L’antisèche : l’opposition était trop faible mais les Bleus ont haussé le ton

Un petit quart-temps pour se mettre en route. Et puis, la France a retrouvé sa solidité pour écraser la Bosnie-Herzégovine (81-54). Les joueurs du banc ont d’abord montré la voie. Appliqués en défense, sérieux pour mettre en place les systèmes, ils ont creusé un premier écart. Ensuite, le cinq majeur a mis un coup d’accélérateur en imitant leurs coéquipiers et en se montrant plus patients en attaque pour trouver des tirs ouverts. La Bosnie a alors explosé.

Déjà important face à la Finlande pour compenser les errements défensifs de Rudy Gobert, Joffrey Lauvergne a encore livré une belle copie. Hyperactif comme à son habitude, il a apporté son énergie pour alimenter la marque et sécuriser la raquette, notamment en dominant les rebonds. Avec 12 points, 7 rebonds et 1 passe en seulement 17 minutes, il a livré un match plein.

Garder Tony Parker à 20 petites minutes est peut-être la meilleure nouvelle de la soirée pour Vincent Collet. TP n’a pas eu à forcer dans ce match. Il a joué le premier quart-temps et le troisième. Mais il a ciré le banc lors des deux autres. Et pourtant avec un petit point en plus, il aurait pu battre le record de Nikos Galis et devenir l’unique meilleur marqueur de l’histoire de l’Euro. Mais l’important est ailleurs. Aujourd’hui, le but est bien de ménager le plus possible le meneur des Spurs pour le garder le plus frais possible pour les matches couperets. Vincent Collet n’avait pas pu le faire contre la Finlande. Cette fois-ci, il n’a pas hésité, notamment grâce à la performance de Leo Westermann.

Le deuxième quart-temps. Pourquoi ? Car c’est durant cette période que le banc français a montré tout son potentiel. Pendant de longues minutes, Leo Westermann – auteur de tirs à trois points clefs -, Joffrey Lauvergne ou encore Charles Kahudi ont fait beaucoup plus que ce que l’on attend d’eux. Ils ont creusé l’écart et donné le ton. Avec un banc efficace, la France a toutes les raisons de rêver. La "deuxième unité" doit confirmer et rester performante.

Clairement pas. La sélection de l'entraîneur monténégrin Dusko Ivanovic est beaucoup trop diminuée dans cet Euro pour se faire une idée. Trois joueurs importants manquent à l'appel au sein de la sélection bosnienne, dont la star Mirza Teletovic. Ce dimanche, les Bleus n’ont ainsi pas eu à forcer leur talent. Ils ont déroulé tranquillement. Qu’importe, ils ont aussi élevé le ton. Et se sont montrés plus appliqués que lors de leur première sortie. Or, c’est bien ce que l’on leur demande : monter en puissance tranquillement dans cette poule largement à leur portée.