Longueur), Romain Mesnil (Perche), Jérôme Clavier (Perche), Romain Barras (Décathlon), Yves Niaré (Poids), Eddy Riva (50km marche), Yohan Diniz (50 km marche), Simon Munyutu (Marathon).

Dames : Christine Arron (100m, 4x100m), Muriel Hurtis-Houairi (200m, 4x100m), Elodie Guégan (800m), Sophie Duarte (3000m steeple), Reina-Flor Okori (100m haies), Christelle Daunay (Marathon), Melanie Skotnik (Hauteur), Vanessa Boslak (Perche), Marion Buisson (Perche), Melina Robert-Michon (Disque), Manuela Montebrun (Marteau), Amélie Perrin (Marteau), Stéphanie Falzon (Marteau), Marie Collonvillé (Heptathlon), Antoinette Nana Djimou Ida (Heptathlon), Thérèse Nzola Meso (Triple saut), Ayodele Ikuesan (4x100m), Lina Jacques-Sébastien (4x100m), Carima Louami (4x100m), Myriam Soumaré (4x100m), Phara Anacharsis (4x400m), Solen Désert (4x400m), Elodie Guégan (4x400m), Aurore Kassambara (4x400m), Virginie Michanol (4x400m), Thélia Sigère (4x400m).