JO Sotchi 2014 : Les 12 questions que vous n’osez pas dégainer sur le biathlon
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Mis à jour 08/02/2014 à 11:24 GMT+1
Les Vikings premiers biathlètes de l’histoire, la composition d’une carabine, le palmarès du géant Bjoerndalen, voici tout ce que vous devez savoir sur le biathlon.
Sotchi Montage Listicle Biathlon 4/3
Crédit: Eurosport
Les Vikings ont-ils inventé le biathlon ?
Comme son nom l’indique, le biathlon est le jumelage (concours, "athlon" en grec) de deux sports : le ski de fond et le tir. Officiellement, ce sport, comme on le connaît aujourd’hui, naît au début du XXe siècle pour un usage militaire. Dès l’époque des Vikings, certaines populations n’hésitaient pas à se défendre sur des skis. C’est en Scandinavie, en 1767, que la première course de biathlon a été homologuée.
En quelle année le biathlon est devenu sport olympique ?
Le biathlon a fait son apparition aux JO de Squaw Valley en 1960. Bien qu’en 1924, à Chamonix, une épreuve de patrouille militaire est au programme officiel. Mais celle-ci se transforme en sport de démonstration jusqu’en 1948. En 1960, seul le 20km masculin est au programme. Puis sont ajoutés le relais 4 x 7,5km en 1968 et le sprint 10km en 1980. Ce n’est qu’en 1992 que les femmes sont autorisées à prendre part aux compétitions olympiques sur des distances légèrement plus courtes (15km pour l’individuelle et 7,5km pour le sprint). La poursuite est ajoutée au calendrier olympique en 2002 et enfin la Mass Start en 2006. Cette année, une sixième épreuve, le relais mixte (deux hommes et deux femmes d’une même nation), donnera l’occasion de briguer une autre médaille.
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2006 Turin Raphaël Poirée
Crédit: Panoramic
Combien de licenciés en France ?
En 2008, le chiffre de 200 licenciés était avancé. Quatre ans plus tard, le nombre officiel s’élevait à 683 (440 hommes et 243 femmes) répartis dans dix comités sur l’ensemble du territoire. A titre de comparaison, le football a délivré près de deux millions de licences en 2013 et le tennis plus d’un million.
Pourquoi le biathlète bichonne-t-il sa carabine ?
Le biathlète le sait : son arme est tout aussi importante que son aptitude sur les skis. Porté sur le dos, l’objet, une carabine 22 Long Rifle (utilisée depuis 1978), est fétiche. On le bichonne. On le décore. Parfois même, on peint son cache-œil ou on lui donne un surnom. En 2010, Simon Fourcade avait déclaré à nos confrères du Dauphiné : "Je préfère me faire voler ma housse de skis ou ma voiture que ma carabine."
De quoi est composée une carabine ?
Selon le règlement de la Fédération internationale (l’IBU), la carabine doit peser au minimum 3,5kg (le maximum est fixé à 6kg). Mais plus elle est lourde, plus les efforts sur les skis sont importants évidemment.
La carabine se compose de plusieurs pièces :
- la crosse, en bois ou en matériaux composites*
- le canon
- une bretelle en cuir qui sert de point d’appui (avec le corps) lors du tir couché
- les bretelles pour porter la carabine sur le dos
- les éléments de visée : la hausse (où on met l’œil), l’œilleton, la culasse avec un armement linéaire pour gagner du temps
- des chargeurs qui contiennent cinq cartouches (plus deux fois trois balles de recharges pour les relais fixées directement sur la carabine)
- des clapets qui protègent les organes de visée des intempéries (essayez de tirer avec des flocons dans la visée !)
Selon la morphologie de l’athlète, la taille de la carabine est réglable (on peut l’agrandir, la réduire). Tous les éléments sont fixés sur des rails et peuvent être modulés facilement. Enfin, le poids de la détente – la pression que le doigt exerce sur la détente – doit être au minimum de 500g pour des raisons de sécurité.
A-t-on le droit de tirer sur autre chose qu’une cible ?
Non. Bien sûr que non. Le règlement est strict : hors pas de tir, le biathlète n’a pas le droit de toucher à la culasse de son engin ni de l’enlever de son dos. Vérifiée avant le départ d’une course, la carabine ne doit comporter aucune balle dans la culasse.
A quelle distance se situe la cible ?
Le biathlon propose deux types de tirs : le couché et le debout. Sur le pas de tir, la distance de la cible ne bouge pas, elle. Celle-ci est située à 50m. En revanche, le diamètre des cibles varie : 45mm pour le tir couché et 115mm pour le tir debout.
Combien perd-on de temps à chaque balle ratée ?
Vous allez me dire que ça dépend des épreuves. Et vous aurez raison. Sur le sprint, la poursuite et la mass-start, une balle ratée équivaut à un tour de pénalité sur un anneau d’environ 150m. A parcourir dans le sens des aiguilles d’une montre. Soit une perte d’environ 25 secondes (20 pour les plus rapides). Pour l’individuelle, un tir à côté de la cible coûte une minute de pénalité. Pour les relais, le biathlète dispose de cinq balles et trois balles de pioche supplémentaires. Chaque balle rechargée l’est manuellement. Au-delà de trois fautes, il tourne sur l’anneau de pénalité.
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2013 Le Grand-Bornand : France's Martin Fourcade
Crédit: AFP
Combien de Français ont obtenu un titre olympique ?
Depuis 1992, la France n’a glané que quatre médailles d’or aux Jeux en biathlon. A Albertville, le relais féminin (3 x 7,5km) composé d’Anne Briand, Corinne Niogret et Véronique Claudel montrent la voie. Puis Vincent Defrasne (poursuite) et Florence Baverel (sprint) se parent d’or à Turin, avant d’être imités quatre ans plus tard, à Vancouver, par Vincent Jay (sprint).
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2010 JO Vancouver Vincent Defrasne
Crédit: AFP
Pourquoi Ole Einar Bjoerndalen est-il considéré comme le meilleur biathlète de l’histoire ?
Vous voulez des chiffres ? Bjoerndalen, c’est l’homme des records. Le Norvégien, qui participe à ses sixièmes JO à Sotchi, possède le plus beau palmarès de son sport. Outre onze médailles olympiques, six en or (dont quatre décrochées à Salt Lake City… sur quatre épreuves), dix-neuf titres mondiaux, six gros globes de cristal, dix-neuf petits, OEB compte aussi 94 victoires en Coupe du monde (93 en biathlon et 1 en ski de fond). Ça vous classe un homme.
Qu’ont Raphaël Poirée et Martin Fourcade en commun ?
A ce jour, les deux Français possèdent les deux plus beaux palmarès du biathlon tricolore. Le premier, qui a mis fin à sa carrière en mars 2007, rassemble 8 titres mondiaux, quatre gros globes de cristal et dix petits, 44 victoires de Coupe du monde et trois médailles olympiques (l’argent de la poursuite en 2002 et le bronze des relais en 2002 et 2006). Le second, à seulement 25 ans, compte déjà cinq titres planétaires, deux gros globes et sept petits, 28 victoires en Coupe du monde et une seule médaille olympique (l’argent de la Mass Start en 2010). L’absence de titre olympique rassemble donc les deux hommes. Une anomalie qui devrait être rapidement tuée dans l’œuf. Espérons-le.
De quelle façon la chaîne 13e rue a-t-elle fait parler d’elle en se servant du biathlon ?
On termine avec quelque chose de plus léger. Vous l’avez peut-etre déjà vue. Mais on vous la soumet de nouveau. En 2006, la chaîne 13e rue diffuse un spot de pub qui va rapidement faire le buzz (on n’utilisait pas encore ce terme à l’époque). On vous laisse apprécier. Cette pub est mythique…
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