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Pour Yohann Diniz, les marcheurs russes dopés "n'avaient pas beaucoup le choix"

ParAFP

Publié 26/11/2015 à 18:31 GMT+1

Le Français Yohann Diniz, triple champion d'Europe en titre du 50 km marche, a estimé jeudi à Paris que ses collègues russes pouvaient difficilement se soustraire au dopage, pris dans l'étau d'un système étatique.

Eurosport

Crédit: Eurosport

"Ils n'ont pas beaucoup le choix. J'en ai déjà discuté avec Ilya Markov, un ancien grand marcheur russe (or aux Mondiaux 1999 et vice-champion olympique 1996 du 20 km). Quand il est sorti du système, il a galéré pour être sélectionné", a indiqué Diniz à l'AFP, lors d'une journée de promotion organisée par un partenaire.
La Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) a suspendu la Russie de toute compétition depuis le 13 novembre, après qu'une commision indépendante de l'Agence mondiale antidopage (AMA) eut révélé le dopage organisé du pays autour du premier sport olympique.
Au cours des dernières années, les marcheurs russes suspendus ont été légion, dont de nombreux de premier plan abonnés aux podiums internationaux. Au point que lors des Mondiaux 2015 à Pékin, la Russie n'avait délégué qu'un seul marcheur, sur 50 km, qui avait d'ailleurs renoncé à prendre le départ.
"A la limite, je suis plus conciliant avec les Russes qu'avec un Schwazer (l'Italien Alex Schwazer). C'est une démarche plus criminelle avec Ferrari derrière (Michele Ferrari, médecin italien impliqué dans des affaires de dopage, ndlr)", a expliqué Diniz, qui aura 38 ans le 1er janvier prochain.
Champion olympique 2008 du 50 km, Schwazer avait été contrôlé positif à l'EPO à la veille de l'ouverture des JO de Londres-2012. Suspendu jusqu'au 29 avril 2016, l'Italien espère participer aux JO de Rio en août 2016. Au Brésil, pour ses derniers JO, Diniz doublera 20 et 50 km. Sur la plus longue des ditances, il détient le record du monde (3 h 32 min 33 sec), depuis le 3e titre continental conquis le 15 août 2014 à Zurich.
"Les Russes sont battables, j'ai prouvé qu'on pouvait les battre. Mais quand on fonctionne à l'eau claire, on a des jours sans. Ca fait partie de la beauté du sport", a conclu le Champenois, dont la riche carrière a connu autant de jours de gloire que des matins tristes.
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