Kevin Love ou le choix de la gagne

ParBasketSession

Mis à jour 13/08/2014 à 19:47 GMT+2

Kevin Love n’a jamais disputé les playoffs en six saisons NBA. Et pourtant, son arrivée peut faire basculer les Cavaliers dans une autre dimension. Analyse.

LeBron James et Kevin Love joueront sous le même maillot la saison prochaine

Crédit: Panoramic

Même si le deal ne sera rendu officiel qu’à partir du 23 août prochain, date à laquelle Andrew Wiggins peut être transféré, nous considérons que les informations avancées par Adrian Wojnarowski sont suffisamment fiables pour affirmer que Kevin Love portera les couleurs des Cleveland Cavaliers la saison prochaine. A vrai dire, ce n’est plus un secret pour les amateurs de la balle orange. Les spéculations autour de l’échange occupent la scène médiatique depuis plusieurs semaines et on sait désormais qu’Andrew Wiggins, Anthony Bennett et un tour de draft (protégé) seront envoyés aux Minnesota Timberwolves en l’échange de Love. Bennett devrait lui rejoindre les Philadelphie Sixers dans la foulée, échangé contre Thaddeus Young.
L’heure est donc venue de nous pencher plus en détails sur ce transfert, ses motivations, ses éventuelles conséquences. Nous n’évoquerons que très peu Andrew Wiggins dans cette analyse car un autre article du même type lui sera sans doute consacré. Si les débats sur les différents forums se sont centrés autour de "qui est le meilleur entre Wiggins et Love ?", nous ne sommes pas certains que les Cavaliers ont tenu un tel raisonnement. Le transfert se résume plutôt "gagner tout de suite ou plus tard ?" Les dirigeants de Cleveland, peut-être (sans doute ?) influencé par LeBron James, ont opté pour la première solution. Ce sera donc Kevin Love et le rêve d’un premier titre NBA dans l’Ohio.

Krzyzewski : "Je ferais cet échange immédiatement"

"Je n’hésiterai pas une seconde à échanger Andrew Wiggins contre Kevin Love", a déclaré Mike Krzyzewski, gourou de Duke et grand patron du saint Team USA. "Je ne veux pas descendre un jeune joueur mais Kevin est une machine à double-double. Il étire les défenses. Ils ne sont pas beaucoup à pouvoir faire ça. Je l’ai entraîné dans deux équipes et, sans vouloir faire de jeu de mots, j’adore Kevin Love. Il est jeune lui aussi. Il a 25 ans. Il avait 21 quand je l’ai coaché. Nous avions six joueurs de 21 ans ou moins dans notre équipe à Istanbul (NDLR : Mondial 2010 remporté par Team USA). Et Kevin était l’un d’entre eux. Il a progressé. Il est formidable. Je ferais cet échange immédiatement."
"Quand vous avez LeBron, vous avez le meilleur joueur du monde, a-t-il ajouté. Il a 29 ans. Je ne dis pas qu’il est en fin de carrière mais il est dans la seconde moitié de sa carrière. Il est devenu un grand joueur. Mais ça a pris du temps. Vous n’avez jamais envie de sacrifier ne serait-ce qu’une année de la carrière d’un grand joueur. Love est proche de ça. Il n’est pas au même niveau que LeBron mais tout le monde sait qu’il est."
Tout le monde connait-il vraiment Kevin Love ? Nous n’en sommes pas si persuadés. Une chose est sûre : les amateurs de NBA ont déjà remarqué ses statistiques monstrueuses à Minnesota. 26,1 pts, 12,5 rbds et 4,4 pds la saison dernière. Une marque seulement atteinte par Kareem Abdul-Jabbar, Wilt Chamberlain, Elgin Baylor et Billy Cunningham. Il est donc l’un des cinq joueurs de l’histoire de la ligue à cumuler de telles statistiques. Pensez ce que vous voulez des chiffres mais toujours est-il que ni Tim Duncan, ni Dirk Nowitzki, ni Karl Malone, ni même Charles Barkley n’ont déjà réussi un pareil exploit individuel. Encore une fois, on soulignera évidemment le fait que Love n’a jamais mené son équipe en playoffs (nous reviendrons sur ce point plus tard).

Kyrie Irving, LeBron James et Kevin Love, le nouveau ‘Big Three’

Si les statistiques ne reflètent pas la réalité d’un joueur, elle témoigne plus ou moins d’un certain impact, notamment celles que l’on appelle les « analytiques », ces chiffres poussés censés donner des indications précises sur la valeur d’un joueur. Sachez que, l’année prochaine, les Cleveland Cavaliers aligneront les troisièmes et quatrièmes meilleurs marqueurs de la ligue (au nombre total de points marqués) de la saison précédente avec LeBron James et Kevin Love. Jamais une équipe NBA n’avait acquis deux joueurs du top 5 lors de la même intersaison. Sachez aussi que l’ex-star des Wolves affiche 19 pts et 12 rbds de moyenne en six ans de carrière. Sept joueurs dans l’histoire ont réussi un tel exploit et ils sont tous des Hall Of Famers aujourd’hui (Walt Bellamy, Wilt Chamberlain, Bob Petit, Elgin Baylor, George Mikan, Elvin Hayes et Moses Malone). Ajoutons que LeBron, Love et Kyrie Irving cumulaient 36,9 "Win Shares" à eux trois l’an passé, soit plus que 11 franchises cumulées.
En rejoignant Cleveland et en réclamant (si l’on en croit les rumeurs) l’arrivée du joueur formé à UCLA, le"King" a ainsi constitué un trio plus puissant que celui qu’il aurait formé avec Dwyane Wade et Chris Bosh la saison prochaine s’il était resté à Miami (évidemment, on parle là du "Flash" version 2014-2015 et non 2011-2013). Les trois stars sont toutes capables de débloquer une situation à elle seule. Elles sont toutes capables de flanquer 25 points par match sur une saison complète ou 40 points dans un match dix fois par an. LeBron est le meilleur joueur du pays. Love est dans le top 12, voire le top 10. Irving a sa place dans le top 30, si ce n’est mieux. Avec ces trois joueurs, les Cavaliers peuvent clairement viser la finale de Conférence Est… si ce n’est mieux, encore une fois.
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