Anaïs Bescond termine à la 5e place du sprint, remporté par Anastasia Kuzmina

Comme Martin Fourcade la veille, Anaïs Bescond n’a pu offrir à la France sa première médaille à Sotchi, dimanche. Un temps en tête du sprint (7,5km), malgré une faute au tir, la Tricolore a finalement hérité de la cinquième place, à près de 30 secondes d’Anastasiya Kuzmina. Comme à Vancouver, il y a quatre ans, c’est la Slovaque qui s’est parée d’or, flanquée de la Russe Olga Vilukhina (+19"9) et de l’Ukrainienne Vita Semerenko (+21"7) sur le podium.

Bescond le sait mieux que personne. Pour monter sur la boîte ce dimanche, il lui fallait être irréprochable derrière sa carabine. Une faute sur la première balle de son tir couché a quelque peu compliqué sa quête de médaille. Ensuite, celle qui a dominé le sprint d’Antholz il y a un mois a rendu une copie sans faute, notamment sur les skis. Mais le mal était fait. Les quatre filles qui devancent la Française à l’arrivée n’ont pas tourné sur l’anneau de pénalité. Pour résumer, il lui a manqué huit secondes pour devancer la troisième Semerenko et un peu plus de dix pour obtenir l'argent. Et quand on sait que son erreur au premier tir lui a coûté entre 20 et 25 secondes, le calcul est vite fait.

Malgré un tir parfait, et pour son retour à la compétition après sa rupture ligamentaire à une cheville à Ostersund, Marie Dorin-Habert a manqué de jus sur les skis. On la verra mardi lors de la poursuite – comme l’ensemble des Françaises - mais la bronzée du sprint de Vancouver accuse un retard déjà important (20e à 48 secondes). Marie-Laure Brunet est beaucoup plus loin. Qualifiée elle-aussi de justesse (56e à 2’20"), la Pyrénéenne n’a pas fauté au tir mais a montré des signes inquiétants en glisse. La quatrième Tricolore en lice, Anaïs Chevalier, a fait légèrement mieux (47e à 1’56") mais a obtenu elle aussi le droit de s’aligner sur la course de mardi.

Quant à Kuzmina, la Russe de naissance et soeur d'Anton Shipulin est devenue la première biathlète à conserver un titre olympique sur la même distance. Avec près de 20 secondes d'avance sur Vilukhina, la Slovaque peut sans forfanterie espérer une deuxième médaille d'or mardi. A Vancouver, après l'or du sprint, elle avait pris l'argent de la poursuite.