L’antisèche : au moins, le banc français a engrangé de la confiance

Pas dans le rythme au début de rencontre, la France a mis de longues minutes à entrer dans le match. En attaque, les Bleus ont souffert et fait la course derrière. Mais l’important est ailleurs : avec un cinq remanié et atypique dans le dernier quart-temps, les Français ont su aller chercher la victoire face à cette équipe de Russie déjà éliminée.

Oui, on aurait pu mettre Nando de Colo, qui a encore sorti une belle copie. Ou Rudy Gobert pour son activité. Mais Joffrey Lauvergne a aussi droit à sa part de lumière. Dans le dernier quart-temps, l’intérieur de Denver a été décisif. Aligné au poste 4 aux côtés de Gobert, il a su saisir sa chance. Avec notamment deux paniers à trois points, des rebonds précieux et sa combativité habituelle, il a eu un rôle clef. Il termine avec 11 points et 7 rebonds en 20 petites minutes. Du beau travail.

Rudy Gobert n’a encore une fois pas manqué de s’illustrer. Le pivot des Bleus a brillé par son activité. Il termine avec un double-double (12 pts, 10 rbds). Comme souvent, il s’est mis en évidence en défense. Et pas seulement par son abattage dans les airs (1 contre). Il finit la rencontre avec 4 interceptions, ce qui démontre son activité au sol.

Evan Fournier n’est pas encore sorti de sa boite. L’arrière n’a pas pesé offensivement ce mercredi. Encore une fois. Après ces deux derniers matches poussifs, il termine celui-là avec un 0 pointé (0 sur 3 shoots). Pour ne rien arranger, il a eu des approximations (deux pertes de balle). Il faut vite qu’il retrouve son impact.

Cela peut paraitre étonnant, mais il ne faut tomber dans l’inquiétude après cette victoire poussive contre la Russie. Oui, les Russes ont montré un niveau assez faible depuis le début de l’Euro. Mais dans ce match sans enjeu, ils ont joué relâché. A l’inverse, les Bleus avaient sûrement un peu la tête ailleurs. Et pourtant, ils ont su s’imposer. Surtout, ce sont les remplaçants qui sont allés chercher ce succès. Il ne faut pas l’oublier : le dernier quart-temps a été joué sans Tony Parker, Nicolas Batum ou encore Boris Diaw. Rien que cela. Vincent Collet a pu tester une association Lauvergne-Gobert atypique qui a très bien fonctionné. Il a aussi vu Charles Kahudi s’illustrer.

Pour la cohésion du groupe, pour permettre à tout son effectif d’être impliqué, le sélectionneur des Bleus ne peut que se féliciter de ce scénario. Son coaching a été gagnant. Comme souvent, il a réussi son coup. Ce n’est que du bonus. Maintenant, son cinq doit se montrer plus régulier, notamment en attaque, pour espérer réaliser ses rêves. Et ça, ça commence dès jeudi face à Israël.