Fournier doit trouver le bon tempo pour dynamiser l’attaque de la France

Evan Fournier n’est pas encore totalement rentré dans son Euro. Il avait pourtant signé une entrée intéressante los du premier match contre la Finlande (8 pts, 3 rbds en 17 minutes). Mais depuis, c’est un peu plus compliqué. Il reste sur deux rencontres, où il a fini avec deux petits points au compteur et aucun panier marqué. Forcément, ça interpelle pour le talentueux arrière d’Orlando. "Je ne suis pas en difficulté. L’année dernière, oui. Mais pas là", tonne-t-il dès que l’on interroge sur ce passage.

Sa discrétion offensive, il l’explique calmement. Avec lucidité. Et peut-être, une pointe d’agacement. "Ce n’est pas évident de faire grand-chose en 10 minutes", lance le médaillé de bronze au Mondial 2014. "Ce n’est pas comme si j’avais 30 minutes de temps de jeu et beaucoup d’opportunités". Il ne faut pas y voir de la frustration. Son rôle de joker offensif en sortie de banc, il le connaissait avant de venir. Il l’accepte. Mais forcément, il espère retrouver son efficacité pour apporter sa pierre à l’édifice dans cette quête du titre.

Comme lui, ses coéquipiers et le staff des Bleus ne sont pas inquiets. Ses qualités offensives, tout le monde les connait. "Je pense qu’Evan va monter en puissance, annonce Tony Parker. Il est un peu dans le rôle de Nando lors des derniers étés. J’ai confiance en lui. Il va nous sortir un gros match. J’en suis convaincu. "

Pour Vincent Collet, il doit cependant se montrer un peu plus patient. "Pour le moment, il ne place pas son agressivité dans le bon tempo", explique le sélectionneur des Bleus. "Evan peut nous apporter beaucoup. C’est un booster. Il a une capacité à dynamiser notre attaque. Mais en ce moment, il ne le fait pas bien. Il va tout droit. Or, en Europe, tu ne peux pas faire comme ça." Un petit détail qui n’en est pas un. Et que Fournier va devoir corriger car les Bleus ont besoin de le voir tranchant et efficace.