NBA - Los Angeles Lakers : Le dos en compote, Nash raccroche les baskets

Steve Nash et la NBA, c’est bien terminé. Comme attendu depuis de longs mois, le meneur des Lakers (41 ans) a officialisé sa retraite sportive samedi. Tout en discrétion, via un tweet laconique qui prend le soin de remercier ses fans, il a confirmé sa décision de raccrocher les baskets et de mettre un terme à une carrière professionnelle débutée à Phoenix en 1996. Nash part de la grande scène sur une saison blanche, la faute à une blessure au dos qui ne voulait plus le laisser tranquille et qui l’a certainement convaincu de dire stop.

Lâché par son corps, le double MVP de la saison régulière (2005 et 2006) n’avait tout simplement plus la force d’honorer sa dernière année de contrat avec la franchise de Los Angeles. D’où ce départ en catimini, par la petite porte. "Je ne pourrais plus jamais jouer au basket, c'est difficile à accepter, le basket me manque déjà tellement, mais je suis impatient de passer à quelque chose de nouveau", a indiqué le principal intéressé, non sans émotion. Cette annonce, qui est tout sauf une surprise, referme une carrière de dix-huit ans. Il l’avait entamée chez les Suns après avoir été drafté en quinzième position, le même été que Kobe Bryant (choisi en treizième place), qu’il avait retrouvé avec les Lakers en 2012.

Avant cela, Nash s’était imposé comme l’une des figures marquantes des années 2000 en NBA, que ce soit avec Dallas ou Phoenix. Deux franchises avec lesquelles il a montré sa propension à briller en saison régulière, symbolisée par ses deux trophées de MVP, mais aussi son incapacité à porter ses équipes loin en playoffs. Conséquence directe, il n’a pas disputé la moindre finale NBA dans sa carrière. Mais cela ne dit pas tout de l’influence qu’a eue l’international canadien sur l’évolution du basket outre-Atlantique. Quintuple meilleur passeur de la Ligue (2005, 2006, 2007, 2010, 2011), il a remis au goût du jour les meneurs au physique "normal" et au QI basket ultra-élevé.

Organisateur hors-pair (troisième meilleur passeur de l’histoire) et excellent shooteur à 3-points (42,8% en carrière), Nash avait toute la panoplie du parfait chef d’orchestre dans sa palette technique. Il a aussi impressionné par sa longévité, faisant partie du cercle fermé à plus de 1 000 matches en NBA (1 217 au total). Tant de chiffres qui prouvent à quel point Nash aura marqué son époque et le basket nord-américain du début du XXIe siècle. Alors bien évidemment, la fin de sa carrière laissera un goût amer à tous les amoureux de la balle orange. Mais elle ne doit pas faire oublier à quel point le natif de Johannesburg était pétri de talent. Ce même talent qui devrait lui ouvrir en grand les portes du Hall of Fame à moyen terme. Ce ne serait que justice.