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France - Brésil (63-65) : Tout n'est pas à jeter, mais les Bleus vont devoir corriger leurs manques

Glenn Ceillier

Mis à jour 31/08/2014 à 00:17 GMT+2

L'équipe de France a affiché ses limites face au Brésil (63-65) pour son entrée en matière. Malgré la défaite, il y a pourtant du positif, notamment en défense. Les Tricolores doivent maintenant monter en puissance en corrigeant leurs failles. Mais le temps presse.

Boris Diaw, équipe de France lors de la Coupe du monde 2014

Crédit: AFP

Le match

Après un départ prometteur grâce à un jeu de passes alléchant et une belle défense pour limiter les intérieurs adverses (12-3), l'équipe de France a subi la loi des Brésiliens. De plus en plus dominateurs aux rebonds, les Sud-Américains ont en plus commencé à réussir à mettre le ballon près du cercle pour alimenter son secteur intérieur, son point fort. A la 18e, la France a ainsi vu le Brésil passer devant pour la première fois de la rencontre (26-24, 18e). Trop statiques en attaque, les Français ont même laissé le Brésil prendre un peu le large (46-51, 34e) avant de recoller dans le sillage de Boris Diaw pour s'offrir une fin de match à suspense.  Mais ce sursaut d'orgueil n'aura été qu'honorifique. Les champions d'Europe ont débuté leur Coupe du monde par une défaite (63-65).

Le MVP français : Boris Diaw

Nicolas Batum avait bien commencé la rencontre avant de s'éteindre après la pause. Boris Diaw a, lui, pris ses responsabilités au retour des vestiaires. Le capitaine des Bleus a inscrit 11 de ses 15 points lors des deux derniers quart-temps. Il termine meilleur marqueur tricolore du match et avec une très belle feuille de statistiques : 15 points à 6 sur 12 aux tirs, 5 rebonds, 5 passes. De l'excellent Boris. Dans la lignée de sa saison aux Spurs.

La stat : -12

La France a été ultra-dominée aux rebonds. Honnêtement, on s'y attendait un peu. Avec le trio Splitter, Nene et Varejao, le Brésil présente une puissance de très haut niveau sous le cercle. Si Rudy Gobert a réalisé quelques séquences intéressantes, les Bleus, privés de Joakim Noah, Alexis Ajinça, Kévin Séraphin ou encore Ian Mahinmi, ont ainsi nettement perdu la bataille aux rebonds (42 rebonds à 30). Le Brésil a même réussi à capter pas moins de 16 rebonds offensifs (contre 4 pour les Bleus) ! De quoi s'offrir de nombreuses secondes chances.... Avec les pertes de balle (16 pour les Bleus contre 11 pour le Brésil), ça se paye forcément cash. Au final, il y a quelques raisons d'avoir des regrets quand on voit que les Bleus ne terminent qu'à deux petites longueurs.
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Rudy Gobert, le pivot de l'équipe de France lors de la Coupe du monde 2014

Crédit: AFP

Le facteur X : Marcelinho Huertas

On connait le talent de Marcelinho Huertas. Au FC Barcelone ou avec le Brésil, voilà des années que le meneur de jeu démontre ses qualités. Mais ce samedi, il a sorti un récital. En 22 minutes, il a signé 16 points à 5 sur 8 aux tirs et 5 passes. Sa prestation aboutie met aussi en exergue les limites en défense de Thomas Heurtel, qui doit élever le ton dans ce domaine pour passer un nouveau palier et s'adapter au niveau international.

Le tweet

Quand Tony Parker n'est pas là, c'est son ami Boris Diaw qui s'occupe de marquer l'histoire des Bleus.

La décla : Vincent Collet, sélectionneur de l'équipe de France

"La deuxième faute de Boris (Diaw) a aussi été un élément très important du match. Je ne pouvais pas faire autrement que le protéger, il est trop important pour nous. Et clairement notre attaque a perdu du rythme et de la fluidité. Il faut qu'on arrive à plus partager la balle et à avoir plus de mouvements."

La question : Faut-il s'inquiéter pour la suite ?

Pas forcément. La France est venue en Espagne avec l'envie de représenter fièrement son  titre de championne d'Europe. Et avec l'ambition de ramener une médaille. Face à un autre candidat au podium, les Bleus ont affiché leurs limites : manque de mouvement en attaque et de présence aux rebonds, faible apport offensif derrière le duo Batum-Diaw, approximations qui entrainent des pertes de balle coupables… Cependant, ils n'ont échoué qu'à deux points. Et ils n'ont pas hypothéqué leurs chances de qualification pour les huitièmes de finale. Surtout, c'était le match d’ouverture.
Pour ce groupe composé de jeunes joueurs, il y a même eu du positif. Les Bleus n'ont pas lâché, se sont battus pour revenir et ont été solidaires en défense. Leurs leaders n’ont pas démérité, non plus. Les protégés de Vincent Collet doivent maintenant monter en puissance et notamment voir leur banc apporter offensivement (Evan Fournier, Edwin Jackson et Charles Kahudi ont terminé avec 0 point). Une compétition réussie pour cette équipe passe par là. Mais ils doivent le faire très vite. Dès dimanche après-midi, la Serbie se profile.
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