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N'enterrez pas LeBron James !

Alain Mattei

Publié 20/04/2016 à 10:48 GMT+2

Les Warriors, les Spurs, et même Kobe Bryant lui ont volé la vedette cette saison. Pourtant, LeBron James reste un des meilleurs joueurs de basket au monde. Surtout, il a encore de quoi porter son équipe jusqu'au titre.

LeBron James lobt Nowitzki in höchsten Tönen

Crédit: SID

Quatre titres de MVP. Deux bagues. Neuf sélections dans la All-NBA first team. Cinq autres dans le premier cinq défensif. Et pourtant, quelque chose semble s’être envolé cette saison. LeBron James n’attire plus la même attention.
Ce n’est pas illogique. Les Warriors réalisent des choses folles, les Spurs sont impressionnants. Des joueurs comme Stephen Curry ou Kawhi Leonard renouvellent le paysage NBA. Dans son coin, James a tellement banalisé l’extraordinaire que plus personne ne semble réaliser qu’il évolue toujours à un niveau incroyable (25,3 pts, 7,4 rbds et 6.8 pds).
Les problèmes de coach, d’ambiance, de tweets… C’est d’abord tout ça qui a rythmé la saison des Cavaliers. Mais les éléments sont bien là pour aller au bout.

Mode playoffs : activé

James a passé la seconde depuis le début du mois d’avril, avec 28,8 points, 8,4 rebonds et 7,8 passes décisives de moyenne. Le plus impressionnant, ce sont ses pourcentages de 66% au tir, 56% de loin et 90% aux lancers sur la période. LeBron est passé en mode playoffs !
Je pense qu’il nous mène par l’exemple, car il sait que les playoffs arrivent et que nous devons être prêts”, expliquait le coach Tyronn Lue à ESPN courant avril.
Vrai. James doit mener son équipe. C’est ce qu’il a fait dès le premier match des phases finales contre les Pistons. Bilan : 81 points pour lui, Kyrie Irving et Kevin Love. Pas de quoi le pousser à s’emballer.
On se fiche des statistiques que Kevin Love, Kyrie Irving et moi on a pu compiler, expliquait-il après la partie. L’important, c’est l’équipe. Ce qui compte, c’est la façon dont on aborde les rencontres d’un point de vue mental, physique, spirituel. Les stats, ça vient ensuite.

L’équipe pour aller au bout

Bonnes statistiques ou pas, les Cavaliers détiennent toujours une arme de choix avec James. S’il n’est pas techniquement un meneur, il reste le catalyseur du jeu de son équipe. Terrifiant en pénétration, il attire la défense et peut distiller le ballon à ses coéquipiers. C’est comme ça qu’il a collecté 11 passes décisives dans le premier match contre les Pistons.
Comme le remarquaient nos confrères de SB Nation début avril, James n’a pas besoin de beaucoup d’aide pour créer du jeu en attaque. Avec son efficacité dans la peinture et sa vision du jeu, donnez lui des shooteurs, et l’équipe a déjà une base. Ajoutez des gros défenseurs, et Cleveland peut embêter tout le monde.
Le talent (James, Irving, Love), les shooteurs (Love, Irving, Smith), les défenseurs (Shumpert, Dellavedova, Thompson). Les Cavaliers ont tout ça. Tant pis s’ils ne sont pas les meilleurs amis du monde, ou s’ils ne sont pas aussi enthousiasmants à voir jouer que les Warriors. Ils savent suffisamment bien jouer au basket pour battre tout le monde. L’an dernier, LeBron leur avait suffi pour prendre deux matchs à Golden State. Alors au complet…

Une nouvelle ère et le Graal

Si James est un peu passé au second plan cette saison, c’est aussi parce qu’il est entré dans une nouvelle phase de sa carrière. Désormais trentenaire, le King fait ce que les Spurs font très bien depuis des années : se concentrer sur les playoffs. Toute sa saison est désormais tournée vers le printemps. La preuve, il atteint son pic au bon moment.
Même s’il a toujours affiché une santé de fer et une condition physique irréprochable, il compte déjà 38 478 minutes de saison régulière à son compteur. À titre de comparaison, c’est déjà plus que Steve Nash, Allen Iverson ou Dikembe Mutombo sur la totalité de leur carrière.
Le Graal de LeBron James est clair depuis l’an dernier : ramener un titre à Cleveland. Pour le décrocher, il devra peut-être tuer le frère et le passé. C’est le très bon point récemment soulevé par l’ancien joueur Jalen Rose.
Pour que les Cavaliers avancent, il va falloir de la haine, il va falloir que LeBron la porte contre cet ancien maillot, ce qu’il n’a pas fait jusque-là. Et contre son frère Dwyane Wade, et cette ancienne équipe avec laquelle il a gagné deux titres, assure l’analyste d’ESPN.
L’affrontement avec Miami pourrait être superbe. Ensuite, il y aurait Golden State ou les Spurs. Et ces équipes devraient se méfier du LeBron plus discret. Car lui a bien les moyens de trouver son Graal.
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