Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

France - Serbie (74-73) : Et si la France avait plus de ressources que prévu ?

Glenn Ceillier

Publié 31/08/2014 à 19:41 GMT+2

L'équipe de France a réussi à trouver d'autres solutions offensives pour battre la Serbie (73-74). Les jeunes Tricolores ont montré qu'ils pouvaient sortir de leurs boites et aider les cadres. Une bonne nouvelle pour un Vincent Collet encore décisif comme le démontre notre antisèche.

Nicolas Batum avec l'équipe de France lors de la Coupe du monde 2014

Crédit: AFP

Le match

La France a montré différents visages dans ce match. Au premier quart-temps, les Bleus ont fait tourner la balle à la perfection pour faire jeu égal avec la Serbie (20-21, 10e). Au deuxième, ils ont subi en l'absence de Boris Diaw, cantonné au banc, et ont vu les Serbes créer un écart (28-39, 19e). Ensuite, il y a eu ce moment inespéré avec les performances d'Edwin Jackson et Antoine Diot. Avec d'autres solutions en attaque, la France a recollé au score pour ne plus lâcher avant de mieux gérer les dernières possessions grâce à Joffrey Lauvergne et au retour de Boris Diaw (73-74).

Le MVP français : Joffrey Lauvergne

Quand il joue la Serbie, Joffrey Lauvergne est déchaîné. Dimanche, l'ancien intérieur du Partizan Belgrade a confirmé cette tendance. Dès les premières minutes, il a profité des bons services de ses coéquipiers pour alimenter la marque et il s'est démultiplié avec son énergie habituelle pour tenter de combler le déficit de taille des Bleus. Auteur du lancer décisif, il termine cette rencontre avec 19 points à 7 sur 10 aux tirs et 6 rebonds. Il établit ainsi un nouveau record personnel aux points en sélection. Devinez face à qui le dernier (17 pts) avait été réalisé ? La Serbie bien sûr…

La stat : 29 à 26

La lutte à l'intérieur a été l'une des clefs de ce match. Largement dominés par les Brésiliens samedi, les Français ont trouvé les ressources pour répondre au défi serbe. Mieux que ça. Ils finissent avec 29 rebonds, soit trois de plus que les Serbes. Alors certes, les coéquipiers de Milos Teodosic ont évolué sans Nenad Krstic – blessé – mais cette statistique démontre tout l'engagement mis par les Tricolores dans cette rencontre. Car cette domination est bien une œuvre collective : quatre joueurs finissent à cinq rebonds ou plus (Batum et Lauvergne à 6, Gobert et Diaw à 5). Autre statistique qui souligne la progression du collectif bleu ? Les 21 passes décisives, soit 12 de plus que face au Brésil… 

Le facteur X : Diot-Jackson, tandem de feu

La génération 89 est montée sur un nuage le temps d'un quart-temps. Au retour des vestiaires, Antoine Diot et Edwin Jackson ont fait le show. Sorti du banc par Vincent Collet pour tenter d'apporter son scoring, le meilleur marqueur de Pro A avec l'ASVEL (18.2 pts) s'est libéré et a enfilé les paniers, notamment de loin, pour marquer 9 de ses 12 points dans cette troisième période. Il a aussi apporté sa contribution en défense. Antoine Diot n'a pas été reste. Le meneur a pris ses responsabilités pour inscrire 13 de ses 15 unités lors des dix minutes qui ont suivi le retour du vestiaire. Les deux anciens amis de l'INSEP se sont ainsi offert 22 des 26 points tricolores au troisième quart-temps, un apport inespéré et déterminant.
picture

Antoine Diot avec l'équipe France à la Coupe du monde 2014

Crédit: AFP

Le tweet

On a quand même dû mal à se faire à ces nouveaux maillots avec des manches…

La décla : Edwin Jackson (arrière de l'équipe de France)

"Même s'il y a des erreurs et des imperfections, on est quand même un groupe qui se bat et qui est très solidaire, donc je pense qu'on peut faire de belles choses. Mais c'est vrai qu'on n'a pas trop de marge de manoeuvre. A part Nicolas (Batum) et Boris (Diaw), on a tous beaucoup moins de temps de jeu qu'en club. Mais dans les compétitions internationales, l'intensité est aussi plus importante. Participer au bon fonctionnement de l'équipe, c'est se sacrifier, faire tout. Aujourd'hui, j'ai eu des positions ouvertes. Demain, peut-être que je n'en aurai pas, mais je continuerai à faire le boulot en défense. Je voulais prouver aux observateurs que je pouvais bien défendre, et j'essaie de le faire."

La question : Et si c'était Collet le meilleur atout de la France ?

La France est allée chercher une victoire qui pourrait être fondatrice. Une grande partie du crédit en revient à Vincent Collet. On a souvent vanté les qualités du coach des Bleus, personnage clef des succès français lors des derniers étés. Cette victoire est encore marquée de son sceau. Il a d'abord tâtonné et a vu son pari Evan Fournier tomber à l'eau en première mi-temps (0 pt en 10 minutes). Mais son choix d'aligner un cinq plus petit et de faire confiance à Edwin Jackson au retour des vestiaires a fait la différence et a permis à la France d'exister sans Boris Diaw, limité par les fautes. Sans Tony Parker, Joakim Noah et autre Alexis Ajinça, le sélectionneur tricolore va devoir "pianoter" un peu plus que d'habitude pour trouver des solutions afin d'alimenter la marque. Il ne fera pas de miracle non plus mais la quête d'une médaille passe par là.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Plus de détails
Publicité
Publicité