Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

NBA - Merci pour tout Kobe, mais il était temps que ça s'arrête

Alain Mattei

Mis à jour 13/04/2016 à 14:11 GMT+2

NBA - Cette fois, c'est terminé. Après une longue tournée d'adieux et trois saisons chaotiques, Kobe Bryant tire sa révérence ce mercredi soir. Une retraite aussi méritée que nécessaire.

Kobe Bryant strappé dans tous les sens sur le banc des Lakers lors du match contre le Thunder, le 11 avril 2016

Crédit: AFP

Kobe Bryant est un des meilleurs joueurs de l’histoire de la NBA. Il a marqué toute une génération. C’est un combattant. Un gagneur. Il mérite chaque hommage qui lui est rendu depuis le mois de novembre. Tout ça doit être dit. Mais il était aussi grand temps que le Black Mamba arrête.

Retraité depuis 3 ans ?

12 avril 2013. Il y a trois ans et un jour. D’une certaine manière, c’est probablement là que la carrière de Bryant s’est arrêtée. À 34 ans, après sept matchs de suite à plus de 40 minutes, son tendon d’Achille se déchire. Courageux, malgré la douleur, il réussit ses deux lancers.
Fracture au genou, blessure à l’épaule, douleurs généralisées. Les deux années qui suivent sont rythmées par les visites à l’infirmerie. Mais le numéro 24 à les défauts de ses qualités : il n’abandonne jamais, quitte à jouer sans pouvoir être à son niveau. Un spectacle pas forcément réjouissant.
Même s’il y a eu du mieux ces derniers jours, la saison 2015-16 restera la plus maladroite de sa carrière, avec un vilain 35% au tir.

Le sport au second plan

Les Lakers n’ont pas gagné une série de playoffs depuis 2012. Sur les parquets, la mythique franchise n’a jamais été aussi mal classée. Pourtant, grâce à Bryant, ils sont partout. Encore une fois, c’est justifié pour le joueur. Mais le décalage est énorme.
Dans ce monde connecté, où les réseaux sociaux et l'information en continu sont omniprésents, la tournée d’adieux du Black Mamba a tourné au gavage médiatique, alors que son équipe est complètement à la rue, et qu’il n’y est pas pour rien.
Au fil des années, Bryant s’est enfermé dans son rôle de joueur ultra-déterminé, au point de faire fuir tous les joueurs qui l’aidaient, et d’effrayer ceux qui auraient pu le rejoindre. La situation actuelle des Angelenos, c’est aussi à sa misanthropie que la franchise la doit. Il voulait gagner seul, sans Shaquille O’Neal. Il l’a fait. Mais c’est aussi tout seul qu’il termine.
Même à 37 ans, il a cannibalisé la saison des Lakers, monopolisant les tirs autant que l’attention, avec toute la bienveillance d’un Byron Scott complètement dépassé sur le banc. Bryant peut se plaindre autant qu’il veut que les Lakers soient “nuls” cette saison, mais cet échec est aussi le sien.

Tout cela sera bientôt oublié

La bonne nouvelle pour Kobe Bryant, c’est que les trois années écoulées seront bientôt oubliées. Demandez à Allen Iverson, qui vient d’être admis au Hall of Fame. Qui se souvient de “The Answer” à Detroit ou Memphis ? Plus personne n’en parle. Même chose avec le passage d’Hakeem Olajuwon à Toronto ou les dernières aventures de Patrick Ewing loin de New York.
De Bryant, on se souviendra du concours de dunk gagné lors de sa première saison, des premiers titres avec Shaquille O’Neal, des 81 points, des duels avec les Suns ou du doublé 2009-2010. Après son dernier match, on pourra enfin penser de nouveau à tous ces grands moments, et plus au triste spectacle sportif actuel. C’est l’essentiel. Il était temps.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité