Les 7 déclas qui permettent de mieux connaitre Lauvergne, l'"energiser" des Bleus

ParGlenn Ceillier

Mis à jour 13/09/2015 à 20:10 GMT+2

EUROBASKET 2015 - Joffrey Lauvergne impressionne dans cet Euro 2015. L’intérieur des Bleus apporte toute son énergie et est un bonheur à observer. Il a pris le temps de se raconter après sa performance contre la Turquie. Ses coéquipiers ont aussi décrit ce personnage atypique et attachant.

Joffrey Lauvergne contre la Turquie lors de l'Eurobasket 2015

Crédit: Panoramic

Joffrey Lauvergne n’a pas fini de nous surprendre et de nous régaler. Il avait déjà fait parler de lui à l’Euro 2013 et surtout au Mondial 2014, où il avait endossé un rôle clef au sein de la raquette tricolore. Cet été, alors qu’Alexis Ajinça a dû renoncer, l’intérieur natif de Mulhouse confirme.

Avec 10.7 points et 6.7 rebonds de moyenne, il rentabilise au maximum ses minutes passées sur les lattes. Samedi face à la Turquie (76-53), il a tout simplement été impressionnant par son activité et son envie débordante (13 pts et 7 rbds en 25 minutes). Depuis, on parle beaucoup de lui et on en apprend tout autant.

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1. Lauvergne, en mode bestial

A peine rentré sur le parquet, Lauvergne ne passe pas une seconde sans être à 100%. Il court, saute et lutte sur chaque ballon, chaque prise de position. Une énergie rare. Impatient de nature, l’ancien intérieur de Chalon assume ce profil atypique qui fait sa particularité et sa force.

Bestial ? Ça me va bien comme qualificatif. C’est mon caractère de tout donner. J’ai toujours été comme ça. Si en plus, je joue bien, je suis content. Les jours d’attente vont toutefois être longs. Mais ça me plait ce type d’atmosphère.

2. Un gros bosseur, qui progresse encore

A 23 ans, Lauvergne n’a pas encore montré toute l’étendue de son potentiel. Il le sait : il a encore une belle marge de progression, notamment pour affiner sa palette technique. Mais cet ancien du Partizan Belgrade, où le travail est une raison d’être, s’active pour passer de nouveaux paliers. Ça se voit dans cet Euro, où il démontre plus d’assurance balle en main et une fiabilité à trois points encore un peu plus importante.

Je continue à beaucoup travailler. Il n’y a pas de raison de ne pas progresser. Mais il faut savoir adapter son jeu en fonction de l’équipe où tu joues.

3. Rudy Gobert et lui, l’avenir des Bleus sous le cercle

Vincent Collet a tenté l’expérience contre la Russie. Avec succès. L’association Gobert-Lauvergne a fait des ravages et permis aux Bleus de bousculer les Russes. Le sélectionneur de l’équipe de France a remis ça lors du deuxième quart-temps face aux Turcs. Joffrey Lauvergne s’en félicite. Lucide et conscient de la concurrence des anciens (Diaw et Pietrus), il sait cependant qu’il est là pour évoluer le plus souvent au poste de pivot durant cet Euro, lui qui a l’habitude de jouer ailier-fort en club. Mais cette association a de l’avenir. Il en est persuadé.

Ça risque d’être une association que l’on verra dans quelques années. Si j’ai un physique qui me permet de jouer poste 5, je suis plus un ailier-fort. Cependant, il y a Boris et Florent en équipe du France. Du coup, je m’adapte. Mais c’est intéressant et je prends du plaisir à être aux côtés de Rudy.

Joffrey Lauvergne et Rudy Gobert associés dans la raquette française contre la Turquie pendant l'Eurobasket 2015

Crédit: Panoramic

4. Parker tente de le canaliser, "un travail au quotidien"

Tony Parker a tout de suite un grand sourire quand on lui parle de Lauvergne. En leader et désormais en tant qu’ancien, le meneur des Bleus a pris l’habitude de parler à ses jeunes coéquipiers pour leur montrer la voie à suivre. Avec Lauvergne, il passe du temps à discuter pour l’aider à gérer toute son énergie.

Il faut le gérer. Avec Boris (Diaw), on lui parle tous les jours. C’est un travail au quotidien. Il faut réussir à canaliser son énergie. Mais il nous aide tant sur le terrain. Il faut avoir des joueurs comme ça dans une équipe.

5. Le Mondial, une étape importante

Si Lauvergne brille et se sent bien dans cette équipe, ce n’est pas un hasard. Voilà déjà trois étés qu’il vient en Bleu. En Espagne lors du Mondial 2014, il a pu montrer ses qualités et trouver une place dans ce groupe. Boris Diaw résume bien les choses.

Le Mondial lui a permis d’engranger beaucoup d’expérience, il peut apporter énormément, il a beaucoup d’énergie, beaucoup d’émotion, et c’est dans ce sens-là qu’il doit être cadré. Mais c’est ce qui fait sa force. Quand il est cadré, il fait le genre de match qu’il a fait samedi soir.

6. Le Partizan où on "l’a laissé s’exprimer" : une étape clef

Parti de Chalon en catimini, Lauvergne a rebondi au Partizan Belgrade après une courte pige à Valence. En Serbie, il a trouvé l’environnement idéal pour lui permettre de développer ses qualités. C’est dans l’ambiance aussi bouillante qu’exigeante de Belgrade qu’il est devenu le joueur que l’on connait aujourd’hui. Evan Fournier, qui le connait très bien pour avoir évolué en jeunes avec lui, a été un témoin privilégié de cette évolution.

Le Partizan a fait du très bon boulot avec lui. En partant de Chalon, il avait un rôle un peu restreint et le Partizan l’a laissé s’exprimer sur le tir à trois points, le drive, les passes, le leadership. Ce n’était plus le même joueur en quittant Belgrade. Il a pris beaucoup en confiance. Et puis comme c’est un vrai bosseur, ça a fini par payer.

7. Attention, il sait aussi être "très lourd"

Son passage au Khmiki Moscou en début de saison ne s’est pas bien très déroulé. Son coach ne le voulait pas, comme il l’avoue. Et du coup, il n’a pas été dans les meilleures conditions pour s’imposer. Aujourd’hui, il raconte avec humour son départ pour la NBA et Denver. Car après avoir demandé son bon de sortie aux dirigeants moscovites comme son temps de jeu ne lui convenait pas, il n’a plus joué pendant de longues semaines avant d’obtenir enfin le droit de partir. Après visiblement un petit bras de fer, qu’il a su gagner…