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La grande obsession de Lavillenie face à la glorieuse incertitude de la perche

Glenn Ceillier

Mis à jour 15/08/2016 à 07:39 GMT+2

JO RIO 2016 - Renaud Lavillenie rêve de conserver son titre de champion olympique. Grand favori à sa propre succession, le perchiste français devra aussi faire avec le caractère aléatoire du saut à la perche, qui lui a déjà joué des tours cette saison. Il peut devenir le premier perchiste à conserver son titre depuis 1956.

Renaud Lavillenie lors des qualifications au concours du saut à la perche des Jeux Olympiques 2012

Crédit: AFP

C'est un rêve qui tourne à l'obsession. Il suffit d'écouter Renaud Lavillenie pour comprendre ce que représentent les Jeux Olympiques pour lui. Fin 2014 quand il était passé dans nos locaux pour recevoir son trophée d'athlète de l'année 2014, le Clermontois évoquait régulièrement les Jeux de Rio 2016. Il avait encore un an et demi devant lui. Des championnats du monde et d'Europe en plein air notamment à disputer. Mais le Brésil le faisait déjà saliver. Il l'avait toujours dans un coin de sa tête.
Le titre olympique, Air Lavillenie l'a pourtant déjà accroché à son palmarès en 2012. Il a aussi battu le mythique record du monde de Sergueï Bubka avec un saut à 6,16 m. Le seul vrai manque à son palmarès éloquent est en fait le titre mondial en plein air. Mais l'Olympe, c'est autre chose. Surtout pour un homme qui s'est fait tatouer les anneaux olympiques sur son bras droit. C'est le summum. "Si je devais en choisir réellement un, je garderais le titre olympique", avouait-il après son record du monde. Il est aujourd'hui encore une fois en finale de son épreuve reine. Et le plus dur commence.
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Renaud Lavillenie lors des qualifications au concours du saut à la perche des Jeux Olympiques 2012

Crédit: AFP

Le premier depuis 60 ans

S'il a déjà marqué l'histoire de sa discipline, le champion olympique en titre possède l'opportunité de le faire encore un peu plus ce lundi soir. Depuis Bob Richards (1952, 1956), personne n'est pas parvenu à conserver son titre aux Jeux à la perche. Même le grand Sergueï Bubka, titré en 1988 à Séoul, n'a jamais réussi à s'offrir deux médailles d'or aux Jeux. C'est aussi lié à l'incertitude de la perche.
Sur une barre, de mauvaises impressions ou des conditions difficiles, tout peut aller à vau-l'eau en quelques minutes. Et ce n'est pas que l'or qui peut s'envoler. Mais tout espoir de médaille. Sergueï Bubka, 11e des Jeux 1992, peut en témoigner. Renaud Lavillenie aussi. Grand favori à Amsterdam en juillet, le recordman du monde de la perche a échoué à trois reprises à 5,75 m, sa barre d'entrée dans le concours aux Championnats d'Europe. Il a fini avec un zéro pointé, abandonnant un titre continental dont il était le triple détenteur depuis 2010. "C'est juste que le vent était trop dur à gérer", avait réagi Lavillenie.

L’avertissement d’Amsterdam

A Rio, le caractère aléatoire du saut à la perche sera encore au rendez-vous. C'est ce qui fait la beauté du sport. Et le Clermontois l'accepte. "Rien n'est joué d'avance. On l'a bien vu il y a quatre ans que rien n'était perdu ou acquis jusqu'au dernier essai", résume-t-il en rappelant son sacre décroché en 2012 à Londres sur son ultime tentative à 5,97m. "Si j'arrive à être à mon meilleur niveau et à donner tout ce qu'il faut, j'estime avoir une toute petite marge (...)", enchaîne-t-il.
Sur le papier, Lavillenie est en effet au-dessus de ses concurrents, après avoir établi la meilleure performance mondiale à 5,96 m au meeting de Sotteville-lès-Rouen au mois de juillet. Mais il devra cependant se méfier du Canadien Shawn Barber, champion du monde 2015, de l'Américain Sam Kendricks ou encore du Brésilien Thiago Braz. Mais aussi du contexte et des conditions. Voilà ses principaux adversaires ce lundi qui peuvent l'empêcher de marquer encore un peu l'histoire et d'assouvir son obsession des Jeux.
Renaud Lavillenie
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