L'antisèche : la France sait s’adapter et ça pousse à positiver avant LE choc

Il y a eu deux matches en fait. Un quart-temps et un petit peu plus où les Français ont souffert en défense. Gênés par la mobilité lettonne et les changements sur écrans, ils ont réussi la prouesse d’encaisser 25 points dans le premier quart-temps face à l’une des pires attaques de l’Euro. Et ensuite, les Bleus ont su s’adapter. Ils ont alors étouffé leur adversaire et retrouvé - comme par hasard - leur rythme en attaque.

Il est enfin redevenu lui-même. On a pourtant commencé à se faire un peu de souci pour lui quand il a débuté par un piteux 0 sur 4 aux tirs. Mais, tout d’un coup, il a sorti le grand jeu en enchaînant quatre paniers consécutifs au deuxième quart-temps. Ses 7 points de rang ont permis à la France de reprendre l’avantage et de mettre un coup aux Lettons. Au final, il finit certes à 29% de réussite aux tirs. Mais il a marqué 18 points et délivré 6 passes décisives. Mine de rien, ça rassure.

Pendant que son ami d’enfance Tony Parker était dans le dur, Boris Diaw a fait l’étalage de ses qualités offensives et de ses fondamentaux. Avec une facilité déconcertante, il s’est joué des défenseurs lettons pour marquer ses 5 premiers tirs. Il termine avec 14 points, son meilleur total de l’Euro. Mais le plus intéressant, c’est qu’il a pris les choses en main quand la France en avait besoin. Oui, il sait assumer ses responsabilités.

Jusqu’à présent, les Bleus n’ont pas eu de vrai test. Le seul était peut-être leur huitième de finale face à la Turquie, que les Français ont su aborder avec sérieux pour s’offrir un match facile. Ce quart de finale n’a, par exemple, rien eu d’un choc au sommet. Mais on a envie de penser que les Bleus sont prêts pour le duel qui les attend face à des Espagnols qui vont avoir le couteau entre les dents.

Pourquoi ? Car face aux Turcs, ils ont montré une agressivité impressionnante. Et que face aux Lettons, ils ont su s’adapter en modifiant leur défense, notamment en décidant de changer sur les écrans, pour monter en régime. Le réveil de Tony Parker, la forme exceptionnelle de Nando de Colo, les performances de haut niveau de Rudy Gobert sont aussi autant d’arguments qui nous poussent à positiver.