Eurobasket : Les 4 grandes questions pour une équipe de France inédite

Entre les départs à la retraite des uns et les forfaits des autres, c’est une équipe de France remaniée qui entame son Eurobasket en Finlande. Sept des douze joueurs sélectionnés n’étaient pas du voyage à Rio l’an dernier. Mais le but est d'aller le plus loin possible et décrocher une nouvelle médaille ! La France peut légitimement ambitionner de repartir avec une quatrième breloque européenne de suite après l’Argent (2011), l’Or (2013) et le Bronze (2015).

Les absences de Rudy Gobert et Nicolas Batum vont évidemment peser mais Vincent Collet dispose encore d’une équipe intéressante susceptible de s’affirmer comme l’un des outsiders du tournoi. Les tricolores sont sans doute un ton en-dessous de l’Espagne ou peut-être même de la Serbie mais ils ont suffisamment d’arguments pour intégrer le dernier carré.

Avec un Tony Parker désormais retraité (internationalement), Nando De Colo est évidemment le premier nom qui vient en tête. Dans le jeu, il est déjà le principal créateur – mais aussi le finisseur le plus efficace – du groupe France depuis deux ans. Il est tout simplement considéré comme l’un des meilleurs basketteurs du monde (hors NBA). Thomas Heurtel devrait lui aussi gagner en responsabilités sur le terrain maintenant qu’il est installé durablement dans le cinq à la mène.

Enfin, un Evan Fournier revanchard et prolifique en préparation a une belle carte à jouer. A défaut d’être le leader du vestiaire, le jeune joueur du Magic peut s’affirmer comme la première option offensive des Bleus sur ce tournoi. Pour les speeches d’avant-match, Boris Diaw se chargera lui de faire passer les bons messages et de garder ses ouailles motivés et concentrés.

Elle est imprévisible ! Surtout offensivement. Elle dispose peut-être même de la meilleure ligne d’arrières du tournoi. De quoi faire sauter des défenses adverses à tout moment. Elle reste aussi, comme à son habitude, l’une des plus athlétiques de la compétition même si elle a légèrement changé de profil. L’absence d’une superstar comme Tony Parker peut pousser les joueurs à mieux circuler la balle pour compenser les exploits individuels de l’ancien chef de file des Bleus. Néanmoins, De Colo, Heurtel et Fournier – cités plus haut – restent capables de prendre des matches à leur compte.

Ils vont devoir se mettre à la tâche si les tricolores s’écartent de leurs principes dans les moments les plus difficiles. Une (mauvaise) habitude prise en évoluant avec un joueur aussi talentueux que « TP ». Enfin, si la défense a souvent été un baromètre de leur succès, il se peut que l’équipe soit un ton en-dessous dans ce domaine cette année. Elle manque de vrais « stoppeurs » (Axel Toupane aura une carte intéressante à jouer) et devra là aussi compenser avec une communication et une concentration permanente. Un vrai défi pour une formation qui a parfois tendance à se relâcher sur certaines séquences.

La phase de poule est évidemment largement à la portée de Joffrey Lauvergne et ses camarades. La Grèce est amoindrie par l’absence de Giannis Antetokounmpo et les départs à la retraite de ses cadres. La Finlande peut être redoutable sur un match et les Polonais sont solides mais ces deux formations ne boxent pas dans la même catégorie que l’EDF. L’Islande fait elle figure de petit poucet.

En revanche, il faudra se méfier de la Slovénie, avec qui la France se disputera probablement la première place du groupe. Une fois arrivé aux huitièmes, les équipes dangereuses sont nombreuses mais il serait préférable d’éviter les Serbes, les Espagnols ou les Croates avant les demies.