NBA - Les Nuggets ont trouvé leur sauveur, il s'appelle Nikola Jokic
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ParAlain Mattei
Publié 24/03/2017 à 10:31 GMT+1
NBA - Depuis le départ de Carmelo Anthony, les Nuggets se cherchaient un franchise player. Ils le tiennent enfin ! C'est un Européen de 22 ans, et il pourrait les emmener très loin.
Nikola Jokic sous le maillot de Denver Nuggets en 2016.
Crédit: AFP
Les symboles, toujours les symboles. Cette saison, il y a eu le contre de Kawhi Leonard sur James Harden. Un autre restera : le panier de Nikola Jokic face à LeBron James.
Soyons clairs : ce n’était pas le crossover d’Allen Iverson sur Michael Jordan. Jokic avait un avantage de taille. Mais il s’est quand même passé quelque chose sur le parquet de Denver.
Tout le monde était excité de voir ça. Tout le monde voulait voir l’opposition entre le Joker et LeBron”, assurait Kenneth Faried au Denver Post après la rencontre. “Jokic a pris le meilleur, et ça a aidé la foule à exploser.
Tout le monde a senti l’énergie de la foule, reprenait Gary Harris.
Mike Malone, le coach de Denver, va encore plus loin.
C’est un moment marquant. […] C’était un combat de poids lourds. Je suis sûr que Nikola montrera ça à ses petits-enfants dans quelques années.
Le principal intéressé n’est pas forcément d’accord. Et c’est tant mieux.
J’essayais juste de marquer. Je ne réfléchissais pas à savoir si c’était lui ou quelqu’un d’autre. Je voulais juste marquer.
Un joueur nommé espoir
Ce bonheur (quasi) général, il s’explique par une sorte de délivrance. La NBA est une ligue de stars. On ne gagne pas de titres sans quelques joueurs majeurs dans l’effectif. Et Denver n’en a pas eu depuis le départ de Carmelo Anthony en février 2011, dans un échange qui semble avoir détruit les deux franchises en même temps.
Oui, les Nuggets ont joué deux fois les playoffs après le départ de Melo, mais jamais avec des joueurs véritablement capables de porter la franchise. Ensuite, l’effectif s’est toujours plus dilué. Avec Jokic, c’est l’espoir qui renaît. Un espoir réel.
Darko Milicic a peut-être connu une carrière difficile en NBA, mais il connaît le basket. Et en février, il couvrait son compatriote d’éloges.
Je n’ai jamais vu un joueur si bon dans tous les secteurs du jeu, expliquait-il dans la presse serbe. Je ne le vois pas en personne, mais quand je le regarde à la télé, entre ses passes, sa vision du jeu, son tir, il est superbe. […] Aujourd’hui, je ne vois pas ses limites, il pourrait être le meilleur Serbe à avoir jamais joué en NBA.
Le potentiel du joueur de 22 ans est incroyable. Son sens du jeu régale le public, et il a déjà signé 5 triple-doubles cette saison. Rien n’est assuré, évidemment. Mais Denver tient bien un des plus gros espoirs de toute la NBA.
Aux dirigeants de jouer
Les Nuggets ont leur pépite. Ce n’est que la première étape. Maintenant, une autre, tout aussi difficile, commence : l’entourer. Danilo Gallinari, Kenneth Faried et Wilson Chandler ne seront jamais plus que des joueurs de complément. Emmanuel Mudiay n’a pas progressé cette saison, et Jamal Murray est encore un rookie. Gary Harris n’a aussi que 22 ans.
Il va donc falloir encore un peu de temps aux dirigeants et au coach pour trouver la bonne formule. Être bien renseigné à la Draft, réussir des coups sur les transferts ou la free agency. Il n’y a pas de recette miracle, juste du flair et, parfois, un peu de chance.
Reste l’essentiel : les fondations sont posées. Nikola Jokic donne un sens à la reconstruction de Denver. Il n’y a plus qu’à en profiter.
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