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La Russie reste suspendue mais ses athlètes ont encore une chance d'être aux JO

Loris Belin

Mis à jour 17/06/2016 à 22:28 GMT+2

JEUX OLYMPIQUES - La fédération internationale d’athlétisme confirme sa décision et ne réintègre pas l’équipe russe d’athlétisme pour les JO. L'IAAF a toutefois laissé une chance aux athlètes russes de disputer les JO si leur innocence est prouvé par une autre agence antidopage. La fédération russe va faire appel de la décision devant le Comité international olympique.

Le drapeau de la Russie avec celui des Jeux olympiques.

Crédit: Panoramic

L’athlétisme russe reste dans la tourmente. L’IAAF, la fédération internationale d’athlétisme, a confirmé sa sanction en date de novembre dernier et maintient la suspension des athlètes russes pour les prochains Jeux Olympiques. L’agence de presse russe et le Ministre des sports russes l’ont confirmé avant l'annonce officielle de l'IAAF.
L’athlétisme russe est accusé d’avoir mis en place un vaste système de dopage dans l’athlétisme russe après des révélations de l’Agence Mondiale Antidopage le 9 novembre 2015.
Réuni à Vienne, le Conseil de l’IAAF a donc suivi son premier avis, empêchant à l’équipe russe d’athlétisme de pouvoir disputer les Jeux Olympiques de Rio. Le conseil n’aurait pas fait de détail, votant à l’unanimité pour le maintien de la sanction. La Russie et le Kenya n’ont pas pris part au vote, à cause de leur suspension en cours.

Grâce à une nouvelle règle, l’IAAF laisse la porte ouverte aux athlètes russes

La Russie a toutefois une chance d’être représentée sur le tartan de Rio. L’IAAF a mis en place une nouvelle règle vendredi, permettant aux athlètes testés par d’autres organes de contrôle antidopage reconnus par l’AMA pourront faire une demande pour prendre part sous le maillot de leur fédération si celle-ci est suspendue. Une disposition potentiellement favorable pour les athlètes russes, qui pourront saisir le CIO pour concourir au Brésil. La Russie a devancé cette mesure en faisant mener des tests sur ses athlètes par l’agence anti-dopage britannique.
Yulia Stepanova, qui avait contribué aux révélations autour du système de dopage russe devrait ainsi être autorisée à participer aux Jeux Olympiques. L’IAAF a ainsi affirmé que "tout dossier où les athlètes ont fait preuve d’une coopération exceptionnelle doit être traité favorablement." Les places devraient toutefois être limitées, et réservées aux athlètes qui n’ont pas enfreint la réglementation antidopage. Les athlètes déjà reconnus pour dopage ne sont donc pas admissibles à ce recours extérieur.
La fédération internationale d'athlétisme a salué les changements actuellement mis en place par la Russie, mais les considère comme insuffisants pour ne plus suspendre la Russie. "La culture de la tolérance vis-à-vis du dopage n’a pas été changé matériellement en Russie." Le président de la Fédération internationale d’athlétisme, Sebastian Coe, a qualifié l’agence antidopage russe "d’être complètement opérationnelle d'ici 18 à 24 mois."
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Sebastian Coe, président de l'IAAF, le le 11 mars 2016 à Monaco

Crédit: AFP

La Russie va faire appel devant le CIO

La Russie a d’ores et déjà prévenu : elle continuera à se défendre pour envoyer ses athlètes aux Jeux de Rio. "La suspension de la Fédération russe d'athlétisme (Araf) est une décision attendue, on pouvait le supposer. Nous allons réagir", a déclaré le Ministre des Sports Vitaly Moutko. Un appel va être déposé par la Russie auprès du CIO. "Nous en appelons aux membres du CIO à considérer non seulement l’impact que cette suspension a sur les rêves de nos athlètes et sur ceux du peuple russe, mais aussi que les Jeux Olympiques eux-mêmes seront affaiblis par notre absence."
La Russie considère ainsi avoir fait les efforts nécessaires depuis l’annonce de sa suspension pour justifier sa levée. "Nous avons fait tout ce qui est possible pour regagner la confiance de la communauté internationale. Nous avons reconstruit nos institutions antidopage quoi sont menées par des experts internationaux respectés."
Des propos qui reprennent ceux de Vladimir Poutine plus tôt dans la journée. Pour le président russe, "il ne peut pas y avoir de responsabilité collective pour tous les sportifs." Depuis le Forum économique international de Saint-Pétersbourg, Poutine en appelait à la levée de la suspension et rejetait les accusations de l’Agence mondiale antidopage. "Il n'y a pas et il ne peut y avoir aucun soutien de l'Etat, spécialement en ce qui concerne le dopage", a martelé le dirigeant.
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