Christophe Denis : «On ne sait pas gérer l'euphorie»

Comment perdre un match alors qu’on passe un 24-0 à l’équipe d’en face en première mi-temps, comme l'a fait le Paris Levallois à l'ASVEL vendredi dernier ? «La réponse est dans la question», pour Pierre Vincent de l’ASVEL. «Un match se gagne en deuxième mi-temps», rajoute le sélectionneur des Bleues. «Mardi, contre Mons, en coupe d’Europe, on fait exactement la même chose», concède Christophe Denis, le coach du PL. «On avait 12 ou 13 points d’avance en première aussi. On se très bien que mon équipe est une équipe qui joue avec beaucoup de rythme. Quand on tombe dans ce genre d’euphorie, ça peut aller très vite. Mais il reste encore énormément de temps à jouer. Est-ce que ça arrive trop tôt ? C’est sûr. Si ça arrive dans le dernier quart temps, on gagne le match. C’est ce qu’on avait fait contre Limoges, on passe un 13-0 et puis le match est plié. Maintenant, c’est plutôt positif qu’on arrive à faire ce genre de choses-là. Maintenant, il faut aussi qu’on apprenne à gérer. On a trois possessions, où Louis Labeyrie fait un pick’n’pop (jeu sur écran où le grand se recule pour tirer extérieur) et tire à 3-points. Ce n’est pas le shooteur de l’équipe, même si dans le jeu, c’est très bien joué. Mais aujourd’hui, on est là pour gagner un match, pas pour former des jeunes joueurs. Il faut trouver le juste milieu.»

«Quand on tombe dans cette euphorie là, c’est problématique», reprend le coach. «C’est déjà pas facile d’essayer de corriger les choses quand on est en situation délicate, pendant un match, sur une série de match quand on est en crise. Ce qui est encore plus difficile, c’est de gérer les choses quand on est en situation d’euphorie. Et c’est ce qui nous arrive depuis le début de l’année. On a 12, 13, 15 points d’avance. C’est arrivé à Roanne, contre Nanterre, contre Mons, ce soir contre l’ASVEL. C’est notre problème, on n’arrive pas à gérer ces moments d’euphorie. Quand ça part comme ça, le réflexe qu’on a, c’est qu’on se relâche, on se permet de faire des choses en attaque qui ne sont pas demandées, c’est un manque de discipline. Et surtout derrière, on ne défend pas ! On s’expose à prendre des contre-attaques, on n’est pas en place, on s’expose.»

Prochain match du PL, face au Strasbourg de coach Vincent Collet, vendredi soir devant les caméras de Sport+.