Le Thunder envoie Antetokounmpo au tapis, Booker et Ball séduisent

Trois potentiels MVP valent mieux qu’un. Cette nuit, Giannis Antetokounmpo l’a appris à ses dépens. Sensationnel depuis le début de la saison, le Grec s’est sans doute senti bien seul sur le parquet au moment d’affronter le Thunder et ses trois superstars. Trop isolé, il a inscrit 28 points (à 9/14) en 28 minutes. Légèrement en-dessous de ses standards monstrueux des deux premières semaines. Surtout, il était le seul joueur de son équipe à dépasser ne serait-ce que la barre des 10 points. Khris Middleton (9 pts, 3/13) et Malcolm Brogdon (4 pts), ses habituels lieutenants, sont passés à côté.

Russell Westbrook, MVP en titre, auquel Antetokounmpo espère succéder, a lui donné le ton d’entrée pour Oklahoma City. Il a attaqué le cercle avec férocité, comme il a l’habitude de le faire. Sauf qu’il n’a pas eu besoin de forcer les tirs. Seulement 12 points en 12 tentatives pour le meneur. Mais la victoire. Car à ses côtés se trouvent deux autres grands joueurs : Carmelo Anthony (17 pts, 8 rbds) et Paul George (20 pts). A eux trois, ils ont surmonté l’obstacle Giannis en prenant rapidement les devants (+8 après le premier quart temps, +18 à la mi-temps). Les Bucks ne s’en sont pas remis. C’est déjà la troisième défaite en sept matches pour Milwaukee. Le groupe de Jason Kidd peut compter sur l’un des meilleurs joueurs du monde mais c’est toute l’équipe qui va devoir progresser pour vraiment peser contre les adversaires les plus redoutables de la NBA.

Après le départ canon - et surprenant - de ses joueurs (5-2), Stan Van Gundy craignait que son équipe se relâche. Il a bien fait d’être inquiet. Cette nuit, les Pistons ont accusé le coup avec un troisième match en déplacement consécutif. Après avoir battu les terribles Warriors et les solides Clippers, ils se sont largement inclinés contre les modestes Lakers. Le rookie Lonzo Ball était au cœur du succès des Californiens. Il a compilé 13 points (à 6/13), 6 rebonds et 3 passes. Mais c’est surtout son attitude et sa volonté de faire circuler le ballon, de donner du mouvement et de créer un flow offensif fluide qui ont marqué les esprits.

Los Angeles n’est pas la formation la plus talentueuse ou la plus aboutie de la NBA. Mais le collectif est déjà solide. Sept joueurs ont par exemple inscrit plus de 10 points cette nuit. Avec une mention particulière pour Julius Randle, auteur de 17 pions en 17 minutes.

Les Phoenix Suns se portent beaucoup mieux depuis qu’ils ont licencié le coach Earl Watson. Devin Booker semble lui aussi plus à l’aise. La pépite de l’Arizona avait manifesté son mécontentement après l’éviction de son ancien entraîneur. Mais ses performances sur le terrain depuis le changement pourraient vite faire passer son chagrin. Les Suns ont gagné trois de leurs quatre derniers matches après leur nouveau succès, cette nuit, contre Brooklyn. Booker était le grand bonhomme de la rencontre.

Il était notamment opposé à D’Angelo Russell, star montante des Nets. Et les deux jeunes hommes draftés en 2015 ont fait le spectacle. Le meneur new-yorkais a compilé 33 points, 6 rebonds et 4 passes mais il n’a pas su mener les siens à la victoire. Booker lui a répondu avec 32 points, 7 rebonds et 4 passes. Plus important, les Suns ont réussi à sceller le sort de la rencontre juste après que les Nets aient remonté un handicap de 18 points. Le genre de situation tendue qui sert à faire grandir des jeunes joueurs comme Booker et une jeune équipe comme Phoenix.

Kings – Pacers : 83-101
Nets – Suns : 114-122
Bucks – Thunder : 91-110
Lakers – Pistons : 113-93