NBA : Le Heat Miami de LeBron James se fait respecter face aux Bulls de Rose, les Lakers s'imposent

Cinq minutes, c’est le temps qu’a duré l’incroyable débauche d’énergie des Bulls mardi soir. C’est avec l’intensité d’un game 7 de Finales NBA que Chicago a débuté sa saison sur le parquet de Miami Heat, avant de couper le courant et de prendre la tornade floridienne en pleine face. Le champion a laissé passer l’orage et s’est fait respecter en cette soirée de célébration, remise de bagues oblige. Rouillés, Derrick Rose (12 pts à 4/15), Joakim Noah (2 pts, 11 rbds) et Luol Deng (4 pts à 2/8), n’ont jamais pu pousser LeBron James (17 pts, 8 pds, 6 rbds) et sa troupe dans leurs retranchements.

Si les Bulls n’ont perdu que de dix points, ils le doivent en partie à deux hommes qui, eux, étaient déjà prêts à encaisser un affrontement de ce type. Carlos Boozer, que l’on sait sous pression cette saison, a été terrifiant offensivement avec 31 pts à 13/18. Dans un autre genre, Jimmy Butler (20 pts et 5 interceptions) a confirmé tout le bien que l’on pensait de lui après son entrée fracassante dans l’équipe la saison dernière.

Les remplaçants du Heat ont joué un rôle important dans la démonstration de supériorité de leur équipe. Norris Cole a été ovationné par l’Americain Airlines Arena après avoir inscrit 11 pts et pris 7 rebonds en 21 minutes. Même honneur pour le vétéran Shane Battier (14 pts), toujours diabolique derrière l’arc (4/4). On a quand même hâte que ces deux équipes se retrouvent en pleine possession de leurs moyens respectifs. Au hasard, en finale de la Conférence Est…

Certains se demandaient si Roy Hibbert, impérial lors des derniers playoffs, était à son vrai niveau ou simplement en surchauffe. Il semblerait bien que le pivot des Pacers soit déterminé à franchir encore un cap. Avec 8 points, 16 rebonds et 7 contres, l’ancien de Georgetown a dominé son sujet à l’intérieur contre le Magic lors de la première nuit de la saison. Pourtant, les joueurs de Frank Vogel ont été tout sauf sereins pendant une bonne partie de la rencontre.

A l’image d’Andrew Nicholson (18 pts à 8/10, un total atteint à la mi-temps), les Floridiens ont donné du fil à retordre à leurs hôtes, sans aucun complexe et sans franchement utiliser Victor Oladipo (12 pts à 4/11 en 22 minutes), mis sur le banc pour ses débuts, à plein régime. Le rookie d’Orlando a quand même eu le temps de goûter la défense de Paul George, très convaincant pour ce premier match officiel avec 24 pts (8/16), 6 rebonds, 5 passes et 3 contres.

Alors celle-là, on ne l’avait pas vu venir ! Quel fou furieux aurait pu parier que les Los Angeles Lakers version 2013-2014 taperaient les Clippers en ouverture de la saison, sans Kobe Bryant et en n’utilisant aucun de leurs starters dans les 15 dernières minutes du match ? La détresse de Doc Rivers était impressionnante au coup de sifflet final, pendant que de l’autre côté Pau Gasol (15 pts, 13 rbds), Steve Nash et leurs coéquipiers riaient aux éclats, presque encore plus surpris que leur public d’avoir relégué le rival à 13 pts.

Le plus fou dans cette défaite, c’est peut-être bien le fait que Chris Paul et sa bande ont été battus par le banc des Lakers, bien plus que par un 5 de départ avec deux futurs Hall of Famers. Une preuve ? 76 des 116 pts des Purple and Gold ont été inscrits par les remplaçants, avec une préférence marquée pour les shoots à trois points assassins (14/29) si chers à l’apôtre du run and gun qu’est Mike D’Antoni. Parmi les habituelles doublures, on est quand même obligé de sortir quelques têtes d’affiche : Xavier Henry a été époustouflant (22 pts, record en carrière), perforant la défense gruyère des Clips, Jordan Farmar, qui retrouvait son ennemi intime Darren Collison, a été épatant (16 pts, 6 pds à 6/10) et Jordan Hill (12 pts, 8 rbds), s’est montré plus énergique que quiconque sur le parquet.

Attendus comme les nouveaux phénomènes de la Conférence Ouest, les Clippers ont pris un sévère rappel à l’ordre cette nuit. DeAndre Jordan (17 pts, 11 rbds, 3 contres) et Blake Griffin (19 pts, 7 rbds) ont beau avoir eu leur compte de dunks en haute altitude, leur équipe a donné l’impression d’avoir moins faim que les Lakers. Un problème quand on a encore rien gagné…

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