Finales NBA : De Diaw à Ginobili en passant par Allen : Les huit hommes clés de la finale NBA

Danny Green était le facteur X des San Antonio Spurs lors des dernières finales. Révélé au grand public à cette occasion, l’ancien douzième homme des Cleveland Cavaliers s’est imposé comme l’un des principaux artisans des trois succès texans face au Miami Heat (21 points de moyenne dans les trois matches de la série remportés par les Spurs). Green aura un rôle à jouer des deux côtés du parquet. C’est un bon défenseur, assez long, et il sera chargé de défendre sur Dwyane Wade – plus aussi explosif que par le passé – voire LeBron James sur certaines séquences (notamment si Kawhi Leonard est en foul trouble).

Mais Danny Green peut aussi faire la différence en attaque. Bien qu’il soit incapable de créer son propre tir, le jeune arrière est un shooteur d’élite. Le Heat a négligé la présence de Green lors des premiers matches des finales 2013 et il l’a payé cher. L’ancien joueur de North Carolina est une menace permanente derrière la ligne à trois-points, notamment dans le corner. Et il monte en puissance depuis le début des playoffs. Il tournait à 7 points par match au premier tour face à Dallas, presque 9 contre Portland et il affichait 12 points de moyenne en six rencontres face à Oklahoma City.

Norris Cole a déjà joué un rôle majeur dans pour le Miami Heat lors des finales de Conférence face aux Indiana Pacers. S’il n’est pas titulaire, le meneur de poche est très précieux pour l'entraîneur Erik Spoelstra qui a pris l’habitude de le lancer dans les moments chauds d’une rencontre. Sa défense sur le porteur de balle est l’une des clés du succès des doubles champions en titre. En effet, le Heat se repose sur une pression constante du meneur adverse en trappant les pick&roll le plus rapidement possible afin de forcer les pertes de balles et les contre-attaques.

Norris Cole a abattu un travail énorme sur Lance Stephenson lors du tour précédent et il devra faire de même sur Tony Parker. « TP » est le chef d’orchestre des Texans et Cole a donc l’opportunité de freiner la circulation de balle et donc d’enrayer la mécanique parfaitement huilée des Spurs. Une lourde tâche pour un jeune joueur mais Norris Cole semble prêt à faire son devoir.

A priori, Tony Parker sera en mesure de disputer le premier match des finales NBA. Touché à la cheville lors du dernier match face au Thunder, il sera donc présent sur le terrain. Mais dans quel état de forme ? Les Spurs ont besoin d’un grand « TP ». Le Heat ne dispose pas d’un Roy Hibbert ou d’un Serge Ibaka pour dissuader le meneur de San Antonio d’attaquer le cercle à outrance. Une fois le premier rideau franchi, Parker a de quoi se régaler dans la raquette. Tout dépendra cependant de sa vitesse d’exécution, de son endurance et donc de sa santé. A 100%, il avait fait souffrir la défense de Miami lors des dernières finales avant de baisser en régime suite à sa blessure aux ischios.

Les spécialistes s’accordent sur un point : les San Antonio Spurs sont meilleurs que l’an passé. Pourquoi ? Outre les progrès de certains joueurs, on notera que Manu Ginobili est dans une meilleure dynamique. Décevant – à l’exception d’un ou deux matches – lors des dernières finales, l’Argentin semble cette fois en mesure de faire la différence en sortie de banc. « El Manu » a achevé les Mavericks de Dallas au premier tour des play-offs. Il a retrouvé une seconde jeunesse à l’issue des finales perdues l’an passé. Après avoir hésité à prendre sa retraite, Ginobili est finalement revenu plus fort. Il tournait à plus de 15 points de moyenne (et 50% derrière l’arc) face à OKC. Il peut soulager Tony Parker à la mène et il est le leader du meilleur banc de la ligue. Pas de doute, Manu Ginobili a tout pour être LE facteur X des Spurs.

Après les chevilles de Tony Parker… Les genoux de Dwyane Wade. A priori, le futur "Hall Of Famer" est en grande forme. Il l’a prouvé face aux Pacers en se montrant décisif en fin de match : il tournait à 7,2 points de moyenne (à 68% aux tirs, 66% à trois-points et 100% aux lancers-francs) dans les derniers quart-temps des rencontres face à Indiana. Wade n’est plus capable d’avoir un tel impact sur l’ensemble d’un match mais il sait hausser son niveau de jeu quand son équipe a besoin de lui. Il doit maintenant tenir le coup sur deux semaines. Le Heat s’est plutôt économisé jusqu’à présent et Dwyane Wade est donc en mesure de soutenir LeBron James, le meilleur joueur du monde, face aux San Antonio Spurs, la meilleure équipe du monde. Miami a pour coutume de l’emporter lors ses deux superstars évoluent à leur meilleur niveau…

Boris Diaw est le facteur X permanent des San Antonio Spurs. Il peut faire la différence à chaque tour, à chaque match. Le Français est ce que les américains appellent "a nighmare matchup". Un cauchemar pour la défense adverse. Polyvalent au possible, Diaw est capable de marquer dans plusieurs positions en attaque. On l’a bien vu face à Oklahoma City, il est susceptible d’écarter les intérieurs adverses en évoluant dans un rôle d’intérieur fuyant adroit derrière la ligne (41,7% à trois-points en playoffs). Mais "Babac" est aussi un joueur extrêmement efficace dos au panier.

Boris Diaw peut tuer un adversaire qui évolue en "small ball" avec son jeu près du cercle. Il est extrêmement efficace dans cette configuration et il profite de son avantage de taille (face à un ailier ou un arrière), de ses mouvements dos au panier et de son postérieur pour prendre le dessus sur son vis-à-vis au poste bas. Un antidote pour les Spurs face au "small ball"du Miami Heat. Boris Diaw est également un excellent passeur et un joueur au QI basket élevé. Lorsqu’il est agressif en attaque, San Antonio prend une autre dimension. N’oublions pas que l’ancien joueur des Suns flirtait avec la barre du triple-double chaque soir lorsqu’il évoluait à Phoenix…

Au-delà de son apport en attaque, Boris Diaw est capable de défendre sur plusieurs types d’attaquants comme des intérieurs costauds ou des ailiers mobiles. Il y a fort à parier que "Babac" soit chargé de contenir LeBron James sur certaines séquences, comme ce fut le cas la saison précédente. Diaw a une chance de décrocher son premier titre NBA mais il y a aussi fort à parier qu’il soit l’un des grands bonhommes de la victoire si les Spurs venaient à l’emporter.

Erik Spoelstra le répète depuis quatre ans maintenant : Chris Bosh est le joueur le plus important du Miami Heat. Et pour cause, son évolution a permis au staff de Miami d’instaurer un système offensif simple mais extrêmement efficace. Saison après saison, l’intérieur longiligne a délaissé son jeu au panier et a vu ses tickets shoots à la baisse afin de se muter en shooteur d’élite. Bosh n’est plus la superstar qu’il était à Toronto mais il est l’un des hommes de base du succès du Heat. En s’écartant du cercle, il offre plus d’espace à LeBron James et Dwyane Wade, deux machines à scorer en pénétration et deux monstres près du cercle. Si jamais la défense adverse vient à se resserrer sur l’une des deux stars du Heat, celle-ci n’a plus qu’à remettre sur Bosh, libre de shooter à sa guise.

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