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100m - Jimmy Vicaut : "J'ai vu les deux partir… et là je me suis crispé"

Laurent Vergne

Mis à jour 15/08/2016 à 08:52 GMT+2

JO RIO 2016 - Après une demi-finale probante, remportée en 9"95, Jimmy Vicaut est passé à côté de son sujet en finale, terminée à la 7e place. Placé entre les deux monstres que sont Bolt et Gatlin, le Français n'a jamais trouvé le relâchement indispensable dans ce type de course. C'est là-dessus qu'il doit travailler.

Jimmy Vicaut aux Jeux Olympiques de Rio 2016

Crédit: AFP

Comme l'an dernier, vous êtes finaliste, mais comme l'an dernier, vous restez en dehors du podium. Que vous inspire cette finale ?
J.V. : Je suis satisfait d'avoir fait une finale olympique. C'est ma première, ce n'est pas rien. C'est pas mal. C'est pour ça que je suis assez dégoûté. Il y avait un truc à faire.
Après votre demi-finale, vous avez effectivement dû penser que la médaille était jouable, non ?
J.V. : Bien sûr. Je fais 9"95, je gagne ma demie. On voit que le bronze se joue en 9"91, j'ai fait 9"95 une heure et demie avant. Donc oui il y avait un truc à faire. Mais la réalité fait que je suis septième.
Où et comment avez-vous décroché ?
J.V. : Je pense que je pars bien. Après, quand je me relève, je vois Gatlin, je me dis "allez, bats-toi", puis je vois Bolt, je vois les deux partir et là je me suis crispé en milieu de course. Après, c'est fini. C'est compliqué. Je n'ai pas eu de relâchement, j'ai manqué de sérénité. De l'expérience dans ce contexte-là aussi, sans doute.
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Jimmy Vicaut lors de la finale du 100m des Jeux Olympiques de Rio 2016

Crédit: AFP

Vous étiez entre Bolt et Gatlin, est-ce que ça a contribué à cette tension ?
J.V. : Pas vraiment, enfin un peu, c'est normal. Ce sont des cadors. Mais une fois encore, je n'ai pas réussi à trouver du relâchement. C'est une finale olympique, pas un meeting, c'est plus compliqué à ce niveau-là.
Finalement, n'avez-vous pas fait votre finale en demie, après votre course décevant en séries ?
J.V. : Peut-être, oui. Quand je vois que je fais 10"19 hier en séries, et que je passe quand même, j'ai eu beaucoup de chance. Une chance de malade. D'habitude, tu ne passes pas à ce moment-là. Je me suis dit "mais qu'est-ce que tu as foutu, maintenant, tu vas à la guerre". C'est ce que j'ai fait. Alors, oui, peut-être que derrière j'ai beaucoup donné sur cette demi-finale pour montrer un autre visage.
Qu'est-ce qui vous manque encore ?
J.V. : Il reste des choses à travailler. Du relâchement dans les grandes finales. Il va falloir que je bosse, bosse, bosse. Que je sois plus régulier aussi dans les chronos. Bon, l'année dernière, je fais huitième, là je fais septième. Je monte d'un cran. Maintenant, il faut ramener des médailles… J'étais venu pour ça.
Vous parliez de relâchement. Celui de Bolt est impressionnant, non?
J.V. : Peut-être. Je ne sais pas, je n'ai pas vu sa course. Après, avec l'expérience qu'il a, c'est facile.
Il vous reste le relais…
J.V. : C'est dur, mais il faut que je passe à autre chose. Le relais, c'est important, il y aura Christophe (ndlr, Lemaitre), je pense qu'on peut ramener une médaille. Il faudra d'abord entrer en finale mais une médaille, c'est possible.
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Jimmy Viacaut entre Justin Gatlin et Usain Bolt en finale

Crédit: AFP

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