Mondiaux : Il n’y pas que Bolt et Van Niekerk, ces autres stars qu’il faudra suivre de près
Publié 04/08/2017 à 00:09 GMT+2
MONDIAUX 2017 - Usain Bolt et Wayde Van Niekerk sont attendus comme les grandes vedettes des championnats du monde d’athlétisme à Londres (4-13 août). Mais ils ne seront pas seuls. Voici les autres champions qu’il ne faudra pas manquer de suivre.
Miller, un doublé pour imiter M.J
Shaunae Miller-Uibo s’attaque à un sacré morceau. Le doublé 200m-400m. Dans l’histoire des grands championnats, seuls Michael Johnson (Mondiaux de Goteborg, 1995), Valerie Ann Brisco-Hooks (JO de Los Angeles, 1984) et Marie-José Pérec (JO d’Atlanta, 1996) l’ont déjà réussi. Aux Mondiaux, chez les femmes, cela reste donc encore à accomplir. La sprinteuse des Bahamas peut-elle réussir là où Allyson Felix a échoué en 2011 (3e au 200m 2e au 400m) ? Sur le tour de piste, Miller est championne olympique en titre. Et si elle n’a pas la meilleure marque de l’année (détenue par … Félix), elle semble s’avancer en favorite vu sa régularité chronométrique (trois fois sous les 50’’ cette année).
Sur le demi-tour de piste, elle n’est jamais montée sur un podium en grand championnat. Sa seule finale s’était soldée par une 4e place. Mais c’était aux Mondiaux de Moscou, en 2013. Depuis, la sprinteuse de Nassau est une toute autre athlète. Elle vient tout juste de placer son record sous les 22 secondes (21’’91, deuxième MPM de l’année derrière les 21’’77 de Tori Bowie). De quoi envisager le meilleur, même si l'enchaînement des courses (une par jour pendant six jours) sera un désavantage au départ de la finale du 400m, mercredi soir.
Farah, pour boucler la boucle
Mo Farah a remporté son premier titre mondial en 2011, sur 5000m. Mais le Britannique d’origine somalienne est véritablement devenu une star l’année suivante, en remportant le 5000m et le 10000m aux JO de Londres. Cinq ans plus tard, après trois autres doublés (Mondiaux 2013 et 2015, JO 2016) le revoilà dans le Stade Olympique en quête d’une sortie magistrale, comme Bolt, quelques jours avant la dernière course de sa carrière, le 24 août à Zurich. En cas de nouveau doublé, Farah deviendrait l’Européen le plus titré de l’histoire des Mondiaux, devant Serguey Bubka (6). Et il lui suffit d’un seul titre mondial pour dépasser Kenenisa Bekele, et être seul au sommet du panthéon des coureurs de fond.
Felix, toujours pas rassasiée
Sextuple médaillée d’or olympique et nonuple championne du monde, Allyson Felix est l’athlète la plus titrée de l’histoire depuis les Jeux de Rio. Elle a encore faim de records. Tenante du titre sur 400m, l’Américaine de 31 ans vise une deuxième couronne mondiale dans la discipline, ce qui en ferait l’égal de Marie-Jo Pérec, Cathy Freeman et Christine Ohuruogu. Felix détient la MPM de l’année (49’’62).
Alors elle peut y croire. Ce serait son 5e titre mondial individuel, un record chez les dames. Et avec le 4x400m, elle a l’occasion de devenir l’athlète la plus médaillée aux Mondiaux, à égalité ou devant Merlène Ottey (13). Enfin, en gagnant à la fois le 400 et 4x400m, elle comptabiliserait onze titres mondiaux. Soit autant que la légende Usain Bolt. Qui espère bien, lui, avoir fait évoluer son compteur d’ici la fin de ses derniers Mondiaux à Londres.
Laura Muir, future coqueluche britannique
Ce n’est pas le nom plus le clinquant de la liste. Il vous est même peut-être inconnu. Mais il sera à coup sûr l’un des plus acclamés dans le Stade Olympique de Londres. Devant son public, la Britannique de 24 ans, jamais médaillée au niveau planétaire, pourrait bien être la révélation de ces Mondiaux. L’an passé, dans la foulée de JO ratés (7e), elle avait signé la meilleure performance mondiale de l’année sur 1500m (3’55’’12).
Depuis, personne n’est allée plus vite. Kipgyeon, Dibaba et Hassan font office de favorites. Mais il ne sera pas simple d’aller battre la championne d’Europe en salle qui, portée par les siens, rêve de devenir la première Britannique championne du monde du 1500m. Sébastian Coe, double champion olympique, n’y était pas parvenue dans les années 80. Elle est donc d’autant plus attendue. Également alignée sur 5000m, elle peut rêver du doublé.
Les Etats-Unis, pour retrouver les sommets
Nation reine de l’athlétisme, les Etats-Unis pourraient devenir les premiers à atteindre la barre des 100 titres mondiaux chez les messieurs. Ils n’ont besoin que de cinq médailles d’or pour cela. Un score tout à fait envisageable. Les Américains avaient ramené quatre titres masculins lors de chacun des deux derniers Mondiaux.
Autre objectif pour eux, bien plus important encore : finir en tête au tableau des médailles. Ils restent sur deux échecs en 2013 (2e derrière la Russie) et 2015 (3e derrière le Kenya et la Jamaïque). Une passe de trois ferait désordre Outre-Atlantique. Cela constituerait une première. Jamais les Etats-Unis, battus lors des deux premières éditions par l’Allemagne de l’Est (1983 et 1987), n’ont enchaîné trois Mondiaux sans victoire au classement des nations.
Kemboi, une revanche pour finir
Maître du 3000m steeple depuis une douzaine d’années, Ezekiel Kemboi pensait avoir disputé sa toute dernière course en se classant 3e des JO de Rio. Oui mais voilà, une réclamation de Mekhissi a finalement entraîné la disqualification du Kényan, révulsé à l’idée de finir son immense carrière de la sorte. Un an plus tard, le voilà à Londres bien décidé à sortir par la grande porte.
Il veut remporter une cinquième médaille d’or mondiale. Seuls le perchiste Serguey Bubka (6) et le discobole Lars Riedel (6) ont déjà réussi cette prouesse de remporter cinq titres sur une même discipline. Pour Kemboi, 35 ans, ce ne sera pas simple. L’Américain Evan Jager fait figure d’épouvantail. Et le Kényan débarque à Londres sans véritable référence. Reste son incroyable capacité à répondre présent sur les Mondiaux. Invaincu depuis ceux de Berlin en 2009, il n’a jamais fini pire que… médaillé d’argent (2003, 2005, 2007) !
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