Les playoffs en questions - conférence Est : qui pour renverser LeBron James ?

L’heure des choses sérieuses à sonné ! Au-dessus du lot à l’Est, les Cavaliers ont passé plus de temps à se battre en interne qu’avec leurs adversaires pendant la saison régulière. 82 matchs et 57 victoires plus tard, l’identité de cette équipe n’est toujours pas clairement établie.

LeBron James est l’incontestable leader, et il l’a montré en élevant son niveau de jeu sur les dix dernières rencontres (27,9 pts, 8,1 rbds, 8,7 pds). Mais derrière lui, Kyrie Irving et Kevin Love ont encore du mal à trouver leur place. Cleveland a largement l’effectif pour écraser la conférence. Mais tout n’est pas encore parfait pour cette équipe.

La seule fois que Toronto a passé un tour en playoffs, Vince Carter était encore le leader du groupe. C’était en 2001. Malgré un engouement populaire incroyable, la saison dernière a été marquée par une claque en quatre petits matchs face aux Wizards. L’année d’avant, c’était Brooklyn qui sortait les Canadiens. 

Kyle Lowry (21,2 pts, 6,4 pds) et DeMar DeRozan (23,5 pts) ont progressé, DeMarre Carroll et Luis Scola sont arrivés. Sur le papier, les Raptors ont de quoi lutter pour aller jusqu’en finale de conférence.

Un échec pourrait provoquer des changements. Ce qui est sûr, c’est qu’ils ne pourront pas blâmer le public.

Et si le véritable danger pour LeBron James venait de son ancienne équipe ? Avec Dwyane Wade, Joe Johnson, Udonis Haslem, Amare Stoudemire et Luol Deng, Miami a des vétérans expérimentés. À l’intérieur, Hassan Whiteside (14,2 pts, 11,8 rbds) s’est imposé comme un joueur explosif des deux côtés du terrain. Les rookies Justice Winslow et Josh Richardson apportent aussi de l’aide. Le premier pourrait d’ailleurs être un poil à gratter sur des missions défensives sur James. Avec un peu de chance, Chris Bosh pourrait aussi revenir, même si cela semble peu probable à cause de ses problèmes de santé.

Contrairement à Cleveland, la franchise est tenue de main de maître par Pat Riley dans les bureaux, et par Wade sur le terrain. Attention à eux.

Finalistes de leur conférence en 2015, les Hawks ont traversé une drôle de saison, entre bonnes et mauvaises séries, mais aussi avec pas mal de rumeurs de transferts. Comme à Boston, on ne sait pas vraiment qui peut faire la différence. On ne sait pas non plus si le coeur y est encore.

Cette équipe semble avoir déjà atteint ses limites, et il pourrait être nécessaire de changer quelque chose pour relancer l’excitation.

Brad Stevens fait de superbes choses avec son collectif depuis deux ans. Le problème, c’est qu’il lui manque toujours un joueur majeur. Ce n’est pas faire insulte à Isaiah Thomas (22,2 pts, 6,2 pds) de dire qu’il ne peut pas porter une franchise jusqu’au bout en playoffs. Même si Boston passe un tour, il va falloir penser à faire quelque chose de ce côté-là.  

Les Hornets ont réalisé un beau parcours, et ils ont les moyens d’embêter un peu le Heat au premier tour. Même s’il ne sera bien sûr pas concentré là-dessus, Nicolas Batum (14,9 pts, 5,8 rds, 6,1 pds) va avoir une belle occasion de faire grimper sa cote dans la ligue, à quelques semaines de la fin de son contrat.

De nombreuses franchises devraient lui faire du charme au mois de juillet, et ces playoffs sont l’occasion de faire monter les enchères. Il faut juste espérer que sa cheville sera bien remise d’une petite entorse subie en fin de saison.

Le retour de Paul George (23,1 pts, 7 rbds, 4,1 pds) après sa terrible fracture de la jambe est déjà une réussite. Mais c’est en playoffs que les légendes s’écrivent. Trois ans après avoir poussé le Heat de LeBron James jusqu’à un septième match en Finale de conférence, PG13 doit réussir quelques cartons pour définitivement retrouver sa place parmi l’élite de la NBA.

La bonne nouvelle pour lui, c’est qu’il y a un peu de place pour bousculer les Raptors au premier tour.

Les chances de voir les Pistons renverser les Cavaliers sont plus que minces. L’enjeu semble ailleurs pour cette franchise qui retrouve les playoffs pour la première fois depuis 2009. Andre Drummond va enfin goûter aux phases finales dans la peau d’un leader, avec des joueurs prometteurs comme Reggie Jackson, Stanley Johnson ou Kentavious Caldwell-Pope autour de lui.

Prendre un ou deux matchs aux Cavaliers serait une bonne manière d’accumuler de l’expérience et de la confiance pour l’avenir.