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Les Kings sont officiellement les rois du chaos

Alain Mattei

Mis à jour 22/02/2017 à 09:35 GMT+1

NBA - Oubliez New York, Philadelphie ou Phoenix. La pire franchise de toute la NBA est installée à Sacramento. Bienvenue dans l'enfer des Kings.

Darren Collison (Sacramento) face à Derrick Rose (New York) - NBA 2017

Crédit: AFP

La vie est difficile pour les supporters des Knicks. Mais il y a pire. Avec le transfert de DeMarcus Cousins à New Orleans, les Kings ont confirmé qu’ils portent parfaitement leur nom. Le trône de la pire franchise NBA leur appartient. De loin.

Tout part d’en haut

La liste des choses qui ne tournent pas rond à Sacramento est très longue. Mais elle commence, comme toujours dans les franchises à la dérive, tout en haut de l’organigramme.
Le propriétaire Vivek Ranadive est un désastre ambulant. Il n’y a pas d’autre manière de le dire. Il suffit de constater l’air gêné de son manager général Vlade Divac quelques heures après le départ de Cousins.
J’avais une meilleure offre il y a deux jours, a-t-il lâché devant les micros américains.
Pour un triple All-Star, les Kings ont récupéré Buddy Hield, Tyreke Evans, Langston Galloway, un choix du premier tour (protégé Top 3) et un choix du second tour. Il ne fallait clairement pas grand chose pour avoir une meilleure offre.
Alors pourquoi ? Selon Baxter Holmes, journaliste pour ESPN, Ranadive serait persuadé que Hield est le prochain Stephen Curry.
Pour rappel, Ranadive est businessman et fondateur d’une entreprise qui vend des logiciels. Il n’est pas scout. Divac fait partie des 50 plus grands joueurs de l’histoire de la FIBA. Le fait que le propriétaire prenne les décisions basket en dit long sur le problème qui se pose dans cette franchise.

Et maintenant ?

Officiellement, les Kings sont donc en reconstruction. Mais reconstruire quoi ? Ont-ils déjà été construits depuis la période glorieuse du début des années 2000 ? Ils n’ont pas vu les playoffs depuis 2006. Après dix passages successifs par la case loterie, Cousins était leur seul joueur de valeur. De quoi inciter à la précaution avant d’annoncer qu’ils vont se reconstruire avec la Draft.
L’effectif actuel est un chantier qui pourrait encore bouger dans les jours à venir. Darren Collison et Ben McLemore sont en fin de contrat. Rudy Gay n’a plus envie d’être là depuis un moment.
Skal Labissiere, Georgios Papagiannis, Malachi Richardson, Willie Cauley-Stein et Buddy Hield forment le socle des jeunes joueurs qui vont devoir lancer l’aventure, mais aucun n’est un franchise player en puissance. La route risque donc d’être très longue.

L’exemple Nets

Y-a-t-il un espoir ? Il y a toujours de l’espoir. Et l’exemple pour les Kings se trouve peut-être de l’autre côté du continent. À Brooklyn, les Nets ont le pire effectif de toute la NBA. Ils n’ont plus de choix de Draft au premier tour jusqu’en 2019 à cause d’échanges désastreux.
Sur le papier, c’est pire qu’à Sacramento. Mais il y a eu un changement qui pourrait s’avérer décisif ces derniers mois chez les Nets. Mikhail Prokhorov, le propriétaire qui avait d’abord tout misé sur le court terme, a décidé de prendre son temps. Il a fait venir Sean Marks, un élève de l’école Spurs, au poste de GM. Kenny Atkinson, un New-Yorkais qui a pratiqué le basket en Europe, a été mis en place sur le banc.
Prokhorov s’est mis en retrait. Il va laisser les deux hommes construire tranquillement. Ils partent de loin, et cela va prendre du temps, mais c’est le changement de philosophie en interne qui est le plus important.

Changer la culture ou cultiver le chaos

Tant que Ranadive s’imaginera comme le cerveau des opérations basket, les Kings seront plus mal en point que les Nets, parce qu’ils n’auront aucune chance durable de remonter.
Lundi, Divac a taclé Cousins dans un communiqué de presse, en expliquant que "la gagne, ça commence avec la culture de la franchise, et l’attitude est importante." Ce genre de pique passe moyennement auprès des autres joueurs, et parfois des agents. Cela ne donnera pas envie aux free agents de venir à Sacramento, qui préféreront la sérénité de Brooklyn.
La culture, c’est dans les bureaux qu’elle doit d’abord changer. Sinon ? Le chaos va durer. Encore et encore. L’échange catastrophiquement géré de Cousins n’est pas vraiment un signe encourageant.
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