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Qui pourra résister à des Warriors encore plus forts ?

Antoine Pimmel

Mis à jour 25/10/2017 à 12:31 GMT+2

NBA – Il a rarement semblé aussi facile de miser sur un champion avant le coup d’envoi de la saison régulière. Le nouvel exercice NBA s’annonce déjanté et passionnant mais à l’issue presque inévitable : un nouveau sacre pour les Golden State Warriors.

Stephen Curry #30 of the Golden State Warriors reacts with Kevin Durant #35 against the Utah Jazz during Game Two of the NBA Western Conference Semi-Finals at ORACLE Arena on May 4, 2017 in Oakland, California (Getty Images)

Crédit: Getty Images

Golden State, seul vrai favori pour le titre

Depuis que Steve Kerr a pris place sur le banc des Warriors, la franchise californienne a gagné 67, 73 puis 67 matches. Trois saisons absolument fantastiques avec deux titres de champion NBA à la clé. Des campagnes formidables mais éprouvantes physiquement et mentalement. Kerr, qui a joué avec les Chicago Bulls de Michael Jordan entre 96 et 98, l’assure : les taureaux auraient probablement fini par craquer même si MJ n’avait pas pris sa (deuxième) retraite en 98. C’est logique. Enchaîner quatre saisons au sommet paraît impossible, même pour les plus grandes équipes de l’histoire (récente, les années 60 étant difficilement comparables, la ligue était trop différente).
Mais avec ces Warriors, tout est possible. Ou tout semble possible. Les quatre cadres – Stephen Curry, Klay Thompson, Kevin Durant et Draymond Green – ont tous moins de 30 ans. A vrai dire, il y a même fort à parier que l’équipe sera encore plus forte cette saison qu’elle ne l’était l’an dernier. Les dirigeants ont réussi à apporter davantage de profondeur à la rotation d’une équipe déjà bien au-dessus de ses concurrents l'année dernière, comme le prouve leur invraisembable 16-1 en playoffs.
Certains sont prêts à faire des “sacrifices” financiers pour gagner des titres. Nick Young et Omri Casspi, deux basketteurs confirmés à ce niveau, ont ainsi rejoint la baie de San Francisco tandis que KD, Curry mais aussi Andre Iguodala, Shaun Livingston, David West et JaVale McGee prolongeaient l’aventure à Oakland. Le rookie Jordan Bell, déniché au second tour de la draft, peut lui aussi contribuer dès cette saison. Une véritable armada.
Surtout, les joueurs connaissent désormais à la perfection les systèmes et les principes de leur coach. Avec une année complète dans les jambes, Kevin Durant est désormais bien intégré. Sur le terrain, ils se trouvent tous les yeux fermés. Cette puissance collective, c’est la principale différence entre Golden State et tous les autres prétendants au titre qui se lancent dans la course à l’armement sans comprendre l’essence du succès des Californiens. La défense, le dépassement de soi et le plaisir de jouer ensemble.
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Kevin Durant et Stephen Curry (Golden State Warriors) bloquent LeBron James (Cleveland Cavaliers)

Crédit: Getty Images

Sur un malentendu, ça peut passer : les cinq principaux outsiders

Cleveland Cavaliers : Lundi, nous avions estimé la superpuissance du bloc Est "moins bien armée" pour jouer le titre. Mais la franchise de l’Ohio sera en course aussi longtemps que LeBron James portera ses couleurs. Le King reste le meilleur joueur du monde. Et il est le seul joueur de sa Conférence à accéder aux finales NBA depuis maintenant sept saisons de suite, série en cours. L’effectif est talentueux et le banc est sans doute plus fort que l’an dernier. Mais avec un cinq qui comprend Derrick Rose (ou Isaiah Thomas), Dwyane Wade et Kevin Love, cela fait trois défenseurs limités. Contre deux la saison précédente. Et ça, ce sont des failles que les Warriors vont se donner à cœur joie d’exploiter jusqu’à l’explosion des Cavaliers.
Houston Rockets : La franchise texane a tout de la formation qui va briller pendant la saison régulière, quand les défenses ne sont pas aussi resserrées qu’en playoffs. Offensivement, la nouvelle armada n’a pas d’égal ou presque avec deux maestros à la baguette : James Harden et Chris Paul. Il y a un paquet de bons joueurs de devoir autour. Mais faut-il vraiment croire à une équipe portée par une star qui souffre de la réputation de ne pas être un leader et une autre qui n’a jamais su passer le second tour ?
Oklahoma City Thunder : Tout ou rien. Si ça clique bien entre Russell Westbrook, Paul George et Carmelo Anthony, OKC peut casser la baraque. Si la mayonnaise ne prend pas, cela peut vraiment tourner à la catastrophe et à la sortie prématurée au premier tour. Mais il y a des raisons d’être (au moins un peu) optimiste. Le Thunder semble taillé pour les playoffs avec ses fortes individualités capables de faire la différence à tout moment. Par contre, là encore, cette équipe a, a priori, trop de lacunes pour faire chuter une formation aussi aboutie que celle des Warriors.
San Antonio Spurs : Les Texans semblent un ton en-dessous, ce qui, paradoxalement, les rend encore plus redoutables. Les Spurs savent briller quand ils ne sont pas attendus. LaMarcus Aldridge a eu une sérieuse conversation avec Gregg Popovich et il a été prolongé pour plus de 70 millions sur trois ans la nuit dernière. Espérons pour San Antonio que cela pousse l’intérieur à retrouver un niveau de jeu consistant pendant la saison régulière… et surtout en playoffs, où il connaît parfois de sérieux passages à vide. Le reste est articulé autour de Kawhi Leonard, candidat au titre de MVP.
Boston Celtics : D’ici un ou deux ans, quand les joueurs se connaîtront mieux, les Celtics auront vraiment de l’allure. Mais là, l’effectif a été tellement chamboulé que c’est presque comme si Brad Stevens repartait de zéro avec un nouveau groupe. Le coach est un génie et il y a des chances que son équipe prenne rapidement le pli. Malgré tout, Kyrie Irving et ses troupes ont encore du chemin à faire avant de vraiment prétendre au titre.
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Kyrie Irving lors de son premier match de pré-saison avec les Boston Celtics

Crédit: Getty Images

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