On a regardé un match au dernier étage du stade Pierre-Mauroy: "L'impression d'être dans le plafond"

Ils n'ont pas la tête dans les nuages. Mais un peu dans le plafond. Le Stade Pierre-Mauroy était l'une des grandes curiosités de cet Euro 2015. Tout le monde avait hâte de voir ce que ça pouvait donner, un stade de football coupé en deux pour se mettre en configuration basket. Forcément, il y avait des questions. La première impression a été étrange. Ensuite, on s'est adapté et l'ambiance dans la salle a aidé à s'y faire. Mais une question restait en suspens : comment vit-on un match quand on est installé dans le dernier anneau des gradins ?

A une trentaine de mètres de hauteur par rapport au parquet – plus bas que le niveau habituel de la pelouse -, on a assisté à un bout de match avec des supporters, venus de Bretagne pour participer à cette grande fête des huitièmes de finale. Autant le dire tout de suite, ils ont été clairement déçus à leur entrée dans le stade. "On a l'impression d'être dans le plafond, lâche d'entrée Julien. C'est inadapté pour du basket".

L'agacement est compréhensible. Quand on s'assoit, la première chose qui saute aux yeux n'est pas forcément le parquet superbement éclairé. Ce sont justement ces éclairages placés au-dessus des lattes. Or les gradins supérieurs se trouvent… au-dessus de ces éclairages.

Autre point noir : les affichages. "Les panneaux pour les fautes ou encore le score ne sont pas visibles", résume Emmanuel qui répond au surnom de Duche. A plus de 200 euros le pass pour les deux jours auquel il faut rajouter le déplacement et l'hébergement, on peut comprendre la petite frustration, même si des écrans géants ont été installés pour ce dernier anneau. Mais au bout de quelques minutes, ces petits détails se font oublier. L'excitation prend le dessus. Et la passion du jeu avec.

En dépit de la hauteur qui peut donner un peu le vertige et de la distance du parquet, il est finalement assez facile d'apprécier le match. Les joueurs sont reconnaissables. Et l'angle de vu apporte même une vision du jeu inhabituelle. L'expérience n'est pas déplaisante. Surtout, l'ambiance fantastique pour le match des Bleus avec une Marseillaise qui a "donné des frissons" a fait oublier les inconvénients et permis à cette journée de se finir de la plus belle des manières.