Après Espagne-France (52-65), Mickael Gelabale : "Battre les Etats-Unis ? Why not ?"

Martin Mosnier

Mis à jour 11/09/2014 à 03:02 GMT+2

Les Bleus ont savouré comme il se devait l'exploit énorme signé face à l'Espagne. Mais ce n'est qu'un quart de finale. Les tauliers Diaw et Batum se sont vite projetés sur les demi-finales. Mickael Galabale, lui, voit plus loin.

Gelabale face à Fernandez lors d'Espagne-France

Crédit: AFP

La France a maîtrisé son sujet et sorti la grande Espagne de sa Coupe du monde avec un flegme incroyable. C'est avec le même aplomb que les Bleus ont décortiqué leur victoire pourtant historique. Vincent Collet n'est pas le genre de coach à sauter au plafond après une victoire en quart de finale. Même face à l'Espagne. Il n'a pas minimisé l'exploit de ses hommes mais il a avant tout tenu à les féliciter pour leur défense : "On avait besoin d'être parfait défensivement parce que l'Espagne prend confiance en attaque", rappelle le sélectionneur français. "Ce qu'on a le mieux réussi ce soir, c'est notre transition défensive. Les Espagnols n'ont eu que peu de contre-attaque. On a fait un excellent job sur les frères Gasol."
La défense fut la clé de cette rencontre. "Je pense qu'on ne pouvait pas mieux jouer, à quelques détails près", s'est félicité Evan Fournier après la rencontre. "Les Espagnols étaient à 88 points de moyenne et ils n'en mettent que 52 ce soir. C'est incroyable ce qu'on a fait en défense." "Personne n'y croyait sauf nous, même si je peux le comprendre", a rappelé un Lauvergne impérial dans la peinture.
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France - Espagne, Mondiaux 2014

Crédit: AFP

Un goût de revanche par rapport à 2012
Ce succès face à leur meilleur ennemi a forcément un goût particulier pour des Bleus, deux ans après la terrible désillusion olympique à ce même stade de la compétition face à ces mêmes Espagnols gavés de All-Stars : "Cette victoire, ici en Espagne, veut vraiment dire quelque chose. J'en parlais avec Boris (Diaw). Il y a un petit goût de revanche par rapport à 2012. Parce que c'est l'équipe qui nous a battus aux JO. Pas la même que celle qu'on a battue à l'Euro l'an passé." Le capitaine, Boris Diaw, n'a pas caché sa joie après ce succès improbable : "J'ai un sentiment de fierté car on y a tous cru. Alors que peu de gens dans le monde pensait cela possible", a savouré Diaw.
L'exploit est monumental mais ne masque pas une réalité : les Bleus n'ont pas encore la médaille autour du cou. Or tel était l'objectif initial. "Attention, il faut rester concentré", a prévenu Batum. Même prudence chez Diaw qui avoue n'avoir "savouré qu'une minute" avant de se plonger dans le dernier carré face à la Serbie : "Cela va être compliqué contre les Serbes en demi-finale", a assuré l'intérieur des Spurs. "On n'a gagné que d'un point en poules et c'est une équipe qui a progressé depuis. On l'a dit depuis le début, l'objectif de cette équipe, c'est de remporter une médaille. On n'a pas parlé de la couleur, mais on s'en rapproche."
Cette victoire face au favori de la compétition donne des certitudes. Mickael Gelabale n'était pas dans le ton de ses équipiers. C'était un soir à s'enflammer et lui y est allé de bon cœur. Lorsque nos confrères américains de HoopsHype lui ont demandé si la France était capable de battre le Team USA, il ne s'est pas démonté : "Why not ?" La France a décroché la lune ce mercredi. Elle est prête à s'attaquer aux étoiles.
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Boris Diaw, France - Espagne, Mondiaux 2014

Crédit: AFP

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