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Euro 2013 - France - Espagne : Cette fois, l’Espagne est jouable 

Glenn Ceillier

Mis à jour 30/08/2014 à 17:15 GMT+2

Et si c’était pour cette fois ? En demi-finale de l’Euro 2013, la France défie une Espagne qui semble plus abordable que les années précédentes. Analyse.

Eurosport

Crédit: Eurosport

L’épouvantail espagnol se dresse encore une fois sur la route des Bleus. Comme en quart de finale de l'Euro 2009 et des JO 2012 ou encore en finale de l'Euro 2011 où les Espagnols ont toujours terminé vainqueur de ce duel. Mais cette fois, l’impression est différente avant cette demi-finale de l’Euro. Comme si c’était possible. Comme si l’heure avait sonné de mettre un terme à cette hégémonie de la Roja, qui reste sur huit victoires de rang face aux Bleus. Car si la France a montré ses limites et fait preuve d’inconstance en Slovénie, cette équipe d’Espagne ne semble pas aussi injouable que lors des derniers tournois.
Alors bien sûr, le dernier match des Espagnols vient contredire cette théorie. Face aux Serbes en quarts de finale, les coéquipiers de Rudy Fernandez ont livré une partie de haute volée pour étouffer la Serbie (90-60). Il n’empêche. L’Espagne a montré des failles en Slovénie. Pour la première fois depuis l’Euro 2005, les Espagnols ont mordu trois fois la poussière dans cet Euro (69-78 contre la Slovénie, 75-79 contre la Grèce, 81-86 face à l’Italie). Si on sait que l’Espagne a l’habitude de monter en puissance au fil des tournois, ce n’est pas anodin et démontre la fébrilité de cette formation.
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Gasol a les clefs
Cette impression ne date pas d’aujourd’hui. On l’avait déjà avant le début du tournoi. Car à un an de son Mondial, l’Espagne se présente sans des cadres historiques. Pau Gasol, Juan Carlos Navarro ou encore Felipe Reyes, les fameux membres de la génération des Ninos de Oro qui ont presque tout gagné quand ils étaient ensembles depuis le Mondial 2006, ne sont pas de la partie. Serge Ibaka n’est pas non plus là. Et du coup, la raquette espagnole, si solide ces dernières saisons, fait moins peur. Si la ligne arrière reste supersonique, comme ont pu s’en apercevoir les Serbes, Marc Gasol manque parfois de relais sous le cercle. Et ça peut coûter cher aux Espagnols.
Tout le monde en est conscient : du grand Marc dépendra en grande partie la couleur de la médaille ramenée dimanche. De lui, mais aussi de sa gestion. C’est l’une des critiques faite à la Roja cet été : son entraîneur Juan Antonio Orenga ne fait pas l’unanimité de l’autre côté des Pyrénées. L’ancien intérieur, qui a la lourde tâche de remplacer Sergio Scariolo sur le banc espagnol, a vu son coaching remis en question. Peu expérimenté sur le banc au haut niveau, Orenga, qui a fait ses gammes avec les sélections de jeunes, a notamment été montré du doigt lors du match face à la Grèce, où Marc Gasol est resté sur le terrain en début de rencontre alors qu’il avait deux fautes. Il a fait sa troisième rapidement. Et l’Espagne l’a payé cash. Depuis, le coaching de Juan Antonio Orenga est scruté de près.
Moins solide dans la peinture, moins expérimentée sur son banc, l’Espagne n’arrive pas avec les mêmes garanties face à la France que par le passé. Ce n’est pas non plus gagné d’avance, loin de là. Les Espagnols restent les doubles tenants du titre et présentent la meilleure défense de l’Euro et de loin (61,3 points concédés en moyenne avant ce match). L’équipe de Vincent Collet, meilleure attaque du tournoi, devra trouver la faille dans le bloc espagnol, contrarier sa ligne arrière et pousser Marc Gasol à faire des fautes. S’il y a un coup à jouer vendredi, ça passera par là. Et il y a un coup à jouer.
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Crédit: AFP

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