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Mondiaux Londres 2017 - Mayer, Lavillenie, Mekhissi, Darien… : Les chances françaises de médaille

Julien Chesnais

Mis à jour 01/08/2017 à 22:37 GMT+2

MONDIAUX 2017 - À Londres, l'équipe de France devrait avoir du mal à rééditer sa récolte olympique de Rio (pas de titre mais six médailles). Mis à part Kevin Mayer, favori à l'or en décathlon, la quasi-totalité des leaders arrivent dans un état de forme moyen ou incertain. Mais de belles surprises ne sont pas à exclure. Tour d'horizon des chances tricolores de médaille.

Kevin Mayer

Crédit: Getty Images

KEVIN MAYER (Décathlon)

Son rang au bilan mondial 2017 : non classé
Ses précédents aux Mondiaux : 4e en 2013, forfait en 2015
Quand le voir : vendredi 11 et samedi 12 août.
Il est le seul Français à se présenter à Londres comme le grand favori de sa discipline. Un an après avoir crevé à l'écran à Rio (médaille d'argent, record de France avec 8834 points), le vice-champion olympique, 25 ans, est en tête de liste pour prendre la succession d'Ashton Eaton, parti à la retraite après un règne sans partage durant la dernière demi-décennie. Il n'a pas disputé le moindre décathlon cette année. Mais la pancarte dans son dos est immense.
Début mars, l'ancien champion du monde junior a décroché son premier titre chez les grands à l'occasion des championnats d'Europe en salle d'heptathlon, où il s'est offert le record continental de Roman Serble. Le mois dernier, à Charléty, il a pulvérisé ses records au javelot (70,54m) et 110m haies (13''78). Sa marge sur son principal rival, le Canadien Damian Warner, vice-champion du monde et 3e à Rio, semble s'être accrue. Pour Mayer, tous les feux semblent au vert.
Kevin Mayer à Paris, le 23 août 2016

RENAUD LAVILLENIE (Perche)

Rang au bilan mondial 2017 : 4e (5,87m)
Ses précédents aux Mondiaux : 2e en 2013, 3e en 2009, 2011 et 2015
Quand le voir : dimanche 6 août (qualifications) et mardi 8 août (finale)
A 30 ans, le Clermontois va vivre une première. Aborder un championnat du monde sans la casquette de favori. Cela lui portera-t-il chance ? Monté sur la boîte lors de ses quatre premières tentatives, Lavillenie n'a encore jamais décroché l'or mondial, le seul titre qui manque à son immense palmarès. A la suite d'un hiver miné par les blessures, le recordman du monde (6,16m) ne donne pas tous les gages de confiance avec ses échecs aux meetings de Paris et Monaco. Sacré champion de France pour la 7e fois, auteur de 5,87m à Lausanne, le Français, papa depuis peu, reste évidemment un candidat sérieux au titre. L'Américain Sam Kendricks, qui a franchi 6,00m cette année, sera l'homme à battre à Londres. Mais le Français retrouvera l'enceinte qui l'a sacré champion olympique en 2012. De quoi retrouver de "good vibes" ?
Renaud Lavillenie au championnat d'Europe par équipe le 25 juin 2017 à Lille

MAHIEDINE MEKHISSI (3000m steeple et 1500m)

Rang au bilan mondial 2017 : 19e sur 3000m steeple (8'14''67) et 42e sur 1500m (3'35''56)
Ses précédents aux Mondiaux : 3e en 2011 et 2013, abandon au 1er tour en 2009, forfait en 2015 (tout sur 3000m steeple)
Quand le voir : dimanche 6 août (série du 3000m steeple), mardi 8 août (finale 3000m steeple), jeudi 10 août (série du 1500m), vendredi 11 août (demi-finale du 1500m), dimanche 13 août (finale 1500m).
A 32 ans, le Rémois aux cinq médailles mondiales (trois aux JO, deux aux Mondiaux) rêve encore d'un premier sacre planétaire. Mais aura-t-il cette année les moyens de ses ambitions ? Touché au tendon d'achille en avril, le recordman d'Europe a finalement réussi les minima sans trop de mal. Mais sa capacité à rivaliser avec les Kényans, et surtout l'Américain Evan Jager, impressionnant vainqueur à Monaco (8'01''29''), reste incertaine. Profitant d'un calendrier favorable, Mekhissi s'alignera également sur le 1500m. Une course “bonus”pour le champion d'Europe de la discipline.
Mahiedine Mekhissi-Benabbad aux Jeux de Rio 2016

MELINA ROBERT-MICHON (Lancer du disque)

Rang au bilan mondial 2017 : 14e (63''63)
Ses précédents aux Mondiaux : 2e en 2013, 8e en 2009, 10e en 2015, 11e en 2001, 2003 et 2007, absente en 2011.
Quand la voir : vendredi 11 août (qualifications) et dimanche 13 août (Finale)
Vice-championne du monde à Moscou et vice-championne olympique à Rio, la discobole de 38 ans peut encore nourrir des ambitions. Son jet à 63,63m, lors du meeting de Sotteville-lès-Rouen le 7 juillet, l'a rassuré sur sa capacité à titiller les grandes. Si la Croate Sandra Perkovic (71,41m soit la meilleure performance mondiale depuis 25 ans) et la Cubaine Yaime Perez (69,19m) semblent intouchables pour le titre, le bronze n'est pas inaccessible.
Melina Robert-Michon, médaille d'argent du disque aux JO de Rio 2016

GARFIELD DARIEN (110m haies)

Rang au bilan mondial 2017 : 4e (13''09)
Ses précédents aux Mondiaux : 8e en 2015, demi-finale en 2009, forfait en 2011 et 2013
Quand le voir : dimanche 6 août (série et demi-finale) et lundi 7 août (finale)
Avec les forfaits de Martinot-Lagarde, Belhocian et Bascou, les chances françaises du 110m haies reposent principalement sur les épaules du natif de Lyon. Ça tombe bien. Le hurdler de 29 ans n'a jamais été aussi rapide qu'à présent. Le vice-champion d'Europe en 2010 a abaissé son record de six centièmes à Ostrava fin juin (13''09). Seuls le Russe Sergey Shubenkov (13''01) et les Jamaicains Omar Mcleod (12''90) et Ronald Levy (13''05'') sont allés plus vite cette saison. Finaliste en 2015, Darien peut croire en la médaille.
Garfield Darien à Ostrava le 28 juin 2017

PIERRE-AMBROISE BOSSE (800m)

Rang au bilan mondial 2017 : 14e (1'44''72')
Ses précédents aux Mondiaux : 5e en 2015, 7e en 2013,
Quand le voir : samedi 5 août (série), dimanche 6 août (demi-finale) et mardi 8 août (finale)
L'athlète de l'US Créteil, 25 ans, a repris tardivement la compétition suite à des blessures à répétition. Mais le recordman de France (1'42''53, en 2014) a réussi les minima, in extremis, lors du meeting Herculis. Il manque de compétition mais sa fraîcheur peut-être un atout sachant qu'il a toujours eu du mal à enchaîner les courses. Quatrième aux JO de Rio, Bosse est peut-être arrivé à maturité pour décrocher sa première médaille en grand championnat.
Pierre-Ambroise Bosse

CHRISTOPHE LEMAITRE (200m)

Rang au bilan mondial 2017 : 36e (20''29)
Ses précédents aux Mondiaux : 3e en 2011, 7e en 2013, demi-finale en 2015
Quand le voir : lundi 7 août (série), mercredi 9 août (demi-finale), jeudi 10 août (finale)
Touché à l'ischio-jambier puis au mollet, le sprinteur d'Aix-les-Bains a connu une préparation tronquée. Aux championnats de France, mi-juillet, il est apparu très loin du niveau de forme qui l'avait propulsé sur la 3e marche du podium aux JO de Rio 2016. Le Savoyard s'est contenté d'un chrono de 20''70 en finale. Et il a été battu par un compatriote, Jeffrey John, ce qui n'était plus arrivé sur sa distance fétiche depuis huit ans. Pas de quoi sauter au plafond à trois semaines des Mondiaux.
N'ayant pas réalisé les minima sur 100m, il sera focalisé sur le demi-tour de piste, ce qui ne sera peut-être pas une mauvaise chose côté fraîcheur. Il arrive en plein doute. Mais Lemaitre, 27 ans, a déjà montré sa capacité à se sublimer dans les grands rendez-vous.
Christophe Lemaitre aux championnats de France 2017 (Marseille)

YOHANN DINIZ (50km marche)

Rang au bilan mondial 2017 : non classé
Ses précédents aux Mondiaux : 2e en 2007, 10e en 2013, 11e en 2009, disqualifié en 2005 et 2011,
Quand le voir : dimanche 13 août
Le Rémois a connu une préparation tronquée par deux blessures successives aux côtes. Sans course au compteur (même pas un 20km), il arrive à Londres dans l'inconnu. Le triple champion d'Europe et recordman du monde n'aura rien à perdre. Un statut d'outsider qui ne sera peut-être pas pour le desservir.
Yohann Diniz durant le 50km marche des JO de Rio

JIMMY VICAUT (100m)

Rang au bilan mondial 2017 : 10e (9''97)
Ses précédents aux Mondiaux : 6e en 2011 (100m), Demi-finales en 2013 (100m et 200m), 8e en 2015 (100m)
Quand le voir : vendredi 4 août (série) et samedi 5 août (demi-finale et finale)
Finaliste olympique à Rio l'été dernier (7e), le Francilien s'avançait comme un candidat sérieux à une première breloque mondiale. Son chrono de 9''97 à Dijon, en mai, était de bon augure. Mais son élan a été brisé au meeting d'Oslo, le 15 juin. Victime d'une déchirure aux ischio-jambiers, s'est alors lancé dans une course contre-la-montre qu'il est en passe de réussir. Il devrait être rétabli à temps pour Londres.
Mais avec quel niveau ? Le Francilien affirme qu'il ne vient pas pour amuser la galerie. Le co-détenteur du record d'Europe (9''86) devra être au top pour s'inviter sur le podium en compagnie des favoris Usain Bolt et du Canadien Andre de Grasse (9''69 non-homologué en juin).
Jimmy Vicaut aux Jeux Olympiques de Rio 2016

A SURVEILLER...

  • Double championne d'Europe, Antoinette Nana-Djimou (heptathlon) a connu un début de saison sans accroc qui lui permet d'envisager le meilleur.
  • Cinquième à Rio, Yoann Kowal (3000m steeple) progresse d'année en année et rêve de créer la surprise.
  • En retrait depuis deux ans, Alexandra Tavernier (marteau), 24 ans, se rappellera peut-être au souvenir de sa médaille de bronze à Pékin en 2015.
  • Si le triple saut est orphelin de Teddy Tamgho, toujours convalescent, il possède trois belles cartes chez les messieurs : Benjamin Compaoré (champion d'Europe 2014), Jean-Marc Pontvianne (17,13m en mai) et Melvin Raffin (18 ans et déjà 17,20m en salle). Et deux atouts chez les dames : Jeanine Assani Issouf, (9e en 2015) et Eloyse Lésueur, qui a mis provisoirement de côté la longueur.
  • Parmi les relais (tous qualifiés), le 4x100m masculin semble le mieux armé pour s'inviter sur le podium.
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