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JO Sotchi - Martin Fourcade: "Le Michael Phelps du biathlon ? Je vais déjà essayer d'en avoir une" 

François-Xavier Rallet

Mis à jour 08/02/2014 à 11:49 GMT+1

Argenté à Vancouver, Martin Fourcade sera l’homme à battre à Sotchi. Leader de la Coupe du monde, aligné sur six épreuves, le Français de 25 ans semble suffisamment armé pour répondre aux nombreuses attentes placées en lui. Dès samedi lors du sprint (15h30).

2014 JO Sotchi Martin Fourcade Bis

Crédit: Panoramic

"Je me suis diversifié. J’ai ma chance partout." Martin Fourcade la joue modeste. Inscrit sur les six épreuves au programme du biathlon aux JO, quatre individuelles et deux relais, et candidat déclaré au titre sur chacune d’entre elles, le Catalan est prêt à relever le défi qui l’attend à Sotchi. Une pensée qui l’obsède depuis quatre ans. Porteur de nombreux espoirs, Fourcade, dont le sacre est annoncé avant même qu’il ait foulé la neige, semble en mesure de faire aussi bien, voire mieux qu’Ole Einar Bjoerndalen à Salt Lake City. En 2002, le Norvégien avait accroché quatre médailles d’or… sur quatre épreuves disputées. Une performance à ce jour inégalée.
Depuis quatre jours, Martin Fourcade n’a cessé de confier son bonheur de pouvoir défendre ses chances. Dès son arrivée à l’aéroport de Sotchi, Fourcade avait pu mesurer sa cote de popularité. En Russie, terre de biathlon, le Tricolore de 25 ans est adulé. Normal donc de le voir assailli par la presse jeudi soir au Club France. "C’est un plaisir de revenir ici. J’étais super content l’an dernier (lors de l’épreuve pré-olympique). Avec tous les aménagements qu’il y a eus pour les Jeux, c’est magnifique." L’homme est impatient d’en découdre : "J’ai envie d’y être. Ça fait quatre ans qu’on en parle. Je suis comme un cheval dans un box qui se débat pour sortir. J’ai seulement envie de courir."
Je sais que rentrer sans médaille pour tout le monde ça paraît impossible, mais pour moi c’est une éventualité qui a autant de chances que l’autre
A entendre son frère Simon ou Vincent Jay, le tenant du titre du sprint olympique pour encore quelques heures, Fourcade n’a pas de mouron à se faire. Sauf grosse déconvenue, il n’y aura pas de mauvaise surprise. "Je pense que Martin a tout mis en place pour y arriver jusqu’à maintenant, déclare l’aîné des Fourcade. Il faudra attendre ce week-end pour voir comment ça va se passer, mais je le sens relativement confiant." Même son de cloche chez Jay : "Il est tellement facile en ski qu’il prend son temps pour le tir, a garanti Jay sur RMC. Il va mettre les balles. Il peut se permettre de faire huit sur dix au tir et d’être quand même champion olympique. Je ne suis pas du tout inquiet pour Martin. C’est le grand favori. Il supporte très bien la pression."
Le principal intéressé ne va pas à contre-courant, même s’il ne se considère pas comme infaillible: "Je pense avoir les capacités mentales et physiques pour aller chercher le titre. Ensuite, ce serait une petite déception si je ne l’avais pas, mais je connais les règles de mon sport, prévient Fourcade. Je sais que rentrer sans médaille pour tout le monde ça paraît impossible, mais pour moi c’est une éventualité qui a autant de chances que l’autre."
Si je me balade en "calbut" sur les pistes, je risque d'avoir froid
Sur la neige de Laura, Fourcade s’attend avant tout à un combat contre lui-même. Qu’on cesse d’évoquer son duel annoncé avec Emil Svendsen, son dauphin au général de la Coupe du monde. "Si je pars de Sotchi avec 6 médailles d'argent, je ne peux pas dire que j'aurais raté (les Jeux), assure le Français. Je veux juste être heureux de ce que j'ai fait, de ma performance. Je veux pouvoir être fier de moi et je n'aurais pas de regret”. Fourcade assure "avoir le niveau" mais ne peut pas "influer sur celui des autres." "Oui, j'ai cette confiance en moi de pouvoir remporter toutes les épreuves, mais pour Emil, c'est pareil."
Et le tracé ? Pour beaucoup, ses caractéristiques - en altitude, très technique avec de nombreux virages - siéent parfaitement au style du Pyrénéen. "La piste est bien, exigeante. Normalement, ça va faire des écarts et c’est plutôt une bonne chose pour moi, se réjouit-il. Mais ça se jouera sur le pas de tir." En course pour six médailles, le glouton Fourcade a conscience des attentes de la délégation française. "J'ai souvent dit que je n'aurais pas pu faire mieux pour me préparer et pour moi c'est quelque chose d'important." Certains journalistes ont rapidement cédé à la comparaison : Fourcade serait le Michael Phelps du biathlon. Lui préfère conclure dans un sourire : "Je vais déjà essayer d'en avoir une (médaille). Si je me balade en "calbut" sur les pistes, je risque d'avoir froid". Et ce ne serait pas franchement le meilleur moment pour tomber malade.
SON PROGRAMME A SOTCHI :
8 février : Sprint 10km à 15h30
10 février : 12,5km poursuite à 16h
13 février : individuelle 20km à 15h
16 février : Mass Start 15km à 16h00
19 février : relais mixte à 15h30
22 février : relais hommes à 15h30 
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