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50 km marche : Yohann Diniz termine 8e au bout de la souffrance

Loris Belin

Mis à jour 23/09/2016 à 22:14 GMT+2

RIO 2016 - Parti en tête, Yohann Diniz a compté jusqu'à près de 2 minutes d'avance sur le 50 km marche avant de connaître des problèmes gastriques au 32e kilomètre. Le Français a terminé au courage pour prendre la 8e place à 5'45" du vainqueur. Le Slovaque Matej Toth a remporté l'or (3h40'58") devant l'Australien Jared Tallent et le Canadien Evan Dunfee.

Yohann Diniz lors du 50 km marche des JO de Rio 2016

Crédit: AFP

Décidément, la malédiction de Yohann Diniz dans les grands championnats continue. Le Français, disqualifié à Londres en 2012 après avoir abandonné en 2008, a de nouveau vécu un calvaire à Rio. Victime de sévères problèmes gastriques, il a dû s'arrêter à plusieurs reprises, s'écroulant sur le bitume alors qu'il était en tête après une trentaine de kilomètres. Il n'a rien pu faire finalement, terminant huitième, à près de six minutes du Slovaque Matej Toth. Sous un soleil de plomb et un parcours sans ombre, les marcheurs ont vécu près de quatre heures de souffrance. Et parmi eux, Diniz a sans doute vécu un moment encore plus compliqué.
Le recordman du monde du 50km marche était venu à Rio pour obtenir un premier titre aux JO. Débarrassé des Russes, privés de Jeux par le scandale de dopage frappant leur fédération, Diniz pensait avoir une occasion rêvée, une opportunité en or d'aller chercher cette victoire, à 38 ans. L'ancien postier a finalement vécu une tragédie en trois temps, qui restera comme un des souvenirs forts de ces JO. Le pensionnaire du club de Reims est parti tambour battant, comme pour mettre un coup de bambou supplémentaire sur la concurrence, déjà écrasée par la chaleur étouffante (un taux d'humidité de 77%).

Un départ de folie, le calvaire et le courage

Avec une minute quarante d'avance à la mi-course, Diniz semblait sur la voie royale pour l'exploit. Mais, victime de problèmes gastriques, il a commencé à faiblir au fur et à mesure au passage du trentième kilomètre. Dans le sillage du Canadien Evan Dunfee, qui l'a encouragé à repartir, Diniz, pris par la douleur, s'est accroché, repartant après une pause d'une grosse minute.
Il a tenu, peu de temps avant de lentement s'écrouler puis de tomber comme pris d'un malaise, à même le sol. De deuxième, le Français a reculé dans la hiérarchie, inexorablement. Au courage, le natif d'Epernay est allé au bout, du parcours et de lui-même. S'arrêtant à plusieurs reprises, dans la souffrance mais surtout l'envie de terminer pour la première fois des Jeux Olympiques.

Au bout de lui-même

Alors que les plus forts se sont livré un finish endiablé (Toth passant l'Australien Tallent à deux kilomètres de la fin, le Japonais Arai déposant Dunfee dans les 1500 derniers mètres), Diniz s'est lui "contenté" de serrer les dents pour passer la ligne d'arrivée en 3h46'43'', à près d'un quart d'heure de son record personnel. Mais avec le sourire, malgré tout parce qu'il a accompli une performance, certes différente de celle qu'il espérait à son arrivée au Brésil, mais déjà considérable au vu des circonstances. La médaille du courage, de la résistance (voire de la résilience, puisque Diniz a été transporté dans une clinique, sitôt la ligne d'arrivée franchie) à défaut de la breloque olympique.
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