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Avec Shaquille O’Neal et Allen Iverson, la cuvée 2016 du Hall of Fame est un grand cru

Alain Mattei

Mis à jour 05/04/2016 à 11:00 GMT+2

C'est officiel : le 9 septembre, Shaquille O'Neal, Allen Iverson et Yao Ming feront leur entrée au Panthéon du basket. Un grand moment en perspective.

Shaquille O’Neal, le 4 avril 2016, pendant la finale NCAA.

Crédit: AFP

La cuvée 2016 du Hall of Fame est-elle la meilleure de l’histoire ? Peut-être pas sur le plan du jeu. À ce niveau, la cérémonie de 2009, qui avait sacré Michael Jordan, John Stockton et David Robinson semble intouchable. Et encore.
Mais sur l’émotion et la symbolique, l’évènement du 9 septembre prochain pourrait surpasser tout ce qui s’est passé jusque-là à Springfield. 

Shaquille O’Neal pour le rire

Quatre titres NBA, un trophée de MVP, 3 titres de MVP des Finals, 15 sélections au All-Star Game, 8 apparitions dans la All-NBA First Team, membre de l’équipe des 50 ans de la NBA. Shaquille O’Neal, c’est un des pivots les plus dominateurs de l’histoire du basket. 
Mais le Shaq, c’est aussi le Diesel, le Big Daddy, Big Cactus, Big Aristotle, Superman… Des déclarations fracassantes, les “Sacramento Queens”, des blagues, et beaucoup de sourires. 
L’humour devrait donc assurément être au rendez-vous lors du discours du géant. Quoi qu’il arrive, il va se passer quelque chose avec un des joueurs les plus emblématiques des 25 dernières années. 

Allen Iverson pour l’émotion

Le contraire du Shaq ? Allen Iverson. Joueur de poche au cœur de géant, le lutin magique est un émotionnel. Lui aussi a marqué la NBA de l’après Jordan. 
Au-delà de son jeu incroyable, de ses acrobaties et d’un volume de tirs qui ne serait plus toléré à l’heure actuelle, The Answer a imprimé son style sur toute une génération grâce à son look, ses tatouages et son authenticité. C’est lui qui a porté à son apogée le flirt entre la NBA et le hip-hop. Une bouffée d’air frais dans une ligue qui se cherchait toujours après le départ du numéro 23.
Les dirigeants ont bien fait mine de s’en agacer, au point d’imposer un code vestimentaire. Mais le garçon a sûrement attiré bien plus de supporters qu’il n’en a fait fuir.
Génie torturé, Iverson a aussi lutté avec des problèmes d’alcool et d’argent. Adolescent, il a passé 4 mois en prison suite à une bagarre. Il est à fleur de peau. Sa conférence de presse la plus célèbre n’a pas suivi un titre. Échaudé par des rumeurs de transfert et la mort d’un ami quelques mois plus tôt, il avait craqué sur une question concernant un entraînement manqué. 
Depuis sa retraite, ses interviews sont plus touchantes. Dans le même profil de joueur atypique et sincère, Dennis Rodman avait livré un superbe discours pour son introduction au Hall of Fame en 2011.
Iverson pourrait tout à fait offrir une prestation aussi forte, lui qui a toujours tout donné devant le public basket. 

Yao Ming, l’immense question

Si Yao Ming n’avait pas été ralenti, puis stoppé, par les blessures, cette cuvée 2016 du Hall of Fame serait peut-être la plus grande de l’histoire, même sur le plan sportif. Car le Chinois avait la technique pour devenir un des meilleurs pivots de l’histoire.
Comme pour les deux hommes déjà cités, l’apport de Yao au basket est allé bien au-delà des parquets. Il n’était pas le premier étranger, ou même le premier Chinois, à arriver en NBA, mais son impact a été énorme dans son pays.
La triple médaillée d’or Olympique et quadruple championne WNBA Sheryl Swoopes vient s’ajouter au programme de cette exceptionnelle soirée. Tom Izzo, mythique coach de Michigan State, également. 
Avec une telle affiche, le 9 septembre sera assurément une des plus belles soirées de l’histoire du Hall of Fame.
Il ne sera de toute façon pas difficile de faire mieux que le discours aigri de Michael Jordan…
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