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La question qui fâche : peut-on être un grand joueur sans évoluer en NBA ?

Glenn Ceillier

Mis à jour 16/05/2016 à 15:36 GMT+2

MVP de la saison et du Final Four, Nando De Colo a réalisé une saison d'exception en Euroligue. Et si ce n'est pas en NBA, cela le classe quand même au rang des grands joueurs.

Nando De Colo avec le trophée de MVP du Final Four de l'Euroligue 2016

Crédit: Panoramic

Champion, MVP de la saison régulière puis du Final Four, meilleur marqueur de la saison. Nando De Colo a tout raflé en Euroligue cette saison avec le CSKA Moscou. Un carton plein inédit qui vous classe un joueur au rang des grands de son sport. Oui, oui, rien que cela. Tout le monde ne l'entend pas ainsi mais c'est bien le cas. Certes ce n'est pas en NBA, la grande Ligue nord-américaine qui attire tous les regards quand il s'agit du ballon orange. Mais c'est une performance d'exception.
Comme un symbole de cette tendance à déprécier cette prouesse, la question qui est revenue le plus souvent ces derniers jours était de savoir si Nando De Colo devait retenter sa chance en NBA. Pourquoi le devrait-il ? La NBA, il a déjà connu. A San Antonio puis Toronto, il a découvert ce monde à part de 2012 à 2014. Il n'a pas eu vraiment sa chance. Et s’il possède sûrement les arguments pour se faire sa place, il faudrait qu’une franchise lui propose les conditions pour y parvenir. Mais surtout, il s'épanouit en Europe. Et c’est très bien comme ça.
Le voir évoluer à ce niveau est un régal. Sa justesse dans le jeu est un bonheur. Il a trouvé au CSKA et en Euroligue le cadre idéal pour exprimer au mieux son formidable talent et poursuivre sa progression, l’équipe de France a pu s’en rendre compte l’été dernier. Financièrement, il n'a pas perdu non plus. Mais voilà, dans l'esprit du grand public mais aussi de beaucoup de fans de basket, l'Euroligue est une division d'une moindre valeur par rapport à la NBA. En soi, ce n'est évidemment pas une opinion absurde. Mais le basket, ce n'est pas la NBA ou le néant.

Il y a une vie hors de la NBA

Bien sûr, ce Final Four a été le rendez-vous de nombreux joueurs qui n'ont pas réussi à s'imposer en NBA (Randolph, Claver, Datome, Khryapa, Higgins, Udoh, Antic…). Certes, les plus grandes stars du basket évoluent de l'autre côté de l'Atlantique. En toute logique, la NBA s'impose comme la grande messe de ce sport et régale les amateurs de basket. Mais l'Euroligue reste une vraie référence. Y réussir n'est pas donné à tout le monde, demandez aux clubs français. Y briller comme vient de le faire De Colo permet de marquer les annales de son sport.
Il faut comprendre que l'Euroligue est aussi un autre style de basket. Une autre façon de pratiquer ce sport. La science du collectif y est élevée à son apogée. Si les combats physiques sont âpres, la dimension athlétique y est moins déterminante. Certains joueurs y trouvent ainsi leur bonheur. Coéquipier de Nando De Colo au CSKA, Milos Teodosic, l'un des plus grands talents actuels comme il le prouve régulièrement dans les grands tournois internationaux avec la Serbie, n'envisage ainsi pas de la quitter pour la sacro-sainte NBA.
En fait, il était peut-être plus facile de classer les performances des joueurs sur la scène européenne à une époque où les stars du Vieux Continent ne traversaient pas l'Atlantique et n'avaient pas accès comme maintenant à la NBA. Quoi qu'il en soit, De Colo s'est élevé au rang des plus grands basketteurs français et européens. Pas au niveau de Tony Parker bien entendu. Mais il s'est fait une place de choix. Et oui en Europe aussi, c’est possible. Il l’a démontré. Certains devraient peut-être s’en inspirer.
Peut-on être un grand joueur sans évoluer en NBA ?
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