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110 m haies : dans cette finale historique, les Bleus ne veulent pas jouer les seconds rôles

François-Xavier Rallet

Mis à jour 28/08/2015 à 12:36 GMT+2

MONDIAUX - La finale du 110m haies (15h20) sera le grand rendez-vous de ce vendredi aux Mondiaux de Pékin. Pascal Martinot-Lagarde, Dimitri Bascou et Garfield Darien auront fort à faire face aux gardes américaine et jamaïcaine et contre le Russe Shubenkov, toujours présent dans les grands rendez-vous.

Pascal Martinot-Lagarde - Mondiaux Pékin 2015

Crédit: AFP

PASCAL MARTINOT-LAGARDE (FRANCE)
Né le 22 septembre 1991
Couloir : 2
Record cette saison : 13"06
Avec lui, c’est tout ou rien. On espère que ça sera tout ce vendredi. Présent pour la première fois de sa carrière en finale mondiale en plein air, le recordman de France (12"95) rêve de changer de dimension et d’imiter son illustre pair, Ladji Doucouré, roi du monde en 2005 à Helsinki. Troisième de sa demi-finale (13"17), premier repêché au temps, l’ancien champion du monde juniors (2010) ne voudra pas courir derrière un train qui ne l’attendra pas. Sa mise en action est souvent laborieuse. A lui de s’élancer avec les meilleurs, s’il veut avoir une chance de finir avec eux. S’il parvient à courir aussi vite que fin mai – son 13"06 d’Eugene fait de lui le 3e performeur de cette finale -, il ne sera pas loin de la médaille à coup sûr.
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Pascal Martinot Lagarde

Crédit: AFP

GARFIELD DARIEN (FRANCE)
Né le 22 décembre 1987
Couloir : 3
Record cette saison : 13"17
Double vice-champion d’Europe (2010 et 2012), champion de France de la discipline le 12 juillet dernier à Villeneuve d’Ascq, Garfield Darien a lui aussi été repêché au temps en demi-finale (13"25). Avec un record personnel fixé à 13"15, il lui faudra signer une course sans la moindre fausse note s’il veut monter sur le podium. Interrogé par nos confrères de L’Equipe jeudi, le médaillé de bronze des Mondiaux indoor 2014 avoue "avoir de la marge" et nourrit de grosses ambitions. Tant mieux. Celui qui avait décidé de débarquer à Pékin dès le 12 août participe lui aussi à sa première finale planétaire en plein air.
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Garfield Darien et Pascal Martinot-Lagarde

Crédit: Eurosport

ARIES MERRITT (ETATS-UNIS)
Né le 24 juillet 1985
Couloir : 4
Record cette saison : 13"08
Une finale mondiale puis, dans quatre jours, une transplantation de rein. Voilà ce qui attend le détenteur du record du monde (12"80). Souffrant d’une maladie génétique rare (ses reins ne fonctionnent qu’à 20% de leur capacité), l’Américain de 30 ans avoue être à Pékin pour sa "santé mentale." Et a priori, l’homme va bien. En demi-finale, il a signé son chrono le plus furtif de la saison (13"08) après une mise en action canon. Champion olympique à Londres après avoir été champion du monde en salle à Istanbul, Merritt n’est jamais monté sur un podium aux Mondiaux en plein air. 5e à Daegu, 6e à Moscou, il semble capable de s’approcher du niveau qui était le sien en 2012. Au meilleur des moments.
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Aries Merritt aux Mondiaux de Pékin

Crédit: AFP

DIMITRI BASCOU (FRANCE)
Né le 20 juillet 1987
Couloir : 5
Record cette saison : 13"16
Au centre des débats pour la finale, Bascou a impressionné au tour précédent. Vainqueur de sa demie en 13"16, le meilleur chrono de sa carrière, le Français s’est payé le luxe de devancer David Oliver d’une courte tête. Serein à l’issue de sa course, le hurdler de Créteil ne veut pas s’arrêter là. Excellent partant, Bascou sera flanqué de Merritt et McLeod vendredi. Saura-t-il gérer la pression ? Vice-champion d’Europe indoor sur 60m haies en mars dernier, le Français espère passer un palier et frapper un gros coup.
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Dimitri Bascou

Crédit: Panoramic

OMAR MCLEOD (JAMAÏQUE)
Né le 25 avril 1994
Couloir : 6
Record cette saison : 12"97
En l’absence du néo-Espagnol, ex-Cubain, Orlando Ortega, le Jamaïcain s’avance comme le meilleur performeur de la saison avec son chrono (12"97) réalisé à Kingston lors des championnats nationaux. A seulement 21 ans, McLeod connaît une progression tonitruante. En l’espace d’une saison, il a fait passer son record personnel de 13"44 (mai 2014) à 13"21 en avril dernier puis à 12"97 fin juin. Soit un rabotage de 47 centièmes. Novice à ce niveau, parfois en difficulté technique (il a tapé toutes les haies de sa demi-finale), le Jamaïcain pourrait payer son manque d’expérience en finale face à de vieux briscards.
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Omar McLeod aux Mondiaux de Pékin

Crédit: AFP

SERGEY SHUBENKOV (RUSSIE)
Né le 10 octobre 1990
Couloir : 7
Record cette saison : 13"06
Notre consultant Stéphane Caristan, qui connaît un peu (!) les haies, dit de lui que c’est une tête à claque. Mais dans le bon sens du terme. Le Russe est toujours présent dans les grands rendez-vous. C’est une bête de compétition. Une valeur sûre au moment de décerner les récompenses. Double champion d’Europe en titre, Shubenkov a couru cette saison en 13"06. C’était au Stade de France en juillet. Ce qui fait de lui le troisième performeur de cette finale, à l’instar de Martinot-Lagarde. Troisième, c’est aussi la place qu’il avait prise à Moscou, il y a deux ans (13"24), derrière les Américains Oliver et Wilson. Il a signé le meilleur temps des demi-finales (13"09).
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Sergey Shubenkov

Crédit: AFP

HANSLE PARCHMENT (JAMAÏQUE)
Né le 17 juin 1990
Couloir : 8
Record cette saison : 13"08
Du haut de son 1,96m, le puissant Jamaïcain ambitionne de passer tous ses concurrents à la toise. Avec un "personnal best" en 12"94 (record national) et une médaille de bronze olympique en 2012 (13"12), Parchment n’est plus un débutant. Deuxième de sa demie derrière Shubenkov (13"16), le Caribéen de 25 ans a couru en 13"08 cette saison. C’était lors des sélections jamaïcaines. A Kingston, son compatriote McLeod s’était montré le plus rapide. Parchment tient sa revanche.
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Hansle Parchment à Pékin

Crédit: AFP

DAVID OLIVER – ETATS-UNIS
Né le 24 avril 1982
Couloir : 9
Record cette saison : 12"98
Avec quatre des dix meilleures performances de la saison, l’Américain de 33 ans a affiché une belle régularité avant de débarquer à Pékin. Seul autre homme de la finale (avec McLeod) à être passé sous les 13 secondes cette saison (12"98 au Stade de France), Oliver fait figure de favori au titre, même s’il ne sera pas au centre de la bataille, avec son couloir extérieur. En retrait en 2014, il a retrouvé son meilleur niveau pour briguer une deuxième couronne mondiale consécutive après celle obtenue à Moscou il y a deux ans.
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David Oliver à Pékin

Crédit: AFP

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