Warriors, Bucks, Westbrook - Harden : Dix questions pour les playoffs NBA

Les Golden State Warriors. Les Cleveland Cavaliers ont beau être les champions en titre, le rapport de force penche clairement en faveur de Stephen Curry et de ses artificiers. Les Warriors ont bouclé la saison régulière avec le meilleur bilan de la ligue : 67 victoires, 16 de plus que les Cavaliers de LeBron James ! Ils ont la meilleure attaque et la deuxième meilleure défense du championnat. Ils ont des bases bien plus solides que les joueurs de Tyronn Lue, auteurs d’une fin de saison inquiétantes (10 victoires et 14 défaites depuis mars). Golden State est tout simplement au-dessus du lot. Ils sont les grands favoris.

Les Milwaukee Bucks. Sur le papier, les Toronto Raptors partent largement favoris de ce duel entre le troisième et le sixième de la Conférence Est. Les Canadiens sont plus efficaces des deux côtés du parquet. Ils possèdent de meilleurs joueurs, un effectif plus complet et sont aussi plus expérimentés. Mais Milwaukee a fini la saison avec le meilleur bilan à l’Est (20-11) après avoir enregistré le retour de Khris Middleton en février. Kyle Lowry et DeMar DeRozan, les deux stars des Raptors, ont déjà montré leurs limites physiques et mentales en playoffs l’an dernier. S’ils ne sont pas à leur meilleur niveau, la série pourrait s’avérer beaucoup plus équilibrée que prévue. D’autant que Giannis Antetokounmpo a le potentiel pour planer sur la confrontation et permettre aux Bucks de déjouer les pronostics.

Oui et non. Les lacunes défensives et le manque d’efforts affichés par les troupes de l’Ohio en cette fin de saison régulière laissent perplexe. Mais les champions en titre ont haussé leur niveau de jeu à chaque fois qu’ils ont affronté un concurrent direct à l’Est (8 victoires et seulement 2 défaites en cumulé contre Boston, Toronto et Washington). Il n’y a toujours qu’un seul épouvantail à l’Est, et c’est Cleveland. En effet, il n’y a qu’un seul LeBron James et il joue pour les Cavaliers.

Les Los Angeles Clippers, sans la moindre hésitation. La franchise californienne est déjà traumatisée par toutes ses désillusions passées en playoffs. C’est la dernière chance pour les Chris Paul, Blake Griffin et consorts. Littéralement. Les deux All-Stars (mais aussi J.J. Redick) seront libres de tester le marché cet été. Si CP3 est bien parti pour rester, Griffin est susceptible d’aller voir ailleurs en cas de nouvelle cagade. Au bout d’un moment, il faut changer une équipe qui ne gagne pas (assez).

Encore les Clippers. A force d’être attendus à chaque campagne et de décevoir année après année, les hommes de Doc Rivers se sont taillés une réputation de losers. Mais cette équipe reste redoutable ! Intrinsèquement, elle a plus de talent que n’importe quelle formation à l’Ouest en dehors des Warriors. Paul, Griffin, Redick et DeAndre Jordan se connaissent par cœur. Ils se trouvent parfaitement sur le terrain. Ils ont d’ailleurs fini la saison en trombe avec sept victoires de suite pour reprendre la quatrième place de la Conférence Ouest. Ils n’ont peut-être pas les atouts pour viser le titre mais un dernier baroud d’honneur n’est pas à exclure.

James Harden face à Russell Westbrook. Evidemment. La lutte pour le MVP va se prolonger en playoffs (même si le trophée repose uniquement sur les prestations en saison régulière). Ça s’annonce explosif. Les deux superstars auront certainement à cœur de prouver qu’elles méritent la plus haute distinction individuelle.

Golden State – Portland. Là, ce n’est pas un mais plusieurs duels qui sentent la poudre. Damian Lillard et C.J. McCollum d’un côté, Stephen Curry et Klay Thompson de l’autre. Que des canonniers capables de s’enflammer en l’espace de deux minutes. Si la série s’annonce déséquilibrée, elle risque bien d’être super spectaculaire. Portée sur l’offensive. Avec des cartons des deux côtés.

Isaiah Thomas et DeMar DeRozan. Ils ont déjà prouvé qu’ils pouvaient exploser n’importe quelle défense en saison régulière. A eux de démontrer qu’ils sont capables de tenir le rythme malgré leur taille (pour Thomas) et leur style de jeu atypique (pour DeRozan).

Paul Millsap des Atlanta Hawks. Un All-Star de l’ombre, qui ne fait aucune vague. Mais un leader qui joue juste. Il a un impact très important sur son équipe.

Karl-Anthony Towns. Les Minnesota Timberwolves n’ont pas accroché les playoffs mais le jeune pivot a bouclé une saison historique, devenant le plus jeune joueur à avoir compilé 25 points et 12 rebonds de moyenne. On a hâte de le voir mener son équipe au-delà de la saison régulière… dès l’an prochain ?