L'aventure continue

Une rencontre face à la Grèce ne sera jamais une rencontre comme les autres. Hommes ou femmes, le défi est permanent pour espérer se forger une histoire et tenter de conquérir les sommets. Le basket européen est ainsi fait. Il faut suer, trembler, et souvent forcer sa chance pour écrire une belle page de son histoire. En forçant son destin grâce à deux tirs primés lors des deux dernières minutes de son quart de finale face à la Grèce, la France entrevoit un avenir radieux.

Outre la perspective d'une demi-finale européenne, les filles de Pierre Vincent ont assuré une place pour le prochain mondial en septembre 2010 en République tchèque. Un coup double qui a bien failli virer au cauchemar tant le quart de finale fut âpre, difficile et manquant clairement de fluidité. L'essentiel était ailleurs pour les coéquipières de Sandrine Gruda (16 points, 10 rebonds). En refusant d'envisager une défaite honorable, ce sont les tripes et le sang froid de Dumerc et Lepron qui firent tourner la roue dans le bon sens.

Durant 38 minutes, l'écart ne dépassait pas cinq points lors d'une rencontre où la maladresse était au rendez-vous. 3/14 pour les Françaises à trois points, le maillon faible est connu depuis longtemps. Mais sans adresse, c'est le mental qui se montra décisif au moment clé. Jusque là, la joueuse de Bourges, Maltsi avait donné la migraine en défense à Florence Lepron. Intenable, avec heureusement une adresse suspecte à trois points (1/6), l'ailière grecque donnait le tempo de son équipe (18 points).

La fin de rencontre montra toutefois les limites du collectif grec. Ou est ce le mental des Bleues qui renversa une montagne semblant souvent trop haute. Insistant trop à jouer intérieur pour Sandrine Gruda, qui faisait souvent l'objet de prise à deux voire à trois, c'est finalement les pattes extérieures de deux joueuses discrètes offensivement qui allaient sauver les Bleues. Le premier objectif réussi, il reste désormais à cette équipe à ne pas rater la marche menant à la finale. En retrouvant la Biélorussie, battue lors du premier match (63-61), la France possède les armes pour s'imposer.