NBA : Rudy Gobert se fait sa place et en veut plus

On ne sait pas encore ce que vaut vraiment Quin Snyder comme coach. Mais on peut déjà être sûr d’une chose : il ose plus que son prédécesseur Tyrone Corbin. Aujourd’hui intérimaire à Sacramento après le licenciement surprise de Mike Malone, l’ancien du Jazz n’a pratiquement pas donné sa chance à Rudy Gobert la saison passée. Entre des séjours en D-League avec le Bakersfield Jam et 45 apparitions à moins de 10 minutes de moyenne par match, le pivot français a connu des débuts en NBA frustrants.

Le natif de Saint-Quentin aurait sans doute un peu mieux vécu la situation si les joueurs devant lui dans la hiérarchie avaient tous été irréprochables et indéboulonnables. Dans l’oeil du cyclone, Enes Kanter, assez productif en termes de stats (12.3 points et 7.5 rebonds), mais peu utile défensivement et parfois handicapant tactiquement. Après le très prometteur Mondial réussi par Gobert et des preuves répétées de son professionnalisme ou encore de sa compétence à l’entraînement, Snyder n’a pas hésité à doubler son temps de jeu et à en faire un titulaire dès que le Turc s’est retrouvé sur le flanc la semaine passée. Un choix qu’il ne peut pas regretter vu les progrès constants et l’impact sur le jeu de l’ancien Choletais.

Sur les neuf derniers matches (dont les 3 derniers en tant que titulaire), l’intérieur de 22 ans a enregistré 7.1 points, 9.7 rebonds et 3 contres de moyenne et le Jazz s’en est tiré avec cinq victoires. De plus, il est le joueur intérieur le plus prolifique de la Ligue par rapport à son temps de jeu . Au-delà de ses dunks fréquents, Rudy Gobert marque les esprits par sa capacité à protéger le cercle et à en bloquer l’accès par le biais de contres spectaculaires.

Beaucoup plus discipliné en défense (il commettait trop de fautes la saison passée), jamais insensé en attaque, on n’imagine pas Gobert se voir refuser une prolongation de contrat et une preuve de confiance pour les années à venir d’ici la fin de la saison prochaine. "Bien sûr que j’en veux encore plus. Dire que je veux débuter les matches est une évidence, mais je m’attache surtout à m’améliorer sur le terrain et à aider mon équipe. Je ne suis pas le coach, je ne suis qu’un joueur. Donc je me contente de jouer dur pour que l’on gagne des matches", a expliqué l’international français chez Basketball Insiders.

Bientôt opérationnel, Enes Kanter aura en tout cas fort à faire s’il entend garder sa place. Il reste à Rudy Gobert une titularisation quasi assurée face à OKC la nuit prochaine, avec un duel de contreurs face à Serge Ibaka.

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