"Une page s'est tournée"

J-D.C.: Après deux, trois semaines, j'étais très inquiet. Mais nos deux derniers matchs contre Chalon et Dijon m'ont largement rassuré sur le potentiel de mon équipe. A l'heure actuelle, je pense qu'on a rattrapé notre retard. On a connu beaucoup de pépins physiques. L'effectif était au complet pour la première fois mardi. Donc forcément, ça génère des contretemps. Cette année, le championnat va être très difficile, il faudra faire le plein à domicile.

Oui, on peut le remplacer. Il est irremplaçable du point de vue charismatique. Au niveau sportif, c'est difficile. La solution est de changer de système de jeu, en donnant plus de responsabilités à certains joueurs. Nous n'avons plus la même ossature d'équipe, plus le même système de jeu. Nous avions un joueur exceptionnel, j'espère que nous en aurons d'autres. D'autres peuvent aussi prendre sa place et se partager ses anciennes responsabilités.

Il a connu de grosses difficultés effectivement mais il a prouvé sur les deux derniers matchs qu'on pouvait compter sur lui. Il a inscrit tout de même 24 points contre Chalon et 20 contre Dijon. C'est un joueur de valeur. J'ai eu beaucoup d'inquiétudes, on n'était pas loin de s'en séparer au vue de son salaire et des performances qu'ils alignaient. Il m'a rassuré depuis. Lui n'avait aucun doute. De toutes façons, on ne peut pas être à 17 points de moyenne en première division italienne et être mauvais.

(Il coupe) Ça n'a rien avoir avec les départs de Salyers, Badiane, X ou Y. J'ai constitué une équipe à huit joueurs plus deux potentiels avec des tâches bien précises. Après, il se trouve que sur les huit joueurs, un élément majeur, Chris Monroe, ne faisait pas son travail correctement et Mohamed Koné ne répondait pas non plus aux attentes. Puis Chris s'est repris sur les deux derniers matchs. J'ai plus de soucis avec Mohamed notamment au niveau de son impact dans le jeu. On a mis des joueurs en place et aujourd'hui, il y en a encore un qui ne remplit pas son rôle. Tout ceci n'a rien à voir avec les départs de Badiane ou autres.

C'est trop tôt pour le dire. Si Koné fait le travail, on ne prendra personne. Dans le cas contraire, il faudra prospecter. Mais je ne suis pas pour couper les joueurs. Dans ma carrière, je n'ai que rarement coupé des joueurs car j'ai horreur de ça. Généralement, je fais confiance aux joueurs.

Je ne fonctionne pas comme ça. Mon objectif est de battre Cholet samedi. Par le passé, on nous a fixé des objectifs qui nous ont mis "dans la merde". Quand on vise les playoffs et qu'on se qualifie, qu'est-ce qu'on fait derrière ? On arrête de jouer ? L'an dernier, le président voulait qu'on aille à Bercy. Alors oui, on est allé à Bercy. Et après ? On a perdu. On a fait une grosse erreur. Car on a pas joué la finale.

C'est de gagner tous nos matchs. Depuis deux ans, on place la Chorale parmi les quatre meilleurs clubs français. Ce qui n'était jamais arrivé ici. Aujourd'hui, on parle de la Chorale. Si on fait entre 1 et 6 cette année, ce sera pas mal.

On a tourné une page, un cycle s'est achevé avec le départ de 70% de l'effectif. On peut faire mal à beaucoup de gens à condition que les gens qu'on a recrutés répondent présents. Les postes 5 et 2 sont très importants chez nous. Si Koné fait son travail de pivot, on va faire des étincelles, sinon on va avoir de gros soucis.

J'en ai marre d'entendre qu'il y a un écart entre le championnat de France et les autres championnats européens. On a fait l'Euroligue la saison dernière avec un budget minimum et en plus on a joué à Clermont. Donc on a joué tous nos matchs à l'extérieur. Si on avait joué chez nous, on aurait accroché le top 16. Cette année, Nancy et Le Mans en sont capables. Le basket français va aussi bien que le basket italien par exemple. Il faut arrêter de pleurer parce qu'on n'a pas de budget. La Pro A a un très bon niveau cette année.