Bourg à la pêche au gros

Il a donc fallu attendre la deuxième journée de la compétition pour voir une surprise. Mais quelle surprise ! Bourg, monté dans l'élite en 2000 et l'un des plus petits budgets de ProA, a croqué à sa première participation le leader du Championnat au terme d'une partie extrêmement accrochée. Il n'y a jamais eu plus de quatre points d'écart, dans un sens comme dans l'autre, entre le tout début du deuxième quart-temps et le milieu de la prolongation. Soit trente-trois minutes au coude à coude.

La partie s'est jouée sur presque rien, un 9-0 des Bressans pour finir, confirmant l'homogénité du basket français, où les grosses équipes sont toutes très proches. Bourg, entraîné par Fred Sarre qui fut le coach de Pau lors de la victoire béarnaise aux As en 2003, a trouvé la lumière grâce à Branko Sindjelic, magique derrière l'arc en fin de match, le jour de son 32e anniversaire. "Personne ne croyait en nous à part nous-mêmes et nos femmes, a savouré le Serbo-Monténégrin. On a senti qu'on pouvait gagner ce match, c'est une grande victoire pour notre petit club. Bourg peut être la grande surprise du week-end."

"On avait à coeur d'être digne de cette première participation, a enchaîné Sarre. Les garçons étaient très motivés, sainement, et on a vu qu'ils ont pris beaucoup de plaisir sur le parquet." Pau-Orthez, en revanche, n'a plus rien montré aux As depuis sa victoire lors de la première édition en 2003. Eliminé en quarts en 2004, absent l'année dernière, l'Elan, dont ce n'est visiblement pas une priorité, a une nouvelle fois dérapé d'entrée.

"On savait que ça allait être très dur, a commenté l'entraîneur Didier Gadou, pas vraiment abattu. On a très, très mal défendu sur Branko (Sindjelic). Les absences de Harrison et de D'Almeida nous ont fait défaut en défense." Pour Bourg, simplement plus enthousiaste, la pêche au gros se poursuivra face à Nancy. Car, dans le remake de la dernière finale de ProA, les Lorrains ont complètement étouffé Strasbourg, entraînés par un "Air Max" Zianveni des grands soirs.

Menant constamment d'une dizaine d'unités dès la fin du premier quart-temps, le Sluc, très en jambes, a porté son avance à +17 (65-48, 28e) dans le troisième acte. Fébriles aux lancers francs, les Lorrains laissaient Strasbourg revenir brièvement à quatre points, mais gardaient logiquement le contrôle du derby de l'Est. Le public dijonnais était privé pour la première fois de la compétition d'une fin de match au couteau.

PAU-ORTHEZ - BOURG-EN-BRESSE 80-89 A.P. (19-26, 19-10, 19-20, 15-16, 17-8)

PAU-ORTHEZ: 31 paniers (dont 6 sur 20 à 3 pts) sur 68 tirs - 12 LF sur 16 tentés - 32 rebonds (Varem 7) - 24 passes décisives (Cooper 8) - 0 contre - 10 interceptions - 18 balles perdues - 27 fautes personnelles - Joueur sorti: Rupert (41e)

Marqueurs: Fauthoux (4), Drozdov (11), Cooper (17), Rupert (2), Sales (8), Varem (11), Sims (7), Fuller (20)

BOURG-EN-BRESSE: 32 paniers (dont 10 sur 20 à 3 pts) sur 66 tirs - 15 LF sur 22 tentés - 34 rebonds (Savovic 7) - 20 passes décisives - 4 contres - 11 interceptions - 18 balles perdues - 16 fautes personnelles

Marqueurs: Savovic (22), Poupet (1), Bassette (4), Gay (11), Moncade (6), Doreau (3), Schmitt (13), Sindjelic (23), Torbert (6)

STRASBOURG: 27 paniers (dont 7 sur 28 à 3 pts) sur 65 tirs - 11 LF sur 19 tentés - 36 rebonds (Wesson et Giffa 5) - 26 passes décisives (Jackson 6) - 7 contres - 12 interceptions - 22 balles perdues - 31 fautes personnelles - Joueurs sortis: R. Greer (33e), Giffa (39e)

Marqueurs: Wesson (12), R. Greer (6), J. Greer (9), Jeanneau (4), Giffa (12), Jackson (13), McCord (10), Palmer (6)

NANCY: 28 paniers (dont 6 sur 16 à 3 pts) sur 56 tirs - 19 LF sur 31 tentés - 34 rebonds (Zianveni 9) - 22 passes décisives (Green 8, Zianveni 7) - 3 contres - 10 interceptions - 19 balles perdues - 18 fautes personnelles

Marqueurs: Bailey (9), Green (12), McClintock (11), Julian (12), Zianveni (20), Boyette (13), Hayes (4)