NBA - Donald Sterling: "Je suis quelqu'un de bien qui a fait une erreur, je présente mes excuses"

Donald Sterling revient en rampant. Après avoir été suspendu à vie par la NBA après la divulgation de propos racistes, le propriétaire des Los Angeles Clippers a présenté ses excuses lors d'un entretien à la chaîne de télévision CNN qui sera diffusé lundi aux Etats-Unis.

"Je suis quelqu'un de bien qui a fait une erreur, je présente mes excuses et je demande qu'on me pardonne", a déclaré Sterling lors de sa première intervention publique, deux semaines après la révélation de ses propos racistes qui ont déclenché une vague d'indignation aux Etats-Unis. "Ai-je le droit à une erreur après 35 années ? J'aime le NBA, j'aime les gens avec qui je travaille. Ai-je droit à une erreur ? C'était une terrible erreur et je ne le ferai plus", a-t-il déclaré selon des extraits diffusés par CNN sur son site internet.

Le milliardaire de 80 ans a été suspendu à vie par la NBA et a été condamné à payer une amende de 2,5 millions de dollars après avoir reproché à son assistante de "s'afficher avec des noirs". Il avait également demandé à la jeune femme "de ne pas les amener à des matches des Clippers"."Je ne suis pas raciste", a-t-il assuré à Anderson Cooper.

Lorsque le journaliste-vedette de la chaîne d'information en continue lui demande pourquoi il lui a fallu tant de temps pour présenter ses excuses, Sterling répond qu'il "a été émotionnellement ravagé" par cette affaire. "J'ai eu tort, j'ai provoqué un problème et je ne sais pas comment le résoudre", a poursuivi l'ancien avocat qui a fait fortune dans l'immobilier.

Sterling est également revenu sur la recommandation de la NBA qui espère obtenir un changement de propriétaire pour les Clippers avec le soutien des autres propriétaires d'équipes. Il espère toujours rester propriétaire de l'équipe qu'il avait rachetée en 1982: "Si les autres propriétaires pensent que je peux avoir une seconde chance, ils me la donneront", a-t-il estimé. L'espoir fait vivre.

S'il y en a un qui ne veut pas entendre parler de seconde chance, c'est Magic Johson. L'ancienne star des Lakers, directement visée par les propos de Sterling, a réclamé dimanche le désengagement total de cette famille des Los Angeles Clippers alors que son épouse veut rester propriétaire de l'équipe NBA. "Les supporteurs n'aimeraient pas cela, les joueurs également, tout le monde boycotterait", a déclaré Johnson à la chaîne de télévision ABC en marge du match N.4 du 2e tour des play-offs entre les Clippers et Oklahoma City. "Et les sponsors ont clairement dit qu'ils ne souhaitaient pas être partenaires d'un club où l'un ou l'autre des Sterling est en place", a-t-il rappelé.

La NBA a recommandé un changement de propriétaire, mesure qui peut être mise en place avec l'accord des autres propriétaires d'équipes. Mais Sterling et son épouse Shelly qui détiennent chacun 50% du club, ont l'un et l'autre indiqué qu'ils ne comptaient pas vendre et ont menacé de se pourvoir en justice. Même s'il a fait toute sa carrière aux Lakers, Magic Johnson s'est présenté comme un candidat potentiel à la reprise des Clippers. Il l'a encore répété dimanche.

"Je vais, c'est sûr, regarder ce qu'il est possible de faire, car je suis un homme d'affaires", a souligné l'ancien joueur qui est l'un des proporiétaires des Los Angeles Dodgers, la célèbre équipe de baseball. "Mais le plus important, c'est que, que ce soit moi ou quelqu'un d'autre, nous ayons dans une ville comme Los Angeles un propriétaire qui inclut tout le monde, quelqu'un qui comprenne ce que diversité veut dire", a-t-il conclu. A qui le dernier mot : le palmarès ou les dollars ?