NBA : Dix recrues qui auront un impact sur leur nouvelle équipe (Stephenson, Gasol, Pierce)

This one is obvious. Recruter un joueur du calibre de Pau Gasol n’est pas anodin et les Chicago Bulls savent exactement à quoi s’attendre en engageant le pivot espagnol. Le vétéran a survécu au naufrage des Los Angeles Lakers la saison dernière (17 pts – 10 rbds) et le voici désormais au sein d’une franchise déterminée à jouer le titre. Outre son expérience et ses bagues de champions NBA, Gasol devrait apporter une touche technique supplémentaire à la raquette des Bulls. Ses qualités dos au panier à son adresse à mi-distance seront précieuses pour les hommes de Tom Thibodeau.

L’arrivée de l’Espagnol – et son association avec Joakim Noah – offre ainsi au staff des Bulls une multitude de solutions supplémentaires en attaque, un domaine dans lequel la formation chicagoane était l’une des moins prolifiques de ligue l’an passé. Ses lacunes en défenses sont compensées en partie par sa taille et les taureaux ont déjà trouvé la parade en laissant Noah défendre sur les intérieurs fuyants quand Gasol protège le cercle du haut de son 2,13 m. Seul (légère) ombre au tableau, les Bulls ont offert un contrat sur trois ans à Pau Gasol et on peut penser que ce dernier sera sans doute nettement moins performant lors de la dernière année de son deal (autour des 7-8 millions annuels, saison en option), à 37 ans.

Un an après l’avoir signé pour 28 millions de dollars sur quatre ans, les Dallas Mavericks se sont séparés de José Calderon, expédié aux New York Knicks. L’Espagnol était essentiellement confiné dans un rôle de shooteur dans le Texas étant donné que Monta Ellis était chargé d’assurer la création et de jouer le pick&roll avec Dirk Nowitzki (quel combo !). Les qualités de playmaker du vétéran ne seront pas non plus pleinement exploitées à New York. Phil Jackson est aux commandes de la franchise et il a nommé Derek Fisher, l’un de ses disciples, sur le banc. Les Knicks s’appuieront donc sur la célèbre "attaque en triangle", principal système (peut-on parler de philosophie ?) utilisé par les équipes coachées par Phil Jackson (les Bulls, six fois champions NBA, et les Lakers, cinq bagues de plus).

Mais Calderon est un excellent meneur pour le triangle. L’ancien joueur de Toronto, Detroit et Dallas est l’un des meilleurs shooteurs extérieurs à son poste (41% de réussite à trois-points en carrière) et il bénéficiera probablement de nombreux tirs ouverts. Oh, autre point non négligeable : on ne serait pas étonné que Calderon serve d’appât pour un autre espagnol libre de signer où bon lui semble en juillet prochain. Un certain Marc Gasol.

Voilà une autre recrue qui aura un impact évident sur sa nouvelle équipe. Reste désormais à connaître la nature de celui-ci : positif… ou négatif. Lance Stephenson était aux portes d’une invitation au All-Star Game la saison dernière et sa défense, son dynamisme et ses coups de chaud vont manquer aux Indiana Pacers. Les Hornets peuvent se frotter les mains. "Born Ready" devrait combler les besoins criants de l’équipe au scoring et dans la création. Les prises-à-deux provoquées par Al Jefferson devraient lui offrir plus d’espace pour foncer vers le cercle ou obtenir des angles ouverts de loin.

On peut penser qu’il marquera plus de points que la saison dernière (13,8) tout en étant plus adroit à trois-points (35%). Stephenson est le meilleur rebondeur de la ligue à son poste et son association avec Kemba Walker devrait donner des maux de têtes aux attaquants adverses. Mais avant de se concentrer sur son éventuel apport sur le parquet, espérons que le New-yorkais ne fera pas exploser le vestiaire soudé et sans histoires de Charlotte. La saison des Hornets s’annonce palpitante.

La principale recrue du Miami Heat post-LeBron James est Luol Deng. A vrai dire, Josh McRoberts a été recruté par Pat Riley avant même que le "King" annonce son départ pour Cleveland. On a quand même hâte de voir ce que l’intérieur barbu et chevelu peut donner en Floride. Mine de rien, il était l’un des meilleurs passeurs de la NBA à son poste et on peut d’ores-et-déjà penser qu’Erik Spoelstra saura exploiter au mieux cette caractéristique.

Si Dwyane Wade ne parvient pas à rester au meilleur niveau sur l’ensemble de la saison, le Heat aura besoin d’un joueur capable de créer du jeu pour ses coéquipiers. Or, ni Mario Chalmers, ni Norris Cole ne répondent à ce profil. "McRob" pourrait évoluer dans un rôle à la Joakim Noah depuis le poste haut. L’ancien intérieur des Bobcats (R.I.P) n’est pas le joueur le plus excitant de la ligue mais son combo "dégaine de bûcheron – joueur spectaculaire – shooteur à trois-points – excellent passeur" nous intrigue.

Isaiahhhhhhhhhhhh ! Isaiahhhhhhhhhhhh ! Isaiahhhhhhhhhhhh ! Comment ne pas être excité par la prochaine saison des Phoenix Suns ? La franchise a surpris son monde l’an passé en passant à une victoire d’une qualification héroïque en playoffs malgré un effectif improbable composé de Goran Dragic, Eric Bledsoe, les frères Morris, P.J. Tucker, Miles Plumlee, la collection de highlights de Gerald Green, Channing Frye, etc.

L’effet de surprise s’est estompé mais les Suns nous promettent un basket encore plus rapide et explosif avec l’arrivée d’Isaiah Thomas en provenance de Sacramento. Le meneur de poche tournait à 20 points par match la saison dernière et il est LE candidat au titre de meilleur sixième homme cette saison. Capable de coups de chaud, Thomas devrait dynamiser le deuxième cinq des Suns et il pourrait même être aligné avec Bledsoe ET Dragic sur certaines séquences. Autant vous dire que l’on va sans doute faire quelques nuits blanches pour observer Phoenix à la loupe cette saison.

On peut se demander pourquoi une franchise en reconstruction comme le Magic a aligné 32 millions sur quatre ans pour un joueur de 31 ans. Channing Frye est un bon joueur et il aurait été d’autant plus intéressant de le voir défendre les couleurs d’une franchise susceptible de jouer les playoffs. Mais on ne refuse pas 32 millions de dollars. Personne ne refuse 32 millions de dollars. Sur le parquet, on suivra avec attention l’association entre Frye et Nikola Vucevic (resigné pour 53 millions sur quatre ans). Le pivot monténégrin est une machine près du cercle et il aura l’espace nécessaire pour opérer dans la peinture. Effectivement, Frye est susceptible de s’écarter et il est un joueur redoutable sur pick&pop (ah cette alchimie avec Goran Dragic à Phoenix…).

Mais on est en droit de penser que le Magic n’a pas seulement recruté le joueur de 31 ans pour ses qualités sur le parquet. L’effectif est composé principalement de (très) jeunes joueurs qui ont encore tout à apprendre. Quid de votre éthique professionnelle lorsque vous êtes un millionnaire de moins de 22 ans titulaire de son propre appartement en Floride ? Les jeunes pousses du Magic ont besoin d’être guidées et c’est sans doute dans ce but que les dirigeants ont engagé Channing Frye mais aussi Luke Ridnour et Ben Gordon.

Paul Pierce sous un autre maillot que celui des Boston Celtics, cela fait bizarre. Paul Pierce avec un maillot des Washington Wizards, c’est encore plus étrange. Mais le futur Hall Of Famer s’est offert une nouvelle occasion d’atteindre les finales de Conférence, même si, pour cela, il faudra à priori passer sur le corps de Chicago ou Cleveland. C’est justement dans le but de guider les jeunes Bradley Beal et John Wall que "The Truth" a été débusqué par les Wizards. Son expérience des matches couperets sera un atout de poids pour Washington en playoffs.

Les Wizards n’étaient pas si loin de la finale de Conférence l’an passé et ils espèrent jouer les trouble-fêtes à l’Est cette saison. L’abnégation défensive et les tirs primés dans le corner de Trevor Ariza seront regrettés mais Paul Pierce donne une autre dimension à cette équipe. Si jamais le vétéran tient le coup (a-t-il encore vraiment du jus ?), son apport en attaque (création, adresse, jeu dos au panier) pourrait libérer Wall et Beal d’une certaine pression. Et puis on attend avec impatience le moment où Paul Pierce pourra hurler "That’s why they brought me here !"

Les New Orleans Pelicans se sont encore séparés d’un tour de draft au premier tour. Cela devient une manie. Mais l’arrivée d’Omer Asik est la quatrième raison de l’excitation naissante autour de la franchise (les trois premières répondant au nom d’Anthony Davis). Le pivot turc va soulager la jeune star montante de New Orleans. Les deux intérieurs devraient former la raquette la plus imperméable de la NBA cette saison (seront-ils tous les deux autour des 3 blocks de moyenne ???). Asik sera chargé de contenir les pivots les plus lourds et les plus puissants, évitant ainsi à Davis de laisser trop d’énergie en défense. Le All-Star sera lui chargé de chasser les intérieurs fuyants. Si les cadres de l’effectif reste en bonne santé – ce n’est pas gagné – les Pelicans peuvent rêver des playoffs. Même à l’Ouest.

La signature d’Anthony Morrow au Thunder n’a pas fait beaucoup de bruit. Et pour cause, depuis le départ de James Harden, on attend toujours le jour où la franchise d’Oklahoma City mettra à nouveau la main sur un joueur capable de faire la différence en sortie de banc. Ce transfert hantera la franchise et ses supporters jusqu’au jour où Kevin Durant et Russell Westbrook porteront leur équipe vers un titre NBA… ou décideront de faire leurs bagages. Morrow n’a absolument pas les mêmes caractéristiques qu’Harden et il ne fera pas oublier la star des Houston Rockets. En revanche, il pourrait avoir un impact certain sur le jeu offensif du Thunder.

Avec Thabo Sefolosha et Kendrick Perkins – deux joueurs inexistants ou presque en attaque – dans le cinq, les adversaires d’Oklahoma City ont pris pour habitude de se resserrer en masse sur Kevin Durant et Russell Westbrook, quitte à laisser deux joueurs complètement seuls. Cette stratégie semble impossible avec un joueur du calibre de Morrow sur le parquet en même temps que Durant et Westbrook. L’ancien joueur des Pelicans est un redoutable shooteur à trois-points (45% l’an passé) et sa seule présence devrait libérer des espaces aux deux stars du Thunder. De quoi leur permettre d’être encore plus efficaces. Même si l’on a encore le sentiment qu’il manque une pièce à OKC – sentiment que l’on pourrait toujours avoir pour les raisons énoncées plus haut – l’arrivée d’Anthony Morrow est clairement un motif de satisfaction pour la franchise.

Les Clippers voulaient renforcer la défense dans leur raquette… et ils ont recruté Spencer Hawes. Mais est-ce un mauvais choix pour autant ? Le natif de Seattle peut avoir un impact certain pour la franchise californienne. Doc Rivers manquait cruellement d’un intérieur capable de marquer des points en sortie de banc ce qui expliquait les difficultés de son équipe lorsque DeAndre Jordan et Blake Griffin se reposaient ou étaient scotchés sur le banc par des problèmes de fautes.

Hawes est un intérieur capable d’espace le jeu par son adresse longue distance (45% de réussite à trois-points l’an passé) mais aussi de marquer de près grâce à son touché de balle. C’est un rebondeur solide à défaut d’être un bon défenseur. Il a déjà passé la barre des 20 points pendant la pré-saison et il ne devrait pas avoir de mal à faire mieux que Glen Davis, en surpoids et en perdition avec les Clippers l’an passé. Doc Rivers a déjà testé sur plusieurs séquences la paire Jordan – Hawes afin de reposer Blake Griffin mais aussi de préparer son équipe à toute éventualité (blessure, foul trouble ou expulsion pour bagarre de "Quake", etc). LA semble avoir fait une bonne affaire. Sera-t-elle suffisante pour rêver des finales NBA ?

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