EuroBasket (finale) - France - Lituanie 80-66 : Les Bleus décrochent leur premier titre

La consécration, enfin ! Pour la première fois de son histoire, la France a remporté un tournoi international dans une compétition masculine. Voilà la bande à Tony Parker championne d’Europe 2013 ! Après les deux médailles d'argent olympiques de 1948 et 2000, et la médaille d'argent européenne de 2011, les Français décrochent ce premier titre après une finale rondement menée face à la Lituanie, qui a pris l’eau au deuxième quart-temps (31-12) et n’a jamais pu revenir (80-66).

Tony Parker peut laisser exploser sa joie. Il a encore rempli un de ses objectifs dans sa carrière hors du commun. Le triple champion NBA est enfin récompensé de ses efforts et de sa fidélité en équipe de France après plus de dix ans de frustration. Sacré à Zadar en juniors avec les Bleus en 2000, il a enfin l’or qu’il convoitait tant avec ses fidèles amis et lieutenants Boris Diaw, Florent Pietrus et autre Nicolas Batum. Et pour cette nouvelle finale européenne - deux ans après l’échec de 2011 -, TP n’a pas eu besoin de sortir un récital, comme il l’avait fait contre l’Espagne en demi-finale ou encore en quart de finale. Il termine avec 12 points. Car ses coéquipiers l’ont bien aidé.

Nicolas Batum a ainsi sorti une première mi-temps énorme. Maladroit en demies, Batman a réagi de la plus belle des manières. En marquant ses 17 points en première mi-temps avec un beau 6 sur 7 aux tirs, l’ailier a lancé les Français, qui ont fermé la raquette tout en connaissant quelques soucis au début de la rencontre sur les shooteurs adverses. Mais d’autres héros ont aussi réalisé une performance clef. Alors que Linas Kleiza a permis aux Baltes d’être devant (16 pts à la 14e) à la fin du premier quart temps, les joueurs du banc (Diot, De Colo, Pietrus et Petro) ont assommé les Lituaniens. Dominateurs sous les cercles, d’une adresse superbe (62.9% aux tirs à la pause) et avec un jeu collectif bien huilé, les Tricolores sont alors passés de 36-34 à la 16e à 50-34 (20e). Un vrai coup de massue inattendu.

Après la pause, le relâchement n’a pas eu lieu. L’expérience des Bleus a finalement pesé. L’écart a même augmenté. La défense française n’a pas levé le pied. Boris Diaw a pris ses responsabilités en attaque en marquant 13 de ses 15 points après la pause et Tony Parker a aussi fini le boulot… En signant un match abouti, la France se retrouve sur le toit de l’Europe. Cette génération, bronzée à l’Euro 2005 et argentée en 2011, décroche enfin le plus beau métal. Une année où on ne s’y attendait pas forcément.

Mais en l’absence de Joakim Noah et autres Ronny Turiaf, TP and co ont décroché leur Graal en faisant parler leur vécu. Inconstants durant les poules, ils ont haussé le ton dans les matches couperets. Avec une victoire face à la Slovénie (72-66) - l’hôte de la compétition en quarts de finale - puis un match mémorable contre la tant redoutée Espagne en demie (75-72 a.p.), ils ont été bluffants, dans le sillage d’un Vincent Collet inspiré au coaching et d’un Tony Parker d’exception ! La quête d’une vie en Bleu est enfin accomplie. Grâce à deux générations d’exception – celle de Parker et celle de Batum –, la France est en or ! Et TP désigné MVP de la compétition. Logiquement.

Lituanie: 22 paniers (dont 7 sur 20 à trois points) sur 54 tirs - 15 lancers francs sur 19 tentés - 25 rebonds (Maciulis 6) - 9 passes décisives (Kalnietis, Maciulis, Seibutis 2) - 10 balles perdues (Kleiza, Maciulis 3) - 15 fautes personnelles

Marqueurs: Motiejunas (0), Kalnietis (19), Kuzminskas (0), D. Lavrinovic (7), Maciulis (7), Seibutis (10), Kleiza (20), Pocius (3), Valanciunas (0), Javtokas (0)

France: 34 paniers (dont 5 sur 21 à trois points) sur 71 tirs - 7 lancers francs sur 7 tentés - 42 rebonds (Ajinça 10) - 16 passes décisives (Diaw 4) - 9 balles perdues (Parker, Diaw 2) - 23 fautes personnelles

Marqueurs: Lauvergne (2), Batum (17), Diot (5), Petro (8), Kahudi (0), Parker (12), Heurtel (0), Pietrus (6), De Colo (4), Diaw (15), Ajinça (4), Gelabale (7)